Rivian prévoit une vente d’obligations de 2 milliards de dollars pour refinancer sa dette, face à la baisse des livraisons de véhicules électriques. Rivian vit ce que vivait Tesla il y a plusieurs années. La force d’Elon Musk fut de réussir à passer ce cap. Et pour Rivian ?
Rivian face à des vents contraires : levée de fonds et baisse des livraisons
Rivian Automotive, jeune constructeur américain de véhicules électriques, s’apprête à prendre une décision financière stratégique. Alors que ses livraisons sont en recul et que les incertitudes économiques persistent, l’entreprise prépare une émission d’obligations à haut rendement pouvant atteindre 2 milliards de dollars. Ce financement servirait en partie à refinancer des dettes arrivant à échéance en 2026, tout en assurant une certaine flexibilité face aux défis commerciaux et industriels actuels.
Un nouvel emprunt pour anticiper les échéances
Selon des sources proches du dossier, c’est JPMorgan Chase & Co. qui serait en charge de cette opération. La banque sonde actuellement les investisseurs sur un taux d’intérêt potentiel d’environ 10 %, témoignant du niveau de risque associé à l’opération. Si le projet se concrétise, l’accord obligataire pourrait être lancé dès la semaine prochaine. Toutefois, rien n’est encore finalisé, et la transaction pourrait être revue, voire abandonnée, en fonction de l’appétit du marché.
Un marché de la dette favorable… pour le moment
La fenêtre semble actuellement ouverte : le marché américain des obligations à haut rendement a récemment rebondi après une série de hausses dans les demandes d’allocations chômage. La baisse globale des taux d’intérêt a ravivé l’intérêt des investisseurs pour les obligations à rendement élevé. Rivian pourrait donc profiter de ce climat temporairement plus propice pour renflouer sa trésorerie à moindre coût qu’en période de durcissement monétaire.
Des livraisons en baisse, un avenir incertain
Ce recours au marché obligataire intervient dans un contexte compliqué pour Rivian. Lors de sa conférence téléphonique sur les résultats du premier trimestre, la société a annoncé que ses livraisons pour l’année 2025 seraient inférieures à ses prévisions initiales. Elle table désormais sur 40 000 à 46 000 véhicules livrés, comprenant ses pick-up, SUV et utilitaires électriques. Cette baisse anticipée reflète un ralentissement de la demande mais aussi l’impact des incertitudes politiques et économiques, notamment les menaces tarifaires émanant de l’administration Trump.
Trump et les tarifs douaniers : un risque supplémentaire
Les politiques protectionnistes de Donald Trump, notamment l’instauration d’un tarif douanier de 25 % sur les véhicules et pièces importés, ont poussé plusieurs constructeurs à réévaluer leurs projections financières. Rivian, bien que fabricant ses véhicules aux États-Unis, dépend encore de composants critiques importés, notamment les cellules de batterie. Son PDG RJ Scaringe a estimé que ces hausses tarifaires pourraient ajouter plusieurs milliers de dollars au coût de chaque véhicule, ce qui alourdit considérablement la facture dans un secteur déjà ultra-compétitif.
Une fabrication nationale, mais pas totalement autonome
Rivian a souvent mis en avant le fait que la majorité de ses composants — hors batteries — provenaient des États-Unis ou de pays couverts par des accords de libre-échange nord-américain. Pourtant, cette autonomie relative ne la met pas à l’abri des tensions commerciales, ni des fluctuations du coût des matériaux importés.
Notre avis par leblogauto.com
En levant jusqu’à 2 milliards de dollars via une nouvelle dette, Rivian tente de gagner du temps et de la marge de manœuvre. Cette opération intervient à un moment charnière où l’entreprise doit s’adapter à une demande fluctuante, réduire ses coûts de production, et affronter une concurrence croissante, menée entre autres par Tesla et les constructeurs asiatiques. Face à un avenir incertain, ce refinancement pourrait bien être un levier de survie stratégique dans une industrie électrique en pleine mutation.
Avec : Bloomberg.
Crédit illustration : Rivian.

Je pense que Rivian va passer une période de 4 ans environ particulièrement difficile… Pourquoi->
– Le prix de baril de pétrole n’encourage vraiment pas la VE… Surtout au USA.
– Trump avec sa politique, non plus.
Dans 4 ans, les choses devraient théoriquement aller mieux, mais Rivian sera toujours là ?
Même si c’est difficile pour tout le monde, faire à la fois des VT et des VE est nettement mieux pendant 15 ans au minimum.
Apparemment, le groupe VW pourrait leur venir comme un allié ?
Et devenir un sous-traitant de luxe pour le co-développement des VE en Europe !?
pas facile d’etre un nouveau constructeur. Lucid rame aussi.
Rivian c’est une présence en amérique du nord uniquement, c’est une faiblesse. La gamme rivian n’est pas encore adaptée à l’europe et la Chine
Dommage parce que les rivian sont réussies