Toyota s’appuie sur un moteur électrique made in China de Nidec pour réduire les coûts et regagner du terrain sur le marché chinois.
Nidec et Toyota : une alliance stratégique pour percer le marché chinois
Face à une concurrence chinoise de plus en plus agressive dans le secteur de l’électrique, Toyota Motor Corp. prend des mesures audacieuses pour regagner des parts de marché. Le géant automobile japonais s’est allié à Nidec Corp., un spécialiste des moteurs, pour équiper ses nouveaux véhicules électriques avec un moteur E-axle fabriqué à 99 % avec des pièces d’origine chinoise.
Le moteur équipe désormais le bZ3X, un SUV électrique lancé en mars à partir de 110 000 yuans (environ 15 350 dollars), avec plus de 20 000 unités déjà vendues. Ce modèle représente une étape clé dans la stratégie de Toyota pour s’imposer sur le plus grand marché automobile au monde.
Un moteur made-in-China pour un coût de production optimisé
Selon Mitsuya Kishida, président de Nidec, le développement de ce moteur intégré a été extrêmement complexe, mais essentiel. En s’appuyant presque exclusivement sur des composants chinois, Nidec parvient à réduire considérablement les coûts de fabrication. Cela permet à Toyota de proposer un véhicule compétitif en prix, un facteur crucial dans un marché où les constructeurs locaux dominent grâce à des tarifs agressifs.
Dans un secteur où le prix peut faire la différence entre le succès et l’échec, ce partenariat stratégique rend les véhicules Toyota plus accessibles aux consommateurs chinois.
Une opportunité pour Nidec de redresser sa rentabilité
Ce projet représente également un tournant pour Nidec, qui cherche à redresser ses résultats financiers. Confrontée à une faible rentabilité et à une chute de son cours en bourse, l’entreprise japonaise mise sur cette nouvelle génération de moteurs pour restaurer la confiance des investisseurs.
Sous la direction de Kishida, devenu PDG en 2024, Nidec a entamé une restructuration de ses activités. Cela inclut la fusion de plusieurs unités commerciales, la réduction des coûts, et potentiellement, la vente d’activités non stratégiques. L’objectif : se recentrer sur les segments les plus porteurs et améliorer son efficacité opérationnelle.
Qingdao : un symbole de la nouvelle stratégie industrielle
L’un des symboles de cette restructuration est la nouvelle usine de Qingdao, dans le nord de la Chine. Représentant un investissement de 100 millions de dollars, cette installation fusionne deux anciens sites de production en un centre de fabrication plus intégré. Elle produit des moteurs, compresseurs et composants électroniques, destinés aussi bien au secteur automobile qu’aux appareils électroménagers.
À une époque où de nombreuses entreprises japonaises réduisent leurs investissements en Chine, Nidec va à contre-courant, misant sur le potentiel à long terme du marché chinois malgré la ralentissement économique et les tensions commerciales.
Toyota et Nidec défient la tendance au désengagement
Toyota adopte une posture similaire. En avril, le constructeur a annoncé l’ouverture d’une nouvelle usine Lexus à Shanghai, un projet de 2 milliards de dollars. Mitsuya Kishida n’exclut pas que Nidec puisse également jouer un rôle dans cette expansion, notamment en fournissant davantage de composants à Toyota.
Ces initiatives démontrent que malgré les incertitudes géopolitiques, certaines entreprises japonaises restent engagées dans une coopération industrielle renforcée avec la Chine, estimant que l’innovation locale et la compétitivité des coûts sont incontournables pour réussir.
Un moteur pour reconquérir le marché
En développant un moteur électrique quasi intégralement « made-in-China », Nidec permet à Toyota de réduire ses coûts, d’améliorer son positionnement prix et de tenter une reconquête stratégique du marché chinois de l’électrique. Pour Nidec, c’est aussi l’occasion de se relancer et de rassurer les actionnaires.
Ce partenariat entre deux poids lourds japonais illustre une nouvelle dynamique industrielle, où l’agilité, la localisation et l’innovation sont les clés pour survivre dans l’univers ultra-compétitif de l’automobile électrique.
Crédit illustration : Toyota.

Il a intérêt à être fiable ce moteur. Ce n’est pas la première fois que Toyota propose des véhicules à motorisation non Toyota et ça a toujours été un retour en arrière côté fiabilité.
ce n’est pas seulement toyota mais toute l’industrie auto qui a des composants chinois à commencer par volkswagen, mercedes, bmw etc ça va de composants critiques comme la batterie, les logiciles de contrôle, les groupes thermiques
la gamme ID a des moteurs éléctriques du moins pour celles vendues en Chine
Les intelligences artificielles (voir momenta), les système adas
On estime qu’une Volkswagen hybride ou éléctrique peut contenir jusqu’à 60 % de composants chinois
Même leur plateforme est developpée avec Xpeng
Même les VW 100% destinées à L’Europe ont plus de 25% de composants chinois
1/3 des brevets liés à la conduite hybride, éléctrique sont déposés par BYD (données 2024)
A peu près 40% des brevets liés aux véhicules éléctrique ou hybrides sont déposés par la Chine
je ne pense pas qu’ils aient quelque chose à prouver, ils sont indispensables
Les mercedes hybrides sont animés par geely
Pourquoi ?
La Chine est à la pointe technologique en IA (momenta par exemple) en adas
A la pointe dans les domaines hybrides (geely, byd)
A la pointe dans la technologie des batteries
A la pointe dans les logiciels et les plateformes
(on ne parle pas ici des thermiques classiques qui ne posent strictement aucun problème aux chinois depuis une vingtaine d’année)
Avenir proche (déjà le présent en Chine) : système informatiques entièrement chinois (de la puce, son procédé de fabrication, au logiciel..)
Une nio ET7 a une suspension pilotée par IA inégalée
Les moteurs éléctriques xiaomi ou byd sont brevetés
Toyota obligé aussi comme les autres à se fournir chez les Chinois … La honte !
Le code Bushido est bien enterré.
Nidec est une entreprise japonaise qui fabrique en Chine.
donc non, Toyota travaille avec une entreprise japonaise qui a délocaliser la production des moteurs électrique en Chine, comme doit le faire à peu près 99% des industriels.
pas de quoi en faire un fromage