L’UE débat de l’objectif 2035 pour les moteurs à combustion, entre ambitions zéro émission et pression des constructeurs.
L’Union européenne se retrouve à nouveau au cœur d’un débat complexe concernant l’avenir de l’industrie automobile et la transition vers la mobilité zéro émission. La question centrale porte sur l’objectif de 2035, date à laquelle l’UE prévoit d’interdire les ventes de véhicules neufs équipés de moteurs à combustion. Cette réglementation vise à accélérer la décarbonisation du secteur automobile, tout en offrant aux consommateurs des options plus respectueuses de l’environnement.
La Suède défend l’objectif 2035 et la stabilité réglementaire
La ministre suédoise de l’énergie et de l’industrie, Ebba Busch, a fermement affirmé que l’UE ne devrait pas déroger à cet objectif, soulignant l’importance de garantir la sécurité réglementaire pour les acteurs privés qui ont déjà investi massivement dans de nouvelles technologies automobiles. « Nous ne pouvons pas demander au secteur privé de faire des investissements massifs de milliards d’euros et ensuite nous retirer et simplement déplacer l’objectif quand ils ont fait leurs devoirs », a-t-elle déclaré à Bruxelles. Selon elle, revenir sur la date limite de 2035 serait injuste pour les constructeurs engagés dans la transition écologique et affaiblirait la crédibilité de l’Union européenne dans le domaine de la décarbonisation.
L’Allemagne, initialement opposée à l’objectif de 2035, avait fini par l’accepter début 2023 après avoir obtenu des concessions permettant l’utilisation de certains e-carburants produits à partir d’énergie renouvelable et de CO2 capturé dans l’atmosphère. Toutefois, Berlin souhaite désormais aller plus loin en élargissant les exemptions à d’autres technologies, notamment les véhicules hybrides et les prolongateurs d’autonomie, ce qui pourrait compromettre l’ambition zéro émission du bloc. Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a annoncé qu’il présenterait sa proposition lors d’une réunion informelle des dirigeants de l’UE prévue le 1er octobre à Copenhague, suivie du sommet trimestriel à Bruxelles le mois suivant.
La compétitivité européenne face aux défis environnementaux et internationaux
Face à cette initiative, la Suède adopte une position ferme. Elle considère que toute mesure assouplissant l’interdiction des moteurs à combustion après 2035 pénaliserait les constructeurs automobiles ayant déjà engagé des investissements conséquents dans les technologies électriques et hybrides. Volvo Car AB, constructeur suédois pionnier en matière de décarbonisation, a appelé à plusieurs reprises la Commission européenne à maintenir ses objectifs de réduction des émissions, estimant que la stabilité réglementaire est essentielle pour soutenir l’innovation et la compétitivité dans le secteur automobile de luxe et de performance.
En outre, la Suède estime que l’attention de l’UE devrait se porter davantage sur la concurrence internationale, notamment sur les fabricants chinois de véhicules électriques, plutôt que sur l’assouplissement des normes environnementales internes. Selon Ebba Busch, concentrer les efforts sur la lutte contre la concurrence déloyale permettrait de protéger l’industrie européenne tout en favorisant l’adoption rapide des technologies propres, de la voiture électrique au véhicule hybride rechargeable, en passant par les innovations liées aux carburants durables.
Ce débat met en lumière les tensions entre la politique industrielle et les ambitions écologiques de l’UE. D’un côté, les États membres tels que l’Allemagne cherchent à préserver la flexibilité technologique pour soutenir la compétitivité des constructeurs et la diversité des modèles, y compris dans le segment premium et haute performance. De l’autre, des pays comme la Suède insistent sur le respect des engagements environnementaux et la protection des investissements déjà réalisés dans la transition énergétique, en s’appuyant sur des arguments liés à la stabilité réglementaire et à la sécurité économique des entreprises.
La question de l’objectif 2035 demeure donc un point crucial pour l’avenir du secteur automobile européen. Elle combine des enjeux de personnalisation et de performance des véhicules, de luxe industriel et de compétitivité internationale, tout en restant centrée sur la nécessité de réduire drastiquement les émissions de CO2 et de favoriser une mobilité durable et innovante à l’échelle du continent.
Notre avis, par leblogauto.com
La position suédoise illustre l’importance d’une cohérence réglementaire pour soutenir les investissements massifs dans la mobilité électrique. Le débat sur l’assouplissement de l’objectif 2035 montre la tension entre innovation technologique et impératifs environnementaux. Les constructeurs européens devront naviguer entre ambitions écologiques et compétitivité face à la concurrence internationale. Cette discussion est cruciale pour l’avenir des véhicules haut de gamme, performants et respectueux de l’environnement.

Je me permets un petit commentaire par rapport à la forme de l’article. Voyez ça comme une critique qui se veut constructive…
Le paragraphe ‘Notre avis’ est une excellente initiative visant à séparer les faits de l’opinion. Mais dans cet article ce n’est qu’une reformulation du paragraphe précédent: quel intérêt?
La phrase […]des enjeux de personnalisation et de performance des véhicules, de luxe industriel […] a selon moi peu de sens. La personnalisation est un enjeu du secteur auto, vraiment (mis à part Keyvani et Mansory, s’entend)? Le luxe industriel, c’est un nouveau concept?
IA ou pas pour la rédaction, c’est selon, mais au final le lecteur est humain, lui…
C’est plus un « pour résumer » !?
…. Si c’est un avis, ce n’est effectivement pas très clivant.
