Coupé dans son élan, Denis Le Vot va quitter Renault

Crédit Dacia

D’après une information de L’Informé, le patron de Dacia, Denis Le Vot, devrait quitter le groupe Renault. Il était pressenti pour succéder à Luca de Meo mais a vu François Provost lui griller la politesse. Quel avenir pour Le Vot ?

Ce serait donc une histoire de 35 ans qui se terminerait si les infos s’avèrent. Denis Le Vot, c’est 35 ans de carrière au sein du groupe Renault. Breton, diplômé de l’École des Mines de Paris et de l’Harvard Business School, Le Vot rentre chez chez Renault en 1990. Il est alors à la Direction Commerciale au sein de la Direction des Affaires Internationales. Il va connaître différents secteurs de l’industrie automobile, après-vente, vente, marketing, etc. ainsi que plusieurs pays et régions.

Le natif de Landivisiau ira même chez l’allié Nissan en tant que directeur général et président de Nissan Amérique du Nord. Avec l’arrivée de Luca de Meo, il est nommé à la tête de Dacia et Lada le 1er janvier 2021. A l’époque, Dacia doit monter en gamme et laisser une place « entrée de gamme » à Lada. Hélas, l’invasion russe en Ukraine et les sanction commerciales mettent ce plan à plat. Il pilote alors la vente de Lada.

Le succès actuel de Dacia, c’est lui

A la tête de Dacia, Denis Le Vot va réussir à transformer la marque. La Sandero va être voiture européenne la plus vendu à particuliers plusieurs années de suite, et la gamme s’élargit par le haut avec le Bigster. Reste le succès du Spring, VE contrarié par le gouvernement français.

Pressenti pour succéder à Luca de Meo, Denis Le Vot a donc vu son élan coupé. Visiblement, cela a été le déclencheur pour aller voir ailleurs si quelqu’un avait envie de lui. Les groupes automobiles sont nombreux et ce ne serait pas le premier à changer pour mieux rebondir. Souvent salué, son passage à la tête de Dacia a encore été récompensé il y a quelques jours avec une entrée au « Motoring Hall of Fame » dans le cadre des Best Cars of the Year Awards.

Favori des salariés, Le Vot laissera une très bonne impression auprès de ces derniers, mais aussi des syndicats. Interrogée par Le Télégramme, une source syndicale indique à propos du départ : « On s’y attendait. Quant on a sa carrière, c’est compliqué de ne pas avoir été retenu pour le poste de directeur général. C’est le candidat qui incarnait le mieux les valeurs des salariés ». Bel hommage, non ?

Notre avis, par leblogauto.com

La carrière de Denis Le Vot est régulièrement saluée. Le soutien des salariés était aussi un marqueur fort. Nul doute qu’il va trouver un point de chute à la mesure de sa carrière. On a hâte de savoir exactement où et pour quelle mission.

Quant à Renault, le groupe a immanquablement des soucis classiques de grand groupe. Trop de potentiels, pas assez de postes à responsabilité. Pour avancer, il faut souvent quitter le navire.

(15 commentaires)

      1. Le Citroën du lointain passé serait plus à comparer à un Mazda de ces 2 dernières décennies qu’à un Kia à mon sens.

        Sinon, c’est au vu du succès de Dacia (malgré le retrait de la Logan chez nous) assurément une grosse perte… et une juriste transfuge de Mercedes qui arrive pour prendre sa suite, c’est aussi rapide qu’inattendu comme profil à ce type de poste: A n’en pas douter, la décision ne date pas d’hier et indique un changement de cap (le VE c’est bon mangez en?).

