La Citroën C4 revient, et elle compte bien se faire remarquer. Au volant, elle se montre également assez singulière. Nous en avons pris le volant sur les routes d’Île-de-France.
Un design atypique
Le mot sobriété n’existe pas dans le dictionnaire des designers de Citroën. La nouvelle génération de C4 surprend par son style unique. Étrangement, on la reconnaît pourtant immédiatement en tant que modèle aux Chevrons. Son regard reprend quelques codes de la maison. Le profil plutôt torturé, dévoile une hauteur de caisse assez élevée. SUV coupé? Peut-être.
La poupe se révèle particulièrement originale. Sa lunette arrière spécifique intégrant un béquet rappelle d’anciens modèles. Les feux arrière se distinguent nettement de ce qu’on a pu voir par le passé. Cette nouvelle Citroën C4 se différencie très clairement de ce qui existe sur le marché. Peut-être un peu trop au gout de certains. On vous laisse vous faire votre propre avis.
De l’espace et des bonnes astuces
Elle repose sur la plateforme CMP rallongée de 208 adaptée pour recevoir une mécanique électrique, ce que ne permet pas l’EMP2. Citroën a su ménager un espace intérieur impressionnant, avec des places pour les passagers arrière. Toutefois les plus grands devront composer avec une hauteur sous pavillon limitée. Le coffre pâtit également de sa carrosserie de coupé.
Elle embarque toutes les dernières technologies actuellement disponibles chez les marques françaises du groupe Stellantis (il va falloir s’y faire!). Elle dispose de toutes les aides facilitant la conduite et d’équipements de confort dernier cri. Beaucoup de rangements sont intelligemment placés. On trouve même un support iPad coté passager. Le style moderne de la planche de bord surprend de la bonne façon. On regrettera juste l’abondance de plastiques durs.
Ensemble moteur / boite correct
Sous le capot, on trouve un 1.2 PureTech de 131 chevaux. Pour l’accompagner, une boite automatique EAT8. Cette dernière à la réactivité exemplaire, lui sied bien. On en oublie même le mode sport supposé la rendre encore plus rapide. Les palettes ne se montrent utiles que dans de rares situations finalement. Cette puissance suffit la plupart du temps, sans faire preuve pour autant d’une grande vivacité.
A allure stabilisée, sa discrétion participe au silence à bord. Son poids contenu assure en outre une consommation correcte. Les gros rouleurs préféreront sans doute se tourner vers les versions Diesel. Cependant ce moteur essence nous semble être un meilleur compromis pour la vie de tous les jours. Pour les sensations, il faut plutôt se tourner vers la déclinaison électrique.
Un confort inégalé
Mais cette Citroën C4 nouvelle génération met tout le monde d’accord sur la question du confort. La douceur offerte par les suspensions à butées hydrauliques n’a pas d’égal sur ce segment de marché. Les imperfections de la route sont avalées, même les plus abruptes. En ville, les pavés ou les rues défoncées n’existent quasiment pas pour cette Citroën C4.
Sur la route, cet amortissement fait également merveille. On s’imagine aisément voyager loin et longtemps dans ces circonstances. On ne lui demande pas grand chose d’autre. On a bien essayé de la bousculer, mais la prise de roulis n’y invite pas vraiment. En outre les pneus à faible résistance au roulement ne l’aide pas non plus à jouer les sportives. Ce volontaire parti pris d’un confort exacerbé la distingue très nettement de la concurrence.
Dès 20 900 €
Pourquoi choisir cette Citroën C4? Pour son originalité. Ou pour le bien-être à bord. Mais le prix peut également s’avérer être un bon argument. Néanmoins son design un peu trop clivant pourrait être un frein à son succès, malgré ses prestations convaincantes. Nous verrons dans quelques mois si les clients adhèrent à cette nouvelle interprétation de la berline compacte.
