Près de 10% de VEB vendus en Europe sur Q2 2022

Les véhicules électriques à batterie ont représenté une part de marché de 9,9% des ventes de véhicules neufs en Europe selon l'ACEA pour le second trimestre 2022. Le VEB continue sa croissance dans un marché difficile marqué par des pénuries diverses et des difficultés de livrer les véhicules. Le VEB est tracté par des marchés comme la Norvège, l'Allemagne ou la France. Mais, malgré tout, toute l'Europe connait un mouvement vers le VEB.

En effet, les ventes de VEB croissent de 11,1% entre Q2 2021 et Q2 2022. A noter que pour la Norvège, le marché du VE recule de 5,3% sur ce second trimestre. Sur le premier semestre 2022, les ventes de VEB augmentent de 28,4% dans l'Union Européenne. Si on prend EU+EFTA+UK, on est sur +31,6% !

Les PHEV (hybrides rechargeables) sont légèrement derrière avec 8,7% de PdM. Il y a des aides étatiques pour ces deux types de motorisations, mais aussi un coût à l'usage moindre qui pousse à ces achats. Les véhicules essence (sans hybridation, même légère) restent majoritaires à 38,5%. Mais, les volumes reculent très fortement et leur part de marché recule de plus de 3%. Le gazole de son côté recule en volume de plus de 27%.

Si on considère les essence+Diesel+HEV (hybride léger ou mHEV), on est à 78,4% de part de marché. Les chiffres ont été additionnés par l'ACEA, association des constructeurs automobiles européens.

Notre avis, par leblogauto.com

L'Europe a décidé d'aller vers l'interdiction du véhicule thermique, même avec des carburants "verts" alternatifs. La croissance du VEB devrait donc continuer sur les prochaines années. 10% de part de marché à l'été 2022 quand les ventes de voitures électriques étaient anecdotiques il y a encore quelques années, c'est fort. Certains ont pris le train au bon moment, d'autres non (ou ne croient pas au VE ?).

Reste à voir si cette hausse de PdM continuera une fois le marché automobile relancé (une fois les pénuries atténuées ou finies). Cette PdM pourrait alors stagner ou reculer. Si le prix de l'électricité grimpe en flèche, ou si le prix du pétrole retrouve des niveaux plus faibles, cela pourrait aussi jouer fortement. Le thermique n'abdiquera sans doute pas comme cela.

(8 commentaires)

  1. « Près de 10% de VEB vendus en Europe sur Q2 2022 »
    Nettement insuffisantes pour faire l’effet d’un bras de levier pour la baisse des commandes d’hydrocarbures d’origine fossile.

      1. J’avoue que l’on frôle le ridicule avec notre dépendance vis-à-vis du gaz et diesel russe !

        … Poutine rigole bien, mais qu’il en profite bien, car les sources alternatives des carburants fossiles se trouvent ailleurs et les EnR se développent 2 X plus rapidement qu’en temps normal. (merci Poutine ?)

        L’Europe ne reproduira pas l’erreur de ces 20 dernières années.
        Nous avons appris une bonne leçon !

        1. Les ENR auront beau se développer 2x plus vite, mais le soleil ne brillera pas plus longtemps, ni le vent souffler plus souvent. On va juste produire encore plus d’élect quand il y a vent et/ou soleil, tout en manquant autant lorsqu’ils sont absents.

          Il faudrait alors développer encore plus vite les moyens de stockage de masse (soutenir plusieurs centaines de GW pendant plusieurs jours de suite)….

          ….et vu les pertes liées aux stockages, il faudra développer les ENR encore plus vite….

          ….s’en suivra d’autres problèmes, de couts (a t on les moyens?), de ressources (y a t il assez de fer, de cuivre, de néodyme, de silicium, de lithium, de cobalt, de manganèse, de platine, de béton…..)

          bref, 1 réacteur 1000MW produit H24, tous les jours de l’année

          Si l’UE (ainsi que les différents pays) stoppe toutes les subventions aux ENR, et passe une commande de 1000 réacteurs, alors Areva, Westinghouse et autres sauront mobiliser toutes les ressources nécessaires pour remporter ce jackpot, bosseront H24 365 jours par an, et ponderont un réacteur dans moins de 5 ans, avec une giga infrastructure industriel pour fabriquer 100 réacteurs par an. Un contrat de 5000 à 10.000 milliards €, ça ne se refuse pas….

    1. le problème n’est pas l’Europe mais 2 pays en Europe qui ont basé leur développement sur l’énergie abondante pas chère et carbonée russe: L’Allemagne et l’Italie.
      le prix de l’électricité en Europe vient du fait que ces 2 pays ont basé leur production autour du gaz russe, et que les ECOLOS n’ont toujours rien compris à la géopolitique et sont incapable de faire un bilan carbone ni d’accepter qu’ils se trompent!
      bref le prix explose car nos centrales ont besoin d’entretien quand l’Allemagne continue son dogme antinucléaire: plus d’électricité dispo en Europe car les bienpensants écolos ont voulu des éoliennes et des PV.
      en fait c’est le gaz russe qui fait le taf, et donc qui fait le prix final ce qui ruine EDF actuellement qui ne produit pas assez pour satisfaire ses clients.

      bref on passe pour des cons, poutine rigole, il continu de balancer des missiles payés avec les euros allemands sur la tête des Ukrainiens. et Biden à la banane, on va acheter son gaz hyper-cher et hyper-polluant à extraire

      1. Bah oui, je venais de répondre à @wizz là-dessus…
        La connerie, c’est le mixte EnR/gaz Russe… PAS le mixte EnR/Nucléaire français !

  2. Comprendre le fonctionnement d’abord. Cela permet d’éviter de dire des conneries

    Le mix ENR/Gaz.
    Quand les ENR ne produisent pas, ou pas assez, il faut une autre source électrique, rapide, comme les centrales à gaz (quelques minutes suffisent pour être opérationnelles).
    Et quand les ENR produisent, alors on met les centrales à gaz en stand by, et économiser du gaz pendant ce temps là.
    Il y a un intéret technique à ce mix, même si c’est faible en temps normal (le cout du gaz, juste le cout du gaz non consommé). L’UE importaient 155 milliards de m3 de gaz, dont l’Allemagne est le principal consommateur

    Le mix ENR/Nucléaire
    Quand les ENR ne produisent pas, ou pas assez, alors on repose sur la production nucléaire. OK
    Et quand les ENR produisent, alors on baisse les centrales nucléaires. Tous les couts fixes sont toujours présents. On économise de l’uranium; avec ces centrales nucléaires au ralenti.
    La France importe pour 1 milliard de minerai d’uranium.
    Avec ça, les réacteurs nucléaires français produisaient 400TWh d’électricité
    Nos ENR produiraient 40TWh, et donc nos centrales nucléaires devraient produire 360TWh. On aurait économiser 10% de combustible nucléaire, soit 100 millions € d’importation d’uranium. Youpiiiii

    Bref, pour ceux qui auront compris le fonctionnement de ces mix ENR/Gaz et ENR/Nuk, il n’y a aucun intérêt à pratiquer un mix ENR/nucléaire. Les éoliennes et panneaux solaires doivent être utilisés seulement pour des sites isolés, de faible puissance, faible consommation

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *