Nissan dévoile un ProPilot nouvelle génération pour rivaliser avec Tesla et Waymo, visant des voitures semi-autonomes dès 2028.
Un pari audacieux pour le renouveau de Nissan
Sous la direction de son nouveau PDG Ivan Espinosa, Nissan Motor Co. entame une transformation profonde. L’un des piliers de cette stratégie est le lancement de la prochaine génération de ProPilot, son système d’assistance à la conduite, qui devrait être disponible d’ici mars 2028. L’objectif est clair : reprendre des parts de marché et séduire les clients en quête de technologies avancées, dans un secteur où Tesla et Waymo dominent la conversation autour de l’autonomie des véhicules.
ProPilot nouvelle génération : l’arme de Nissan
ProPilot, lancé initialement en 2016, aidait à maintenir le véhicule centré dans sa voie et à conserver une distance de sécurité. La version de 2019 avait introduit une conduite mains libres sur autoroute. Désormais, Nissan franchit un cap en développant un ProPilot capable de gérer les rues urbaines complexes, une étape cruciale pour rivaliser avec le Full Self-Driving (FSD) de Tesla.
Le constructeur japonais promet une solution plus intelligente, optimisée grâce au partenariat stratégique avec Wayve Technologies, une startup britannique d’IA soutenue par SoftBank. Cette collaboration permettra à Nissan d’utiliser moins de capteurs et de caméras, misant sur un logiciel d’intelligence artificielle avancé, capable de s’adapter à des environnements complexes.
Une réponse aux défis démographiques et réglementaires
Le Japon impose des normes strictes pour la conduite autonome, exigeant toujours la supervision humaine. Toutefois, Nissan y voit une opportunité. Avec le vieillissement de la population et la pénurie de chauffeurs de taxi, la demande pour des services de covoiturage autonome est appelée à croître. Nissan prévoit ainsi de lancer un service de robotaxis en 2027, positionnant l’entreprise comme un acteur clé dans la mobilité urbaine de demain.
La concurrence chinoise et l’urgence d’innover
Si Nissan vise à rattraper Tesla et Waymo, la véritable course se joue aussi face à la Chine, déjà en avance dans le déploiement de robotaxis de niveau 4 dans des villes comme Pékin et Shanghai. Des entreprises comme Baidu (Apollo Go) et Pony.ai proposent déjà des trajets sans chauffeur et exportent leurs services vers d’autres régions du monde, notamment le Moyen-Orient.
Cette avance chinoise met une pression supplémentaire sur les constructeurs japonais, qui doivent accélérer leur adoption de technologies de conduite autonome pour rester compétitifs sur le marché mondial.
Un futur ambitieux mais encore à construire
Malgré des investissements massifs, l’autonomie complète de niveau 5 reste encore hors de portée. Nissan se montre néanmoins optimiste : ses prototypes affichent une « conscience de la situation proche de celle de l’homme », selon Tetsuya Iijima, responsable de l’ingénierie des technologies d’assistance à la conduite.
Le constructeur espère que cette innovation changera non seulement la vie des conducteurs, mais aussi la perception du public vis-à-vis de la conduite autonome, ouvrant la voie à une adoption massive dans les prochaines années.
Crédit illustration : Nissan.

Concurrent du Tesla FSD mais pas de Waymo dont les véhicules sont autonomes. Ce n’est pas ce dont on parle ici.