+ | ON AIME |
| |
– | ON AIME MOINS |
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Citroën C4 | |
Prix (à partir de) | 20 900 € |
Prix du modèle essayé | 31 150 € |
Bonus / Malus | 0 € |
Moteur | |
Type et implantation | 3 cylindres en ligne – Injection directe turbo essence |
Cylindrée (cm3) | 1 199 |
Puissance (ch/kW) | 131 / 96 |
Couple (Nm) | 230 |
Transmission | |
Roues motrices | aux roues av |
Boîte de vitesses | auto. 8 rapports |
Châssis | |
Freins | à disques |
Jantes et pneus | 195/60 R18 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 200 |
0 à 100 km/h (s) | 9,4 |
Consommation | |
Cycle mixte (l/100 km) | 5.8 |
CO2 (g/km) | 132 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4 360 |
Largeur (mm) | 2 032 |
Hauteur (mm) | 1 525 |
Empattement (mm) | 2 670 |
Volume de coffre (l) | 380 |
Poids (kg) | 1 278 |
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100 Commentaires sur "Essai Citroën C4 PureTech de 131 ch"
La partie arrière est un peu bordélique au niveau des feux mais globalement, elle a le mérite d’avoir une vraie identité et ainsi se distinguer nettement par rapport à la concurrence. Reste à voir si cela répond à un besoin dans un marché auto toujours assez consensuel.
Le succès de la Vel Satis pourrait nous éclairer sur cette question !
La Vel satis avait un look et un statut de profil, mais de face elle était réellement trop étroite, du fait de la base qui ne permettait pas de l’élargir (au grand dam semble t’il de son designer).
Les problèmes techniques lourds qu’elle a subit surtout en Diésel (ultra majoritaire) ont fini par la plomber totalement.
« Design clivant » dans les défauts !? …Sachant que c’est une Citroën, et que les goûts sont quelque chose de très subjectifs !
Moi aussi, je n’aime pas cela dit.
@SGL : c’est un défaut potentiel pour sa diffusion, non ?
Toi même tu n’achèterais pas…
C’est pas son seul défaut cela dit.
Elle n’est pas très chère, très économique à l’usage (apparemment ?) extrêmement confortable (le top pour le prix)… Pas du tout ma tasse de thé, mais pas une mauvaise voiture pour autant.
On est bien loin d’une Peugeot, Opel… Tant mieux !?
« Le mot sobriété n’existe pas dans le dictionnaire des designers de Citroën »… Aujourd’hui oui, dans les 90’s, ils connaissaient que ca (xantia, zx, evasion, saxo…). Ploue, en arrivant, a bousculé les codes ce qui est une excellente chose… après, trop bousculer les codes, est ce une bonne chose surtout dans le segment des compacts? on verra d’ici quelques mois, perso, j’attends de voir en vrai, car en photo, je n’accroche pas
Et ben en ce qui me concerne, je mets son design dans les qualités
Y a pas une époque où les compacts ne démarraient qu’à 15000€ et non 21000 !!??
tu peux même parler du segment d’au dessus, la 405 a l’époque démarrait sous les 100 000frs 😉 (mais ca cetait avant… inflation, nlles normes couteuses….)
en l’occurrence le modèle essayé vaut 31k€
C’est marrant, en pesant à ça, je revois toujours une pub de la 405 justement, en 89/90, avec un prix d’appel à 76000F !…
100 000 Frs de 1990 = 24 700 € de maintenant.
et si vous voulez comparer, il faut aussi regarder l’équipement à l’époque.
@ema, tout à fait, c’est bien ce que je dis aussi ( inflation, nlles normes couteuses….)
Logan ?
Ce n’était pas une compacte pas chère !?
Depuis le coût du travail est passé par là et en particulier les 35 heures qu’il faut bien faire payer aux entreprises par des taxes de toutes sortes et des dépenses galopantes (CMU, AME ..).
Et Les équipements aussi: à l’époque les hauts de gamme n’avaient souvent même pas le retro droit de série.