Nouvelle Audi A6 : moins classieuse pour plus d’aéro ?

Les Audi de catégories supérieures comme l’A6, A8, etc. sont théoriquement des vaisseaux amiraux bardés de chrome. Sauf que la nouvelle Audi A6 se débarrasse du chrome (en S Line) et s’arrondit. L’A6 perd-elle en classe ce qu’elle gagnera en efficience ? En tout cas, elle lorgne du côté de l’A6 e-tron sportback et avant.

La face avant de cette nouvelle gagne une single frame encore plus grande qu’avant. Surtout, ce qui saute aux yeux est qu’elle s’arrondit peu à peu. Fini les côtés rectilignes et fini les barrettes et le tour chromés. La grille de calandre est fine et laisse entrevoir les entrailles de la bête. Le tout est accentué par des feux Matrix LED dont la signature lumineuse peut évoluer.

Un profil amélioré dans les détails

L’objet de toutes ces modifications de la face avant est l’efficience aérodynamique. C’est la même chose à l’arrière avec des feux sans angles qui suivent les courbes du haut des ailes. Comme pour l’avant, ce sont les feux qui structurent le dessin. Ici, ils sont à technologie OLED et en plusieurs parties avec une raie lumineuse qui sépare la malle arrière en deux et allège un peu le style. Comme à l’avant, la signature lumineuse peut être choisie par le conducteur. Aucun intérêt donc rigoureusement indispensable !

Sur le profil, il reste du chrome, ouf ! Ce jonc chromé structure la partie haute de la voiture. On peut relever les poignées qui ne dépassent plus de la carrosserie ou des coques de rétroviseurs sculptées. Là encore, l’efficience aérodynamique est l’objectif. Au final, Audi nous précise que le coefficient de traînée n’est que de 0,23 ! Il n’y a que des modèles électriques chez Audi qui font mieux.

A l’intérieur, on est sur un salon numérique. Une double dalle pour le conducteur et un troisième écran pour le passager. Le tout est plutôt sobre et si l’extérieur ne déborde plus de chrome, le métal (vrai ou faux) est très présent à l’intérieur. Audi présente la voiture en S Line, avec le pack extérieur noir. Les anneaux passent au noir (gris anthracite) de même que la calandre Singleframe, les inserts du diffuseur, les seuils de porte, les poignées de porte, les garnitures de vitres et les boîtiers de rétroviseurs de. Les canules d’échappement passe aussi au chrome foncé. Bien plus discret que la génération actuel, elle perd un peu le côté « m’as-tu vu » et classieux.

Un diesel encore plus sobre grâce au mHEV

Sous le capot de cette nouvelle Audi A6 de 4,99 m de long, on trouve une motorisation Diesel mHEV pour la France. C’est un système électrique 48 volt avec un alterno-démarreur et un nouveau générateur de groupe motopropulseur avec électronique de puissance intégrée. Le tout est alimenté par une petite batterie LiFePO4 (phosphate de fer et de lithium) de 1,7 kWh. C’est un système assez classique avec l’alterno-démarreur qui démarre le moteur thermique et alimente la batterie. Le moteur électrique sert à faire avancer la voiture (sur courte distance). Cela permet un boost 18 kW mais surtout avec un couple de 230 Nm.

La partie thermique est dévolue à un 2.0 TDI. Il délivre 150 kW (204 ch) et un couple maximal de 400 newton-mètres. Le 4 cylindres turbo Diesel est associé à une transmission quattro ou avant. Cela donne une accélération de 0 à 100 km/h en 7,8 secondes en traction et 6,9 secondes en quattro. Audi promet des consommations en baisse, ainsi que les émissions de CO2. Mais pas de chiffres avancés.

Passer du salon roulant au salon rapide et agile ?

Evidemment, c’est une A6 donc Audi la blinde de technologie. Technologie pour les passagers, mais également pour le confort et la « sportivité ». La suspension est pneumatique adaptative pour un confort royal, mais aussi une maniabilité à basse vitesse. Surtout quand elle est couplée avec la transmission quattro. Les essieux avant et arrière sont à cinq bras majoritairement en aluminium, avec utilisation de sous-châssis rigide à l’avant et hydraulique à l’arrière.