L’inspecteur Harry Callahan (alias Clint Eastwood) dit à ses supérieurs.
« Les avis, c’est comme les trous du c.., tout le monde en a un » 😉
Film – La dernière cible
Ne le prenez pas mal… C’est juste une association d’idées. 😘
La Suède s’en fout… La partie auto de Saab est chinoise depuis longtemps!
Le seul apport de cette news, c’est que l’on sait désormais officiellement pour qui ils roulent, c’est le cas de le dire…
Je pense que les pays scandinaves ne sont plus totalement désintéressé sur leur indépendance énergétique et technologique depuis qu’il est évident que la Chine aide la Russie qui représente une menace claire de leur territoire.
Aider l’Ami d’un ennemi … Ne mène rien de bien à long terme.
Ils veulent leurs indépendances énergétiques et techniques.
Si certains achètent allègrement Tesla… Avoir le parapluie américain n’est pas négligeable… Sur ce sujet, toute l’Europe est divisée… La péninsule ibérique penserait plutôt l’inverse, par exemple.
Ils sont totalement intéressés au prix du gaz qui fait leur fortune, plus encore depuis la fermeture du robinet russe pour l’essentiel des pays européens (Hongrie & co doivent encore en recevoir).
Ca ne rentre pas dans les véhicules (même si ce serait possible, la Chine passant ses camions au gaz), ils ont vendu cette industrie aux chinois poussant aux VE: Tout leur intérêt est de pousser la division dans le sens qui les arrange.
Bref je maintiens mon « on sait désormais pour qui ils roulent »: Pour la Chine qui tiens ce qui reste de Volveau et eux mêmes.
La parapluie US, il est totalement percé: C’est pas encore monté à votre cerveau (étonnant!) mais ailleurs oui et, exemple aussi récent que significatif, pour autre pseudo en 3 lettres:
MBS (un type sciant!) a officiellement placé son pays sous bouclier nucleaire pakistanais il y a qq semaines après des années à préparer cela (via le financement, amorcé avec la bascule d’Obama en fait, dont on ne cesse de mesurer les conséquences) sans que ce ne soit encore poussé jusqu’à être effectif… et les bombardements israéliens sur Doha (que les US ont laissé faire vu leurs bases locales) ont précipité cette affaire après un probable échec (quoi qu’en dise Trump) à ralentir effectivement le programme nucléaire iranien… et les USA qui n’ont pas été plus loin pour effectivement crever l’abcès.
Je ne partage pas tout-à-fait votre avis: que Volvo fasse partie d’un groupe Chinois ne change pas le fait que leur empreinte industrielle est largement européenne (pour le marché européen). Je pense qu’il s’agit plutôt du niveau d’investissements qui a déjà été consenti pour la transition, et du positionnement qu’ils pensent avoir par rapport à leur concurrence. (Bref je ne pense pas que les Suédois roulent pour la Chine, mais pour Volvo). Saab, c’est fini c’est clair…
Mais je vous rejoins sur le fait que chaque pays se positionne en fonction de son industrie et ses gilets jaunes locaux, et c’est du boulot de dégager une vision commune homogène.
Comme j’ai un trou au c… Comme tout le monde.
Je donne mon avis.
Je pense que l’UE va lâcher de leste sur l’interdiction de 2035… Sûrement 2050.
Mais va taxer plus durement le pétrole et gaz sous prétexte de la lutte contre les émissions de CO2.
Naturellement, les commandes de VE et donc batteries européennes vont aller en augmentation… C’est des emplois créés et notre indépendance sauvegardée !
A condition que l’on surveille et que l’on maîtrise bien les importations asiatiques.
Il ne faut pas remplacer une dépendance par une autre dépendance… On connaît tous l’histoire de ces 100 dernières années.
Et si l’objectif de cette mission impossible n’était pas tout simplement d’être impossible ?
Ca fait 25 ans que la commission considère « l’automobile individuelle » – la voiture telle qu’on la connait – comme obsolète pour l’avenir de l’Union. En gros les agglomérations de l’Union ne seraient à terme plus compatible avec ce mode de mobilité, « urbanistiquement » parlant.
Il n’y a pas de raison que, pour cette « bonne » raison, elle ne prenne pas tout un tas de mesures destinées à rendre l’usage d’automobile individuelle largement impossible.
Ce qui est assez intéressant d’ailleurs, puisque ca s’oppose partiellement à la stabilité de la zone monétaire, qui ne pourrait l’etre qu’à condition d’une très forte mobilité des travailleurs. A moins qu’à l’horizon 2035 tout le monde soit en « total remote ».
@ Plouf le canard, je vais faire l’avocat du diable.
A l’époque… Et avec des « SI »
– Si le pétrole n’avait pas été aussi bon marché
– Si le Pétrole Russe aurait été totalement boycotté… C’est presque l’inverse avec des prix en baisse.
– Si les VE dites « pas chère » qui n’arrive que maintenant auraient été présente 5 années avant.
– Si les infrastructures étaient prêtes bien avant… Etc.
Bon, L’UE n’a pas fait une politique à la Norvégienne ou Chinoise… Donc 2035, c’est impossible… Mais c’est facile de le dire en 2025… 10 ans avant ?
Moi, je dis en spéculant… C’est pour 2050 sans vraie politique incitative.
en gros les pays nordiques veulent des voitures zéro emission et une stabilité réglementaire, les pays du sud veulent continuer comme avant au pétrole. Rien de nouveau