La supercar française Akylone n’est plus ! En effet, la société Genty Automobile a été placée en liquidation judiciaire en juillet. Et tout le matériel a été vendu aux enchères le 1er décembre nous apprend La Montagne. C’est la fin d’une aventure de 15 ans qui n’a jamais été soutenu par les pouvoirs publics. Pourtant l’automobile représente encore un pan de notre industrie.
L’Akylone c’est un projet fou lancé par Frédéric Genty à Saint Yorre à côté de Vichy. Son rêve était de créer de zéro une supercar française et thermique. Châssis carbone, V8 de 1050 chevaux aidé par un moteur électrique de 250 chevaux, et un prix annoncé à 1,5 million d’euros HT. Dans d’autres pays, cette Akylone aurait été produite, et les autorités en auraient sans doute fait des caisses. Mais pas chez nous.
Un investisseur du Moyen-Orient a fait faux bond
Nous avions, à notre modeste niveau, relayé les rêves de Frédéric Genty, et même la mise en « time sharing » du prototype. En gros, les « actionnaires » du prototype avaient droit à une part de temps sur circuit pour piloter la voiture. De maquettes réduites à maquette à l’échelle 1:1, le projet avançait malgré tout. Mais c’est fini.
Oh Monsieur Genty a bien tenté la diversification en lançant un garage mécanique auto pour rentabiliser le matériel comme les ponts, les outillages, etc. Il a même lancé Auverpool, un fabricant de piscine en acier galvanisé. Rien n’y a fait, la liquidation a été prononcée en juillet dernier et la vente des biens a eu lieu.
Parmi ceux-ci, il y avait une maquette grandeur nature de l’Akylone. Pourtant, l’espoir était revenu. Un espoir venu des Emirats Arabes Unis avec un Emir prêt à investir 12 millions d’euros. Hélas, rien n’est venu, en tout cas pas assez vite.
Notre avis, par leblogauto.com
Comme souvent en France, ces artisans de l’automobile sont laissés de côté. Dommage car pendant des années, les Venturi, Hommell, Voxan pour les motos, ou autres ont fait rayonner l’industrie motorisée française. Et on ne parle pas des Facel Vega ou autres marques de prestige que l’on n’a pas su protéger.
Il n’y a guère que PGO qui semble encore subsister avec la Sarab et un investisseur du Moyen-Orient là encore, ou la « Société d’Étude et de Construction de Mécanique Automobile » plus connu sous l’acronyme SECMA. Visiblement, le Pagani ou Koenigsegg Français n’est pas né. Ou alors il s’est expatrié.
Il n’y a guère que Laurent Tapie et Delage qui continue de rêver à une supercar française. La D12 a connu sa première livraison et un nouveau modèle encore secret a été annoncé. Un tour de table pour augmenter le capital est en cours et est désormais ouvert aux « petits porteurs ».