Avec la suspension pneumatique, on peut choisir un des trois modes :

  • Standard, qui pourrait s’appeler confort
  • Sport. Le châssis s’abaisse de 20 millimètres
  • Adaptative qui va alors offrir une palette de réglages

Cette suspension adaptative sur les quatre roues est une options, comme souvent pour les marques premiums allemandes. De quoi équiper son véhicule selon ses désidératas. On peut cumuler les amortisseurs contrôlés, le freinage vectoriel, la transmission quattro, et autre pour transformer ce paquebot en véhicule maniable.

A partir de 68 550 euros en France

Pour la France, équipée du moteur TDI 204 ch d’entrée de gamme, la berline A6 sera proposée à partir de 68 550 euros. On attend de voir la finition S Line pleine d’options. Les commandes devraient ouvrir mi-avril. La nouvelle Audi A6 reste assemblée à Neckarsulm en Allemagne.

(5 commentaires)

  1. Jolie voiture enfin les A6 ont toujours été classe. Mais ces temps-ci Audi fait un peu n’importe quoi et la chasse aux économies peut faire des ravages.
    Il va falloir bien vérifier que premièrement, la BVA n’est pas une double clutch, et deuxièmement que le système AWD est un vrai quattro et pas un train arrière enclenchable.
    J’ai d’ailleurs une anecdote avec la boite DSG. Je revenais de la montagne et j’étais suivi par une Passat TDI. Ma BM est en Xdrive avec BVA 8 rapports. Eh bien sur certains virages en épingle en montant, je voyais la Passat derrière moi quasi à l’arrêt, la boite en pleine hésitation entre rapport supérieur ou inférieur : ces boites à présélection ont tendance à passer le rapport supérieur en lever de pied d’accélérateur, ce qui parfois est l’inverse de ce qu’il faut. Et aussi à couper l’alimentation du moteur quand on tourne trop le volant. Bref, ce n’est pas pour rien que les modèles supérieurs ont de vraies BVA et pas de présélectives.
    Quant au système AWD c’est pareil : les enclenchables ont toujours un temps de retard plus ou moins gênant, couplé à un antipatinage castrateur.
    Si c’est pour payer 90 K€ une berline qui a ce type d’inconvénients on passe direct chez la concurrence !
    Pour en revenir à cette A6, il vaut mieux attendre les versions PHEV qui vont bientôt arriver.

  2. J’ai toujours préféré les Audi avec un style plus tendu qu’il leur donnait un caractère plus statutaire.
    Là, le design est trop mou, surtout de profil et le design arrière avec ces drôle de feux est quand même très spécial. Et puis toujours ce même intérieur dupliqué sur tous les derniers modèles de la marque avec cet horreur d’écran passager mal intégré (qui est encore plus moche lorsque l’écran est absent).
    La marque a du mal à renouveler son design, preuve en est cet avant qui est à peu près toujours le même depuis un bail.

    1. Vous avez raison @CJBANG, bien que cela reste des très bonnes voitures en général… Sur auto-Moto et nous, on présenté l’ancienne A6 de 10 ans de plus… Le look faisait bien plus classe.
      J’ai beaucoup de mal avec leurs calandres très plastic. Je sais que le chrome et dépassé… m’enfin là, ça jure.

  3. Alors oui les Audi noirs interminables plaisent aux chinois mais visiblement pour l’intérieur ils ont une préférence pour le mobilier d’inspiration Infiniti avec une grosse tablette au milieu et des couleurs, marrons et des sièges surpiqués genre Bentley… le total look noir Audi tout anguleux cela ne leur plaît plus.

  4. Je suis Allemagne en ce moment.
    C’est vraiment le pays de la bagnole là bas.
    Des bonnes grosses BAM de malade !!!
    😀

    En Alsace aussi d’ailleurs.
    😉

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