C'est le weekend des 24 heures du Mans 2020 (virtuelles)
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par Thibaut Emme

C'est le weekend des 24 heures du Mans 2020 (virtuelles)

Ce weekend, on aurait dû vivre les 24 heures du Mans. Repoussées à la mi-septembre, ces dernières sont remplacées par une épreuve virtuelle, de 24h.

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Officiellement, c'est une première d'avoir une course en ligne de 24 heures. Officieusement, qui n'a pas fait des "lan parties" à la "grande époque" ou des courses toute la nuit depuis son canapé ? Ici, il y a "du beau linge" et des règles qui devraient rendre intéressantes ces 24h en ligne.

Départ samedi 13 juin à 15h, arrivée dimanche 14 juin à 15h. 50 équipages (pour éviter de surcharger les serveurs) avec des contraintes de conduites pour mélanger les pilotes pro et les "sim racers". La course sera basée sur rFactor 2. Cette simulation est plutôt ancienne (2013), mais a su évoluer au fil du temps. Surtout, elle permet des courses avec un environnement changeant durant la course. En clair, les pilotes vivront le changement de luminosité, la nuit, le petit matin, etc. La météo devrait également évoluer. Ah le petit orage de juin qui rince un côté du circuit sans en toucher un autre côté.

"Deux catégories de voitures sont en course : LMP et GTE. Avec un seul modèle LMP basé sur l’ORECA 07 (catégorie LMP2) et quatre modèles GTE : Aston Martin Vantage, Corvette C7.R, Ferrari 488 GTE et Porsche 911 RSR. Les voitures courant en catégorie GTE sont basées sur des modèles de production présentant des différences fondamentales les unes par rapport aux autres. Afin de créer un plateau plus équilibré, la catégorie GTE bénéficie d’une BoP (Balance de Performances) appliquée par les développeurs de rFactor 2".

Des changements de pilotes, mais surtout des pannes réalistes

L'ACO nous promet un réalisme de course. Tant mieux car certaines "e-épreuves" récentes nous ont laissé un goût amer dans la bouche avec des piles de Formule E au premier virage et des F1 qui s'appuient sur les rails à Monaco par exemple. Ici, les performances se dégraderont au fil des tours. D'ailleurs les "Michelin virtuels" qui chausseront toutes les voitures devront être changés comme "en vrai". Les dégâts sur les voitures doivent aussi être réalistes et grèveront la performance globale de la voiture. Ils pourront être réparés au stand. Des problèmes mécaniques devraient également être de la partie. C'est quand même un aspect fondamental des 24 heures du Mans.

Pour les changements de pilotes, il faut rentrer dans le stand, et déclencher la procédure de changement. A ce moment, le remplaçant, dans son simulateur, chez lui, reçoit les commandes de la voiture et peut prendre la piste. Ces pilotes doivent être au nombre de 4 par équipage, dans chacune des 50 équipes engagées (200 pilotes donc). L'ACO a fixé une règle d'au moins 2 pilotes professionnels titulaires d'une licence internationale FIA ou équivalent. Cela permet d'avoir des équipages mixtes et éviter les équipes de "sim racers". Contrairement à ce qu'il pouvait se faire à un moment, et comme cela se fait pour les "vraies" 24 Heures, un pilote ne peut pas être dans deux équipages.

De grands noms du sport auto

Ces pilotes pros qui sont-ils ? Et bien il y a un peu de tout. Des pilotes d'endurance, des pilotes de Formule 1 en activité, d'anciens pilotes de F1, etc. Pour beaucoup, c'est l'occasion de participer, même virtuellement à un mythe du sport auto, chose qu'ils ne peuvent plus vraiment faire dans leur carrière. Fernando Alonso (plus vraiment en F1), et Niko Hülkenberg sont sans doute les dernières exceptions de pilotes de F1 en activité qui font les 24 heures du Mans aussi.

Difficiles de citer des noms sans en oublier évidemment. Certaines écuries officielles sont présentes (on notera les Toyota en LMP2 avec la déco de la LMP1). On apprécie la présence d'un équipage 100% féminin, comme cela se faisait avant, et se fait de moins en moins aux 24H. Parmi les pilotes de F1 en activité, Leclerc et Giovinazzi rouleront sur Ferrari GTE évidemment, tandis que Verstappen et Norris feront équipe en LMP2. Le Team Penske regroupera Pagenaud, Cameron, Taylor et...Montoya. Si Juan-Pablo remporte ces 24 heures virtuelles, aura-t-il le droit de prétendre à la Triple Couronne ?

