PSA/FCA : la famille Peugeot souhaite accroître sa participation

Acquérir 2,5 %  supplémentaires : objectif majeur de la famille Peugeot

Alors que la famille Peugeot devrait détenir près de 6,2 % du groupe issu de la fusion, elle a indiqué dimanche dans un entretien publié par L’Est Républicain qu’elle avait l’intention d’exercer dès que possible son option lui permettant d’acquérir 2,5% de parts supplémentaires.

Jean-Philippe Peugeot, PDG d’Etablissements Peugeot Frères (EPF) a même clairement affirmé que cette option constituait un « objectif majeur » de la famille Peugeot.

Précisant que cette dernière avait du se battre « pour obtenir cette possibilité » … et que « la négociation » avait été « complexe » et loin d’être « gagnée d’avance ».

Le dirigeant a également tenu à préciser qu’au départ, il était question d’un « standstill », une clause de limitation provisoire du droit de propriété, notamment celui d’en disposer librement. Par cette clause, un actionnaire s’interdit de vendre ses actions ou d’en acheter de nouvelles, pendant un certain laps de temps, ou jusqu’à la date d’un certain événement, telle qu’une fusion effective dans le cas présent.

La famille Peugeot aura pu au final obtenir une dérogation. « Dès qu’on aura la certitude que la fusion ira à son terme, ma famille donnera des signaux favorables » a-t-il ajouté.

Un porte-parole de PSA a pour sa part jugé cette annonce « conforme à ce qui a été indiqué » lors de l’annonce de la signature du protocole d’accord.

FCA n’a pas souhaité quant à lui faire de commentaire.

L’Etat français n’a pas vocation à rester au capital selon J-P Peugeot

Jean-Philippe Peugeot estime par ailleurs que l’Etat français, présent au capital de PSA via Bpifrance, n’a pas vocation à y rester.

« Ma famille le remercie d’avoir été au rendez-vous, en 2013-2014, lorsque PSA était en difficulté, mais il n’a pas vocation, je pense, à être éternellement présent. Il va sans doute rester dans le capital le temps de s’assurer que l’emploi sera durablement préservé », explique-t-il.

Un désengagement de Dongfeng peu probable

Jean-Philippe Peugeot juge en revanche peu probable un désengagement total de l’actionnaire chinois Dongfeng. Ce dernier a décidé de vendre de 30,7 millions de ses actions PSA au constructeur, abaissant sa participation dans le nouvel ensemble en deçà de 5%.

Si un désengagement partiel de Dongfeng est envisageable pour lui, il ne croit pas du tout à un désengagement total. Ses arguments ? S’il reconnaît que « les performances commerciales de PSA en Chine ne sont pas à la hauteur » de ses espérances,  il considère qu’il s’agit d’un « épiphénomène » pour le constructeur chinois, « au regard de la très longue histoire de la Chine ».

Jean-Philippe Peugeot dit en outre faire confiance à Carlos Tavares, président du directoire de PSA, pour respecter sa promesse de ne pas fermer d’usine.

Notre avis, par leblogauto.com

Pour rappel, la famille Peugeot détient 12,23% de PSA, tout comme BPI et Dongfeng.

Parallèlement Exor NV, la holding des Agnelli/Elkann détient 29% de FCA. En cas de fusion à 50/50, sa participation au sein de la nouvelle entité s’éleverait à 14,5%. La famille Peugeot devenant pour sa part actionnaire à 6,115%. Si elle exerçait son option lui permettant d’acquérir 2,5% de parts supplémentaires, sa participation grimperait à  8,615%.

Soit près de 6 % de moins que la part détenue par Exor dans le nouveau PSA/FCA fusionné. Les Peugeot souhaitent-ils aller jusqu’à détenir 14,5%  comme la famille Agnelli ? That’s the question. Mais les Agnelli laisseront-ils les Peugeot obtenir le même poids qu’eux ? Le cas échéant, l’opération pourrait se faire en rachetant des actions de BPI ou de Dongfeng. Le constructeur chinois semble prêt à réduire sa participation.

Sources : AFP, Est républicain

(11 commentaires)

  1. Les 2,5% du nouveau groupe seront vraisemblablement achetés auprès de Dongfeng et si je lit bien entre les lignes JP Peugeot indique que sa famille ne serait pas contre un rachat des actions de BPI France plus tard.

    1. Il y a ce qu’on appelle un pacte d’actionnaires. Les Peugeot sont autorisés à augmenter leur participation de 2,5% de la nouvelle entité (en les rachetant à BPI ou Dongfeng).
      Dans ce même pacte d’actionnaire, Elkann-Agnelli n’ont pas cette autorisation. Pour 7 ans au moins.
      Evidemment, le pacte peut changer d’ici la fusion…

  2. PSA devrait racheter les actions de DongFeng et les annuler.
    Ce qui fera automatiquement monter la part des actionnaires restants dans PSA, sans que ces dernier n’aient a dépenser 1 euro.

    1. ? Super cadeau pour les actionnaires en effet.
      Et l’entreprise, à part cramer son cash, qu’y gagnerait-elle?
      Cash qui ne sera du coup plus disponible pour développer l’entreprise.

    2. Non Bern

      En finance tout comme en physique chimie, rien ne se crée, rien ne se perd. Tout vient de quelque part et partira vers quelque part ailleurs…

  3. Donc on est en plein montage financier de tous les cotés, sans avoir la moindre idée du coeur de métier de la nouvelle entité (quels modèles, quelles plateforme, quelle organisation, etc.)

    1. Vous pensez bien qu’en interne c’est déjà discuté, avec des audits sur les synergies.
      Mais ce qui filtre pour le moment c’est la lutte de pouvoir entre les deux familles, entre l’Italie et la France, entre Peugeot et Fiat…

      1. FCA et PSA ont une longue expérience du travail en commun (coté VUL)
        meme si la fusion capotait, les 2 groupes peuvent avancer techniquement sur les futurs projets

  4. Quelle est la différence entre: EPF et FFP
    Jean-Philippe Peugeot est PDG d’Etablissements Peugeot Frères (EPF) et foncière, financière et de participation (FFP) est dirigé par Robert Peugeot ?
    La fratrie Peugeot c’est 300 porteurs de parts , pour Agnelli cela doit être beaucoup plus simple de prendre une décision.

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