Réduction de la production de brut d’importants pays exportateurs
L'Irak, l'Algérie, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Oman et le Koweït ont annoncé dimanche une réduction leur production de pétrole brut. Laquelle prendra effet dès le mois de mai prochain.
Les géants pétroliers du Golfe invoquent une "mesure de précaution" justifiée par la stabilisation du marché.
Baisse de production d'environ un million de barils par jour
Les mesures de réduction devraient perdurer jusqu'à la fin de l'année. Cela signifiant au total une baisse de la production d'environ un million de barils par jour (bpj)./ Il s’agit de la plus importante baisse de l’offre depuis octobre 2022.
En détail, l’Arabie saoudite va réduire sa production de 500.000 bpj, l'Irak de 211.000 bpj, les Émirats de 144.000 bpj, le Koweït de 128.000 bpj, l'Algérie de 48.000 bpj et Oman de 40.000 bpj.
Ces baisses ont lieu "en coordination avec certains pays membres de l'Opep et non membres de l'Opep", selon le ministère algérien de l’Énergie. Moscou a annoncé pour sa part par la voix de son vice-Premier ministre chargé de l’Énergie, Alexandre Novak– continuer à réduire sa production de pétrole brut de 500.000 bpj jusqu'à la fin de l'année.
Membre de l'Opep+, M. Novak a évoqué une période d'"incertitude" sur le marché de l'or noir, évoquant une "action responsable et préventive".
Une baisse d’une ampleur inattendue
Si la nouvelle baisse n'est pas entièrement inattendue, les experts mentionnent tout de même qu’elle comporte un élément de surprise, en terme de volumes. Ces derniers venant en plus de la coupe de 2 millions de bpj consentie en octobre 2022 et prolongée jusqu'à fin 2023. En février, les membres du JMMC – comité ministériel conjoint de suivi, un panel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep+) – avaient "réaffirmé leur engagement" envers l'accord décidé à l’automne de l’année dernière, qui les avait engagés à une sévère coupe de leur production de deux millions de bpj pour soutenir les prix.
Il s'agissait alors de la plus importante réduction depuis le début de la pandémie de Covid-19.
Ces nouvelles baisses de production interviennent malgré des appels des Etats-Unis à au contraire augmenter le nombre de bpj. Washington tentant ainsi de faire baisser les cours alors qu’une sévère inflation frappe l’économie américaine.
L'annonce d'octobre avait été vécue comme un camouflet par Washington qui redoutait une envolée des prix des carburants.
Une annonce faite après une importante chute du cours du brut
A noter que cette coupe voit le jour après que les prix du pétrole aient atteint en mars leur plus bas niveau en deux ans. S’échangeant désormais à moins de 80 dollars pour le baril de Brent. Ce qui constitue un niveau inacceptable pour les membres de l'Opep+. Selon experts et analystes, les réductions devraient changer les mécanismes du marché et soutenir les prix au-delà de leur niveau actuel. Le but, de ces mesures en quelque sorte ….
Une baisse de production surtout prise pour pallier les « risques » d’une baisse de la demande
Reste que les mesures prises pour soi disant stabiliser les marchés, pourraient être avant tout justifiées par la volonté des producteurs de pétrole de maintenir leur manne pétrolière. Redoutant que l’offre de brut devienne pléthorique, compte-tenu de la baisse anticipée de la demande, les pays exportateurs préfèrent d’entre limiter l’offre, pour contre-balancer l’effet d’une éventuelle chute des besoins en approvisionnements de leurs principaux clients.
La demande en pétrole s’avère en effet menacée par la perspective d'une importante inflation et des craintes de récession, alors la faillite de la banque américaine SVB et le sauvetage de Credit Suisse continuent à faire des remous sur les places financières.
Sources : AFP

Come-back de la période post octobre 1973 ? … Pour « punir » les Occidentaux ?
Rien à voir, l’OPEP ajuste la production en fonction des prévisions de consommation pour conserver ses revenus sans trop taper dans son stock. C’est le cas à chaque ralentissement économique (ex 2008 et 2019).
Mais les occidentaux ce sont les gentils non?
Vous oubliez un détail : la plupart des pays exportateur ont atteint leur pic pétrolier. Il est donc logique (et même souhaitble) qu’ils réduisent leur production pour préserver leur richesse souterraine. Si les occidentaux ne sont pas trop bêtes (mais là j’ai un doute …), ils vont accélérer leur transition énergétique.