Les pilotes ont pu s'entraîner au cours de trois courses officielles (avec obligation de prendre part à l'une des courses) et de deux séances de test. L'Automobile Club de l'Ouest prend cette simulation des 24 heures très au sérieux et demande un sérieux total au pilote. Il faut dire que la course est officiellement sponsorisée (Total, Michelin, Symbio, etc.) et que de grands diffuseurs mondiaux vont la retransmettre ! En France, France TV devrait diffuser 6 heures de la course sur sa plateforme en ligne. Sinon, Eurosport devrait diffuser l'intégralité de la course. Evidemment, les pilotes diffuseront aussi leur propre stream comme à chaque course virtuelle.

Le seul bémol est sans doute le format des qualifications. En effet, les GTE vont se disputer la pole ce soir de 18h10 à 18h30. Puis ce seront les LMP2 de 18h40 à 19h. Mais pas d'Hyperpole comme ce sera le cas en septembre. De plus, la GTE la plus rapide partira forcément derrière la LMP2 la plus lente.

Quelques règles pour assurer une certaine équité

Pour éviter la triche ou les petits arrangements, comme dans la vraie course, chaque pilote a un minimum et un maximum de temps à passer derrière le volant. "Le temps de piste minimum par pilote en course sera de 4 heures (240 minutes), et le maximum de 7 heures (420 minutes). Les pilotes ne peuvent pas conduire plus de 3 heures dans le cadre d’une période de 5 heures. Le non-respect des temps de conduite minimum et maximum aura pour conséquence une pénalité infligée par les officiels".

Surtout, il y aura des commissaires de course chargés de surveiller tous les pilotes, leur comportement en piste, etc. Eduardo Freitas, le Directeur de Course officiel du Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC) sera même de la partie pour diriger tout ce petit monde.

Pour éviter la "petite blague" (aux grosses conséquences pour lui) de Daniel Abt en Formule E, "tous les pilotes doivent être connectés au système de vidéoconférence en streaming de Zoom. Lorsqu’ils seront en piste, leur visage devra être clairement identifiable à l’image, sans aucun obstacle visuel". Enfin, si une panne technique intervient pour une équipe, la voiture est virtuellement ramenée au stand. L'équipe peut alors repartir moyennant une pénalité de temps.

La Pole Position à ByKolles

La pole position de ces 24 heures du Mans virtuelles revient à une écurie bien connu des fans d'endurance, ByKolles. Bon, habituellement ils sont plutôt derniers des LMP1, au milieu des LMP2 des fois et en course il ne font que quelques tours (7 tours en 2017, 65 en 2018, 163 en 2019). Beau résultat.

Chose amusante, l'an dernier, le meilleur temps en qualification de ByKolles fut 3:23:109 contre 3:23:380 pour ces 24H virtuelles...mais avec une LMP2 contre une LMP1 l'an dernier... En GTE, 4 porsche 911 RSR devancent une Aston Martin.

Notre avis, par leblogauto.com

Favorables au e-sport, pratiquants nous-même pour beaucoup la simulation de course, nous avons été un peu déçu par ce qu'il s'est passé durant le confinement et l'arrêt des compétitions sur circuit. En effet, nous nous attendions à du sérieux tant de la part des pilotes que des organisateurs. En soit, rien de problématique à voir les Leclerc, Norris, Russel et consorts préférer décompresser lors d'une partie entre "potes". Mais, la F1 par exemple a tenté d'attraper le train du e-sport en marche avec des grands-prix virtuels. Le manque de dégâts et de sérieux du plateau a gâché le spectacle.

Ici, l'ACO a décidé de faire une épreuve visiblement très sérieuse. On verra ce que cela donnera ce weekend, mais au moins la démarche est à saluer. Il y aura même des voitures de sécurités pilotées par de vrais pilotes (amateurs ou pros)...des protos à hydrogène LMPH2G de GreenGT. Tony Parker sera le starter officiel de ces 24 heures du Mans virtuelles. Est-ce qu'il y aura aussi le NH90 de l'armée avec descente en rappel des soldats pour apporter le drapeau au starter ?

Comme pour les 24 heures du Mans "réelles", nous serons en bord de piste. Nous suivrons attentivement cette grande première pour voir si enfin un organisateur réussit le passage au virtuel.

"Spotter" guide officiel des 24h du Mans virtuelles 2020

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Pour résumer

Ce weekend, on aurait dû vivre les 24 heures du Mans. Repoussées à la mi-septembre, ces dernières sont remplacées par une épreuve virtuelle, de 24h.

Thibaut Emme
Rédacteur
Thibaut Emme

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