Retouches discrètes
Le design très moderne de la cinquième génération d’Ibiza ne prend toujours pas une ride au bout de seulement trois ans. Tant mieux ! Les femmes et hommes derrière les crayons sont ainsi peu intervenus pour lui donner une cure de rajeunissement. Il faudra être un observateur averti pour remarquer les nouveaux jeux de jantes, les phares full leds de série sur toutes les versions, et la nouvelle police de caractères du nom du modèle. Il n’y a pas grand-chose de plus.
Dans cette finition FR que nous avons choisie, la petite Espagnole affiche un style sportif plutôt convaincant. Elle a l’air plus germanique que jamais, ce que regretteront certains. Nous, on adore ! L’Ibiza participe au rajeunissement de la marque et de son image, en n’ayant plus l’air cheap en la regardant, par rapport à sa cousine Volkswagen polo. L’Allemande a elle-même revu sa copie pour garder le leadership du segment dans le groupe. Cela s’avérait plutôt nécessaire, vu les prestations de la Seat. On aurait même bien vu une Cupra Ibiza, mais ce rêve ne se réalisera pas.
Planche de bord transformée
En revanche, la marque ibérique n’a pas fait dans la dentelle à l’intérieur. L’habitacle na plus grand-chose à voir avec la version précédente, pourtant de la même génération. C’est plutôt rare de s’installer au volant d´une voiture qui a l’air aussi nouvelle dedans à l’occasion d’un restylage. La planche de bord au design inédit s’inspire naturellement de la Leon, pour une ambiance tout aussi moderne. On trouve ainsi notamment des compteurs 100% numériques à affichage couleurs de plus de 10 pouces. Il est secondé par une dalle centrale tactile de 9,2 pouces. La connexion est complète, avec Carplay embarqué notamment.
On s’est bien amusé avec la reconnaissance vocale, qui réagit à nos « hola hola ». Néanmoins, on a toujours un peu de mal à se faire à ce système d’infotainment pas toujours très intuitif. On imagine qu’en vivant avec, on prend certaines habitudes. Nous souhaitons bon courage au loueur occasionnel. La qualité perçue est en net progrès, et l’habitabilité ne change pas d’un iota. En s’asseyant, on s’installe dans un siège bien moins moelleux que celui d´une Renault Clio ou d’une Peugeot 208. Certes, la FR a une vocation plus sportive que l’Xcellence, mais tout de même.
Raide en finition FR
Au moins, cela s’accorde avec l’amortissement assez raide, même un peu trop pour la vie de tous les jours. Les suspensions répercutent plutôt bien les imperfections des rues, au point de devenir trop trépidantes pour le confort. Bien entendu, il n’y a pas que les fintions FR avec chassis Sport dans la gamme. La nouvelle Ibiza s’offre les armes pour voyager. L’arrivée du Travel Assist coordonnant le maintien de file avec le régulateur de vitesse adaptatif, transforme les longues liaisons autoroutières en une formalité. Cette équipement encore assez rare sur le segment des citadines, booste sa polyvalence.
On profite mieux de l’Ibiza sur les petites routes et dans la montagne. La rigueur de son chassis trouve ici tout son intérêt. Les mouvements de caisse très bien contenus, nous permettent d’attaquer sans trop valser à bord. Sa direction précise assure des placements et un maintien de cap qui n’ont rien à envier aux meilleures compactes. Elle ne rechigne pas à freiner avec force quand on le lui demande, avec un dosage facile, en ville comme en dehors. Cela nous rappelle que nous conduisons une voiture finalement assez traditionnelle, sans une régénération qui parfois brouille la sensation à la pédale.
Aucune hybridation
La chaine de transmission se compose en effet d’un 1.4 de 150 chevaux dépourvu de système quelconque d’hybridation. Avec une telle puissance, on a le punch largement suffisant pour la ville, avec ce bonus de réactivité bienvenu quand on s’amuse dans une montée de col. La boite automatique DSG à 7 rapports fait assez bien son office quand on la laisse tranquille. Elle a un petit peu plus de mal quand on tente de lui imposer la cadence, surtout dans les descentes de rapports. Elle se fait en revanche largement oublier en ville.
L’absence d’hybridation rend la conduite plus naturelle que jamais. Mais elle a le défaut de cette qualité, à savoir une consommation très inégale suivant la situation. Elle se montre plus gourmande que de raison en ville, tout en étant raisonnable hors agglomération où nous l’avons le plus longtemps éprouvée. Dans ces conditions, elle s’est établie à une moyenne proche des 7 litres. Seulement certaines concurrentes commencent à s’electrifier, avec à la clé un appétit plus modeste lors des déplacements citadins. Ça permet aussi d’échapper aux malus. Ce qui n’est pas le cas de la puissante version FR.