Les Pic de Hubbert n’est pas encore atteint grâce ou à cause des nouvelles technos, mais aussi de nouveaux gisements.
Quant à se passer de pétrole, il ne faut pas voir que le carburant. Il y a le kérozène des avions, le fioul des tanker…mais après tout on peut souhaiter un retour à 1920 avec des transatlantiques d’une semaine, des trains sur des milliers de km entre l’asie et l’europe, du canada à l’argentine…
Mais le pétrole ce sont aussi tous les produits pétrochimiques (peintures, solvants, plastiques et dérivés, etc. Les bitumes (ah les bonnes routes en terre ou en plaques de béton…très polluant le béton d’ailleurs), ou autres.
Mais ce sont aussi des produits chimiques précurseurs de certaines réactions….le paracétamol ou l’acide acétylsalicylique (migraines, courbatures, mal de crâne, douleurs, etc.) sont par exemple produits à partir d’éléments dérivés du pétrole.
On peut les produire autrement….plus chers, pas forcément plus proprement…
On peut souhaiter la fin rapide du pétrole. Mais il n’y aura pas que le chauffage qui sera en question. Plein de pays n’ont pas de trains électrifiés…et s’ils les électrifient ils n’ont pas de centrales suffisantes…ou des charbon/gaz.
Que représente en % la production des médicaments sur la base de pétrole ?
Je pose la question honnêtement, je n’en sais rien… Mais s’il ça se trouve, c’est 1 % de la production ???
Le pétrole est « partout » … Mais des alternatives existent 9/10 !???
Comme le gaz qui « était » indispensable pour l’économie européenne… On s’en passe nettement mieux que prévu il y a 6 mois seulement.
Donc le pétrole est « partout » certes, a priori les 3/4 des besoins pourraient disparaître en 10 ans !?
Les EnR ont fait des progrès en termes de rapport qualité prix inimaginable depuis seulement 5 ans… Même les « plus pourris » comme les éoliennes offshores qui fonctionnent 80 % pour produire un MWh à 44 € … Avec le nucléaire, il faut tout électriser ce qui est possible d’électriser.
L’aviation, pour le moment et pas avant longtemps, ce n’est pas possible… Sauf pour la production des E-fuel.
« Une alternative à l’usage de dérivés du pétrole dans la production de médicaments »
https://www.lespecialiste.be/fr/actualites/une-alternative-a-l-usage-de-derives-du-petrole-dans-la-production-de-medicaments.html
les éoliennes fonctionneraient à 80%!!!!
j’aurais une éolienne de 1MW
elle me fournirait 1MW pendant 80% du temps!!!
faudrait l’annoncer aux windsurfeurs, et leur dire où se trouve cette zone
sans blague SGL, arrête de dire n’importe quoi…
Ou j’ai marqué que les éoliennes fonctionneraient à 80 % du temps à 100 % de la puissance ????
Il faut être précis ! … et ne pas inventer n’importe quoi après…
Car c’est faire ça qui est n’importe quoi…
@SGL, on ne s’est pas passé de gaz, on s’est passé de gaz russe. Il a simplement été compensé par du gaz norvégien, américain et algérien.
Il y a eu une légère baisse de conso à cause / grâce à la flambée du prix du gaz et à un hiver doux, mais c’est négligeable.
La conso européenne de gaz n’est pas prête de diminuer, l’Allemagne prévoit d’augmenter ses capacités avec 150 GW de puissance installée prévus pour 2040 (3x le parce nucléaire français actuel !!), afin d’accompagner le développement des EnR intermittentes. Certes ces centrales sont prévues pour produire uniquement lors des pics de consos et par vent faible mais il faudra quand même les alimenter.
Remplacer le pétrole est encore une autre paire de manches. Dans l’aviation il faut être honnête ça n’est pas possible, l’énergie nécessaire pour produire du H2 ou du e-fuel en quantité suffisante pour remplacer le kérosène au niveau mondial est inatteignable. L’Allemagne prévoit soit-disant d’importer du H2 produit dans des pays « du Sud » ensoleillés (Maroc, la Namibie, RDC, Afrique du Sud) mais c’est une lubie comme son projet « Desertec » qui prévoyait d’importer de l’électricité produite par panneaux solaires dans le Sahara. Le coût économique et énergétique est trop grand.
