Les constructeurs chinois demandent un accès équitable au marché européen, alors que les tensions commerciales avec l’UE s’intensifient.
L’UE face à la pression : les constructeurs automobiles chinois veulent un accès équitable
Alors que les tensions commerciales entre la Chine et l’Union européenne ne cessent de croître, la Chambre de commerce de Chine auprès de l’UE (CCCEU) a récemment exprimé son inquiétude concernant le traitement réservé aux constructeurs automobiles chinois sur le marché européen. Lors de réunions à Bruxelles les 15 et 16 juillet 2025, le CCCEU a fermement plaidé en faveur d’un accès équitable et impartial au marché européen, dans un contexte de débat houleux autour des droits de douane sur les véhicules électriques (VE) importés de Chine.
Conflit sur les droits de douane : les négociations piétinent
L’une des principales préoccupations exprimées par le CCCEU concerne les droits de douane imposés par l’UE sur les VE fabriqués en Chine. Ces mesures protectionnistes sont perçues par Pékin comme un frein à la libre concurrence. En réponse, la Chine et l’Union européenne ont engagé des discussions afin de parvenir à un accord de prix minimum, une solution qui permettrait d’éviter les tarifs punitifs tout en maintenant une certaine forme de régulation.
Cependant, aucun progrès significatif n’a encore été réalisé. Le CCCEU a souligné que l’industrie suit de près ces négociations, espérant une résolution positive à court terme. Ce manque d’avancées concrètes maintient les entreprises chinoises dans l’incertitude et pourrait impacter leur stratégie d’implantation en Europe.
Un appel à la coopération plutôt qu’au découplage
Au-delà des droits de douane (les tarifs effectifs peuvent atteindre jusqu’à 45,3 %, rendant la vente de BEV chinois beaucoup moins avantageuse pour les ménages européens et moins compétitive face aux marques locales), les discussions à Bruxelles ont également porté sur la politique de « dé-risquage » de l’UE, qui vise à réduire la dépendance envers la Chine dans des secteurs stratégiques, comme les batteries et les technologies de mobilité électrique. Si cette approche semble modérée sur le papier, les industriels chinois redoutent une évolution vers un « découplage » économique, bien plus radical et potentiellement destructeur.
Le CCCEU a mis en garde contre les effets collatéraux d’une telle stratégie, soulignant qu’elle pourrait déstabiliser le marché européen, nuire à la chaîne d’approvisionnement mondiale et entraver l’innovation dans le secteur automobile.
Les acteurs chinois s’impliquent activement
Plusieurs entreprises de renom, telles que NIO, XPeng, Xiaomi, EVE Energy et Gotion High-Tech, étaient présentes lors des réunions du groupe de travail à Bruxelles. Leur participation souligne l’engagement des acteurs chinois à comprendre les règles européennes et à collaborer pour trouver des solutions viables.
Ces entreprises jouent déjà un rôle important dans la transition énergétique mondiale, et leur intégration au marché européen pourrait renforcer la concurrence, l’innovation et l’accessibilité des véhicules électriques pour les consommateurs européens. Le CCCEU a insisté sur la nécessité d’une approche fondée sur la coopération plutôt que l’exclusion.
Vers quel avenir pour les VE chinois en Europe ?
Le bras de fer entre l’UE et la Chine sur les véhicules électriques s’inscrit dans un contexte géopolitique plus large, marqué par des tensions commerciales croissantes et une volonté des deux blocs de défendre leurs intérêts stratégiques. Cependant, l’Europe doit trouver un équilibre entre protection de son industrie locale et ouverture à la concurrence internationale.
Les appels à la modération du CCCEU mettent en lumière l’importance d’un dialogue constructif, fondé sur la transparence, l’équité et le respect mutuel. Dans un secteur aussi crucial pour l’avenir du climat et de l’économie mondiale, l’exclusion d’acteurs majeurs pourrait ralentir la transition écologique, au lieu de l’accélérer.
L’Europe à la croisée des chemins
Alors que la mobilité électrique est en plein essor, l’Union européenne fait face à un dilemme stratégique. D’un côté, elle souhaite préserver la compétitivité de ses propres constructeurs ; de l’autre, elle ne peut ignorer le poids croissant des marques chinoises sur le marché mondial des VE.