27 015 € notre modèle d’essai
Pour l’instant, la Seat Ibiza a sa place, et peut permettre à des couples et petites familles de ville, de rouler dans une voiture capable d’aller loin, sans être trop compliquée à stationner. Le contexte fiscal et les politiques environnemenales ne l’éliminent pas pour l’instant du marché. La prochaine génération en revanche n’y échappera pas, et sonnera peut-être la fin des petites Seat dynamiques comme notre modèle d’essai, qui s’échange contre 27 015 €
| + | ON AIME |
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| – | ON AIME MOINS |
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| Seat Ibiza | |
| Prix (à partir de) | 23 115 € |
| Prix du modèle essayé | 27 015 € |
| Bonus / Malus | + 170 à + 230 € |
| Moteur | |
| Type et implantation | 4 cylindres en ligne – Injection directe turbo essence |
| Cylindrée (cm3) | 1 498 |
| Puissance (ch/kW) | 150 / 110 à 5 000 trs/min |
| Couple (Nm) | 250 à 1 500 trs/min |
| Transmission | |
| Roues motrices | avant |
| Boîte de vitesses | auto 7 rap. |
| Châssis | |
| Freins | à disques |
| Jantes et pneus | 215/40 R18 |
| Performances | |
| Vitesse maximale (km/h) | 216 |
| 0 à 100 km/h (s) | 8,1 |
| Consommation | |
| Cycle mixte (l/100 km) | 6,1 à 6,2 (WLTP) |
| CO2 (g/km) | 138 à 141 (WLTP) |
| Dimensions | |
| Longueur (mm) | 4 059 |
| Largeur (mm) | 1 780 |
| Hauteur (mm) | 1 444 |
| Empattement (mm) | 2 564 |
| Volume de coffre (l) | 355 |
| Poids (kg) | 1 199 |

Certainement une très bonne voiture… Mais qui s’est trompé d’ère politique.
La Cupra de 290 ch pouvait descendre à 6 l/100 le pied léger, alors celle-là en roulant, on fait le plein ? 😉
Possédant une Seat Arona de 2019 avec le même moteur et un ami à moi sur une Leon break, on tourne entre 5 et 5.6l en été et pas dans une région super plate…
Je l’avais confondu avec la Leon… 🙁
Par contre, elle est redevenue essence 😉
Impossible de faire du 6L/100km , moi personnellement jamais (seat leon cupra 300 ), mais plutôt du 7.5L/100 a 130km/h sur autoroute ? et comme j’ y suis rarement , mais plutôt a 150/160 compteur ce sera plutôt du 8.5/9L.
Oui, c’était en condition chargée à 110 de moyenne, là la consommation de la Cupra break était sous les 6 l/100 !!!
Mhmm n’est-ce pas plutôt un tsi 1.5l avec désactivation de 2 cylindres et non 1.4l? Le 1.4 ne se fait plus chez VW, il me semble.
Ça aurait été sympa de nous mettre l’ancien tableau de bord pour comparer facilement !? 🙂
Euh, pourquoi, c’est indiqué diesel pour un TSi ??? 😯
Dommage que ce moteur ne soit disponible qu’en version FR (du moins en Belgique). Donc c’est tape-cul obligatoire…
Petite coquille : « Cette équipement encore assez rare sur le segment des citadines, booste sa polyvalence ». Équipement est masculin 😉
Ibiza et 1,5L
ça me rappelle de vieux souvenirs d’une Ibiza 1,5L noire avec Porsche écrit en gros sur la carrosserie
bon c’était une 2 places, et elle a pris feu à un péage sur l’A1 alors que mon chef revenait de Paris avec le véhicule.
Mais je l’aimais bien :love:
https://lautomobileancienne.com/seat-ibiza-sxi-1988-1993/
Bah, à l’époque, c’est sûr que ça avait plus de personnalités … J’ai confondu l’Ibiza et la Leon tellement que leur design est fade … Sans être moche, c’est presque mieux que la Polo clone de la Golf.
C’est certain, que 100 cv, moins de 900 kg (915 kg avec 5 places, mais c’était une version « entreprise » sans banquette arrière)
et qu’il s’agit d’un véhicule fourni par l’entreprise … c’était un peu open bar pour aller chercher des clients dans les Flandres ou le valenciennois sans prendre l’autoroute 😆
et je crois que me souvenir que les 4 premiers rapports étaient courts … il y avait un trou entre 4° et 5°
150 CV dans une citadine, mais une boîte plus adaptée à la conduite calme ? Curieux mélange.
C est souvent ça les gammes pseudos sportives (RLine, rs Line, gt Line, pack AMG etc…) des grosses jantes, qq éléments de carrosseries différents (et éventuellement un moteur un peu plus puissant).
Pour le reste, châssis, frein, boîte…..on reste sur du classique.
Citadine de la taille d’une Golf 3…. GTI 150 pour avoir les memes specs.