        Peut-être qu’il aurait justement pu ramener un peu de réalisme/prudence sur la stratégie VE de Renault et ne pas continuer à mettre tous ses oeufs dans ce panier (comme avec la Mégane)… car la continuité d’un De Meo dans le marché actuel c’est pas forcément ce qu’il y avait de mieux à faire: Il est parti au bon moment et sur le succès de la R5 (en espérant que cela dure), mais avec qq cygnes noirs en vue dans la gamme (4L?, Mégane, Scenic…) et les dépréciations d’actifs présentes et à venir (cf Mercedes sorti de Nissan sentant la perte ~totale arriver).

        Si à la fin c’est vendre essentiellement des R5 (avant que la Twingo ne cannibalise une part des ventes) et des Clio (si le coup de jeune arrive à freiner la Sandero en face)…

        1. Citroën, c’est aussi voire surtout (en nombre) la Trèfle, 2 CV, Ami, Dyane, LN, Visa, Axel, Type H, C1, C2, C3 … Même la GS.
          Des voitures populaires … Les Dacia de l’époque !
          Pas que des DS, CX, SM

          1. Citroën, n’est pas vraiment à plaindre pour 2026.
            Quand les C3 sortiront en masse des chaînes de production … Il ne serait qu’à 1/4 ou 2/3 de la production prévue !?
            Ça fait pour 2026.
            – Ami modernisé
            – C3 nouvelle
            – C3 Aircross nouvelle
            – C4 modernisée
            – C5 Aircross nouvelle aux dents longues dans toutes les énergies !

            Il manque le retour des moteurs thermiques pour les Berlingo, ou une grosse amélioration des VE.
            Imposer la VE dans ces cas, cela n’a pas de sens !
            Faire une DS N°8 démocratisée pour Citroën pour faire une bonne grosse berline et la proposer en hybride PHEV… Ils ont un excellent PHEV de 195 ch disponible maintenant !

          2. La Tata C3……
            Fabriquées par des népalais et marocains en Serbie……

            Lamentable !!!

            C’est quoi la prochaine étape ?
            Des prisonniers ?
            Des esclaves ?

            🙁

          3. Vous préférez qu’ils restent esclaves chez eux ?
            Ou qu’ils soient enrôlés dans l’armée russe pour finir d’envahir l’Ukraine comme chair à canon !?

            Toujours pareil … Pourquoi ne vous reprochez pas aux dirigeants de l’EU d’autoriser ces choses !?
            Surtout que la Serbie n’est pas l’UE !

  1. Renault fait des bonnes voitures mais a perdu gros en termes d’investissements… Nissan et Lada (AutoVAZ) c’est des dizaines de milliards de pertes. Des gros sous qui auraient pu servir à attaquer le marché US ou Chinois.

    1. il est inutile d’aller chercher le marché chinois, plus qu’encombré, les chinois n’achetent que chinois, et meme vw seul européen de poids , se fait bouffer des pdm, et ça s’accélère.

      1. Pour LADA … La faute est 100 % de Poutine.
        Comme pour l’Iran pour Peugeot, c’était 100 % de la faute des Américains… Et à l’époque, les Iraniens parlaient de paix ! … Ne mélangeons pas les époques.

  2. Respect pour le travail qui a donc fait chez Dacia !
    Dacia, même chez les généralistes est devenue une référence…
    Les différents modèles de Dacia sont difficiles à battre dans leurs catégories.

  3. Je le vois bien chez Jaguar Land Rover.
    Après les délires woke, le groupe pourrait revenir vers un dirigeant ayant les pieds sur terre (compétence requise pour diriger un constructeur comme Dacia).
    Les indiens et les français se connaissent bien et ont l’habitude de travailler ensemble dans plusieurs domaines (militaire notamment).
    De plus, Thierry Bolloré (déjà un ex de Renaut) a dirigé JLR de 2020 à 2022.
    Autre avantage, Le Vot et Renault connaissent bien le marché indien, via les modèles de Dacia vendus localement sous le badge Renault.

    1. Apparemment, les Indiens vont développer leur futur réacteur d’avion de combat sur bas du M88 !?
      Entre pays, ce n’est pas rien comme accord et confiance.

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