Le retour de Santana, avec un pick-up et des SUV chinois

Le nom de Santana fleure bon les années 80 et les grandes heures du Samurai. La marque espagnole est de retour, cette fois ci avec l’aide des constructeurs chinois. Au programme, pick-ups et SUV qui seront assemblés en Espagne.

De 1958 à 2011, Santana a produit de nombreux véhicules tout-terrain dans son usine de Linares. Des véhicules issus d’accords de licence avec d’autres constructeurs. Il y a bien entendu Land Rover. Dès 1958, le constructeur espagnol assemble sous licence le Land Rover Series II (il ne s’appelle pas encore Defender). Et des modèles dérivés seront produits jusqu’à la faillite en 2011, soit sous le nom de Santana PS-10, puis à la fin sous celui d’Iveco Massif. Le constructeur italien a d’ailleurs failli racheter Santana, mais l’échec de son tout-terrain en a décidé autrement.

Pour le grand public, le nom de Santana rime surtout avec Samurai. À compter de 1985, Santana devient en effet partenaire de Suzuki, qui devient actionnaire à hauteur de 20%, puis de 49% en 1991… et 0 en 1995. Le grand succès de l’époque sera le Suzuki Jimny SJ, devenu Samurai pour l’Europe et bien souvent plus connu sous la marque Santana que Suzuki.

D’abord un pick-up Dongfeng / Nissan

La renaissance de la marque se fait grâce à des investisseurs chinois. L’usine de Linares redémarre ainsi sous la houlette d’un association tripartite entre Dongfeng-Zhengzhou-Nissan, BAIC et Anhui Coronet Tech (distributeur de véhicules chinois à l’international). Les modèles Santana seront donc à nouveau de simples produits sous licence et dotés d’une nouvelle marque.

Le Santana 400 est un pick-up à double cabine déjà vu sous deux marques différentes. C’est en effet le Dongfeng Z9, mais aussi le Nissan Frontier Pro. Pour devenir Santana, il se contente de nouvelles lettres au bout de son capot et sur son volant. Le 400D sera propulsé par un 2.3 turbo diesel de 190 ch et 500 Nm, à partir de 29900 euros en Espagne. Quant au 400 PHEV il reçoit un 1.5 essence 108 kW / 147 ch et deux moteurs électriques pour aligner 320 kW / 435 ch. Sa batterie de 32 kWh lui permet une autonomie de 120 km en mode électrique. Proposé à 44700 euros, il viendra titiller le marché des pick-ups électrifiés.

Puis un SUV BAIC

Le second et le troisième modèles seront des SUV, arrivant de chez BAIC. Le choix est large, mais parions sur le BJ40 et le BJ60 ?

Tous ces modèles seront assemblés en SKD (Semi knocked down). Toutes les pièces viennent donc de Chine dans des caisses, déjà en partie assemblées (en particulier la caisse). La distribution est prévue en Espagne, Portugal et Italie. Le retour en France n’est pas encore évoqué.

Beijing BJ60
Beijing BJ40

(3 commentaires)

  1. C’est du Nissan donc on peut tabler sur un modèle à peu près sérieux, pas comme ce pick up chinois dont j’ai oublié la marque qui avait le moteur électrique directement sur le pont arrière, une hérésie technique.
    De toute façon on est vraiment sur un marché de niche – un pick up électrique en plus.

  2. C’est de la marque morte dont le nom commercial est racheté surement pour pas cher par la Chine. En février 2011, Santana Motor SA a vécu. L’usine ferme et licencie 1.341 personnes….
    En marque commerciale espagnole Ebro est disons morte , les chinois rachète le nom pour pas cher et ça repart…. la morte ressuscite … l’Espagne va vendre tous ses noms de marques mortes , façon Angleterre …
    Le tout , au niveau commercial , est de savoir s’il y a assez de ploucs pour acheter du chinois avec nom Espagnol ou Anglais , ça fait mieux , est ce que c’est un plus en vente dans l’univers des ploucs ?

    1. Racheter une marque ne garantit pas que le succès commercial va repartir. Pour MG ça a réussi, pour d’autres ça a été la Bérézina, comme Rover / Roewe

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