La demande du CCCEU pour un traitement équitable est un signal fort. Si l’UE cède à la tentation du repli, elle risque d’isoler son industrie. À l’inverse, une ouverture maîtrisée et encadrée pourrait favoriser un écosystème automobile plus innovant et plus résilient. Les prochains mois seront décisifs pour définir la place des constructeurs chinois dans le paysage automobile européen de demain.
Crédit illustration : Xiaomi.
Ils sont impayables – et totalement déconnectés de toute réalité économique.
Bouh les vilains occidentaux qui nous mettent des droits de douane alors que nous sommes grassement subventionnés par le GVT chinois ! 13 000€ par BYD construite par exemple (et pas forcément vendue) et 7000 € d’incitation pour l’acheteur de BYD VE.
C’est que la peur d’un avenir beaucoup plus difficile s’insinue petit à petit : un avenir où chaque constructeur va devoir être rentable sans subvention …
L’aveuglement légendaire des Chinois sur leurs propres capacités va petit à petit faire place à une realpolitik économique qui va laisser des traces durables. Si le gvt ne persiste pas dans sa folie de vouloir conquérir coûte que coûte Taiwan.
Alors là balance commerciale entre la Chine et l’Europe s’est encore aggravée au profit de la Chine. Ben qu’ils nous achètent pour les mêmes montants nos marchandises et m’Europe rééquilibra… dans tous les cas Pays-Bas, Danemark et Allemagne sont des vassaux de la Chine …
Vassaux ? Ah ah ah ah ah !!!!
On voit bien ici l’arrogance des Chinois qui se croient devenus les maitres du monde. Sauf qu’ici ce sont les Chinois qui supplient l’Europe.
@panama
Je pense qu’ils jouent sur les deux tableaux.
– les pauvres petits chinois qui ne pense que commercer pacifiquement à prix cadeau avec Shein et Temu…. « pour notre bonheur »
– les Chinois qui produisent tous les 4 ans le tonnage de la flotte de combat de la marine française pour s’emparer des iles loin de leurs cotes.
Et qui fournissent maintenant jusqu’à 100 % des composants électroniques des drones qui bombardent l’Ukraine !
Juste pour vendre et pour le commerce ?
Oui des vassaux, les miracles économiques allemands et des Pays-Bas viennent de la Chine principalement depuis des décennies. Ce sont ces deux pays européens qui font du lobbying pour la Chine depuis plusieurs années et empêchent l’Union Européenne d’avoir une position ferme vis à vis de la Chine.
Le modèle économique chinois est basé sur l’asservissement des pays dont ils exploitent les ressources (Amérique du Sud, Afrique…) et l’asservissement des 4/5 em de leur population qu’ils réduisent en esclavage. Pour nos industriels français et surtout nos grandes enseignes cela a été une aubaine car la sous-traitance évite d’avoir une masse salariale surtout en France.
Alors oui nous sommes des gros clients de la Chine mais cette dernière nous fait un chantage économique depuis de nombreuses années et nous n’avons jamais eu le courage de nous affirmer … Ne plus acheter chinois serait une solution.
Il est vrai qu’en Chine, les constructeurs étrangers ont toujours eu un traitement équitable: Tous obligés de faire une co-entreprise avec un local de l’étape pour entrer… appâté par la taille du marché… le temps de se faire copier puis piller, le nationalisme revenant au galop pour signifier bye-bye!!!
Bin y’a qu’à leur faire la même pour le VE. Et imposer qu’ils supportent tous les investissements sur ce créneau.
Et là, ce sera « équitable »…
(humour)
Bons sens … Ça va de soi !?
Rétablissons l’esclavage et réouvrons les mines en Europe sans frein sur les normes environnementales, faisons travailler les étudiants dans les usines 70 h par semaine… Etc.
(humour of)
Et ce sont eux qui nous donnent des leçons d’équité !?
aucun probleme, pour rentrer sur le marche, ils doivent faire des joints ventures avec des entreprises europeennes, avec interdiction de devenir proprietaires pour les 20 prochaines annees.
égalité. 😇
Oui, vous avez raison @gromajor
Ah si, l’Europe était uni.
Thierry Breton en parle actuellement sur LCI
Il rappelle que depuis l’OMC, les Chinois nous ont bien rouler dans la farine.
C’est malheureux d’en prendre conscience plus de 25 ans plus tard !