« @SGL, on ne s’est pas passé de gaz, on s’est passé de gaz russe. Il a simplement été compensé par du gaz norvégien, américain et algérien. »
Non pas exactement @dri, les industriels et maraîchers ont fortement diminué leur consommation… avec des tas d’astuces… Parfois même de 80 %… et seulement avec un préavis de 9 mois !!!!
Nul doute que l’on fera nettement mieux avec le temps !
Avec le gaz « pas cher » les abus de consommation et les gâchis étaient monstrueux !
@dri, il aura eu un avant et un après Covid… il aura aussi un avant et un après Covid gaz.
@Thibaut Emme Dans certains pays la production a déjà commencé à décliner (ex. Norvège, Russie, Royaume Uni). Celui de l’Arabie Saoudite est prévu en 2027 (d’après Aramco).
Les nouvelles techniques (fracturation hydraulique + forage horizontal) permettent certes d’accéder à de « nouveaux » gisements en très grandes quantités mais pas au même prix. Aux USA le seuil de rentabilité du pétrole de schiste est passé à 100$/baril (contre 70 initialement) suite aux nombreuses faillites.
On ne vit pas la fin du pétrole mais la fin du pétrole bon marché.
donc si un parc d’éoliennes de 100MW ne produit que 1MW (ça produit!), alors ça ne te dérangerait pas???
et puis à d’autres moments, ça produit 50MW (lorsqu’on n’en a pas besoin), ça ne te dérangerait pas non plus?
parce qu’à ce rythme, les panneaux solaires produiraient à 100% de leur temps. Certains panneaux seraient capables de produire la nuit…d’une puissance de l’ordre du milliwatts (ce n’est pas zéro)
un réacteur nucléaire de 1000MW, lorsqu’on l’arrête, continue d’émettre de la chaleur (même les déchets nucléaires à la Hague continuent d’en émettre). C’est de l’ordre de 1% de sa puissance thermique nominale (c’est quand même 30MW de chaleur à évacuer)
Avec cette chaleur, on pourrait alimenter un petit moteur Stirling, et produire 1kW
Conclusion : une centrale nucléaire produit 100% de son temps. Soit produire 1000MW, ou soit….1kW, mais 100% du temps… Youpi, nous sommes sauvés
Ou encore, la RATP ne fait pas grève. La preuve : les bus et métro circulent….1 fois par jour
bref, ça aussi, Jancovici l’a signalé dans une de ses vidéos (celle à l’Assemblée Nationale, si je me souviens bien)
Il disait que les gens font l’erreur de penser que les éoliennes produiraient beaucoup puisqu’ils les voient tourner tout le temps, très souvent. Or, la puissance, la quantité d’énergie produite dépend de la vitesse du vent.
La vitesse optimale est vers 40-50km/h
Les (grosses) éoliennes commencent à tourner avec un vent de 10km/h
Le problème est que la puissance produite est une fonction au cube de la vitesse
A 10km/h, cette éolienne produirait 64x moins qu’à 40km/h
On s’émerveille devant une méga-éolienne de puissance 6.4MW capable d’alimenter des milliers de foyers
Mais si le vent est de 10km/h, cette éolienne ne produit que 100kW, à peine de quoi recharger une ZOE ou e208
cette vidéo, à partir de 1h27″
un court passage de 3 minutes, suffit pour enfin comprendre les caractéristiques des éoliennes
https://www.youtube.com/watch?v=MULmZYhvXik
« et puis à d’autres moments, ça produit 50MW (lorsqu’on n’en a pas besoin), ça ne te dérangerait pas non plus? »
Absolument pas… Puisque l’on cherche dans l’avenir des solutions pour produire du H2 vert.
le problème est que lorsque ça produit 1MW, on en manque, et doit produire de l’élect par d’autres moyens, ou doit dépenser énormement d’argent pour disposer des moyens de stockage. Donc autant investir de l’argent dans des moyens non intermittents
Tout à fait d’accord. Le problème c’est que des moyens non-intermittents bas carbone, à part le nucléaire il n’y en a pas. Et dans certains pays (Allemagne Autriche) l’idéologie anti nucléaire est très forte.
Dans 10 ans la perception des risques aura évolué fortement en faveur du nucléaire au fur et à mesure que les effets du réchauffements climatiques se feront sentir. Car au final c’est avant tout un arbitrage entre différents risques. Les Allemands se remettront au nucléaire, c’est seulement une question de temps, les EnR ne suffiront pas avec l’électrification des usages et la pression citoyenne pour réduire les émissions de GES.