Adrian Mardell out, reprise en main de Jaguar Land Rover par Tata Motors ?

Crédit JLR

Adrian Mardell aura passé 35 ans au sein du constructeur indo-britannique. Sous sa direction, JLR a connu le bon et le moins bon. Est-ce le moins bon, la transformation de Jaguar, qui a eu raison de lui ? Officiellement, non. Il a fait valoir ses droits à la retraite. Il est remplacé par P B Balaji.

Adrian Mardell est entré chez Jaguar Land Rover en 1990, avant la prise de contrôle par l’Indien Tata Motors. Au sein du constructeur, il occupera plusieurs postes financiers avant de devenir directeur financier en 2019. Il passera CEO en novembre 2022. A ce poste, il va alors redresser de façon spectaculaires les performances opérationnelles du groupe, grâce à Land Rover. C’est le côté pile.

Côté face, il ne semble pas savoir quoi faire de Jaguar. La marque périclite et finit même par opérer un changement de positionnement incompris par tout le monde ou presque.

Mais ne nous y trompons pas. Tata Motors doit être content de Mardell. En effet, Land Rover performe aux USA, mais aussi en Europe. Sur l’année fiscale 24/25, JLR vend à peu moins de 500 près autant de véhicules que sur FY23/24. Le chiffre d’affaire est stable et les profits confortables, bien qu’en baisse, à 1,8 milliard de livres sterling. Par rapport à FY22/23, le redressement est spectaculaire !

Jaguar toujours dans le flou total ?

Cette année 2025 est un peu plus compliquée à cause de Trump et de ses droits de douane appliqués aux véhicules venant du Royaume Uni.

Cependant, ce que le grand public retiendra, c’est la transformation de Jaguar. Exit les moteurs thermiques, place à l’électrique. Ok, mais pourquoi changer la marque en un truc « fashion » ? Visiblement Mardell a une vision du haut de gamme automobile. Dont acte, on verra quand les premiers modèles sortiront. L’Histoire lui rendra-t-elle raison ?

Tata Motors réagit et nomme aujourd’hui P B Balaji comme son prochain directeur général, succédant à Adrian Mardell. Contrairement à Mardell, Balaji n’est pas un homme de l’automobile. Jusqu’en 2017 il travaillait pour Unilever, multinationale de l’alimentation et l’hygiène. En 2017, il rejoint Tata Motors comme CFO (Directeur administratif et financier).

Il est donc promu comme CEO (Directeur Général) de Jaguar Lang Rover et devra continuer sur la lancée de la performance financière de JLR tout en assurant la relance de Jaguar après sa mutation. Sacré programme. On peut remarquer que Tata Motors impose un peu plus sa patte avec PB Balaji à la place de Adrian Mardell. On pourrait y voir une reprise en main de JLR par les Indiens. Mais on peut aussi constater que l’on place un financier à la tête de JLR pour remplacer un financier. Mêmes causes mêmes effets ?

(2 commentaires)

  1. Facile de critiquer les méventes des Maserati … Parfois, la concurrence ne fait pas vraiment mieux !?
    Même Mercedes et Porsche ne sont pas toujours à la fête… Et j’en oublie sûrement !

  2. Le passage aux 100 % VE est un pari … Mais c’est un pari raté pour le moment !
    C’est effectivement dommage, 6 et 8 cylindres ça parlait dans une marque jaguar !?
    Un passage en douceur aurait été mieux… Mais je reconnais que c’est facile de dire cela maintenant en faisait des constats.
    Après les ventes de VE déçoivent, certes, mais la tendance reste à l’augmentation progressive.
    … Mais il faut attendre le niveau du volume de rentabilité… Qui n’est pas encore là pour le moment.

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