L’unique BMW 1600 GT Cabriolet restaurée

En 1955, Glas se lance sur le marché automobile, avec la célèbre Goggomobil. Le constructeur plus habitué à la machinerie agricole profite du succès des mini-voitures. Mais quelques années plus tard, la maturité de l’économie et du marché allemand menacent le segment. Glas cherche donc à s’étendre et se rapproche de Frua pour son nouveau modèle, la Glas GT. D’abord 1300 GT, puis 1700 GT, en coupé comme en cabriolet. Elle est lancée en 1964, puis en 1966 arrive la Glas 2600 V8, elle aussi dessinée par Frua. Mais la même année, les finances sont au plus mal. Glas se rapproche de BMW pour nouer un partenariat, qui se transformera au final par un rachat pur et simple à l’automne. La Goggomobil disparaît, comme toutes les mini voitures allemandes : Isetta, Messerschmitt, etc.

L’intérêt de BMW n’est pas réellement pour Glas et sa gamme, mais pour son usine… de Dingolfing, à 100 km de Münich. Une usine qui est aujourd’hui une des plus importantes de BMW. Néanmoins, deux modèles de la gamme Glas seront intégrés à la gamme BMW : la GT et la V8. La GT qui nous intéresse ici devient BMW 1600 GT. La nouvelle BMW 1600-2 est mise à contribution et donne à sa cousine son train arrière, son moteur 1.6 (proche de celui de la 160 TI)… et ses feux arrière. La calandre intègre également le double haricot. La production du coupé débute en juin 1967, mais s’arrêtera dès août 68 après 1259 exemplaires.

Mais BMW aura eu le temps d’envisager un cabriolet. La demande pour un tel modèle provient de l’importateur américain. L’incontournable Max Hoffman à qui l’on doit aussi les BMW 507, Mercedes 300 SL, Porsche 356 Speedster ou Alfa Romeo Giulia Spider. La Glas 1700 GT étant proposée dans cette version, le véhicule était donc quasiment près. BMW demande à Frua de travailler sur une évolution du cabriolet sous marque BMW. Deux prototypes seront construits et livrés à l’automne 1967. L’un deux sera détruit durant les essais. L’autre sera offert à Herbert Quandt, principal actionnaire de BMW, après l’arrêt du projet. Il connaîtra par la suite plusieurs propriétaires, sans quitter l’Allemagne, avant de revenir entre les mains de BMW.

La restauration en a été confiée à des apprentis de l’usine de Dingolfing, ex-Glas donc…. Certaines pièces utilisées sont des pièces d’origine, d’autres ont été spécialement reproduites pour ce modèle unique.

(10 commentaires)

  1. Ah la belle auto ! Et Qualité allemande svp ! (allusion directe aux fantasques Fiat et Alfa cab de cette époque et à nos Caravelle)

    1. Et design italien (Frua).?
      Néanmoins, désolé, la Duetto et la 124 Spider, c’est un ton au dessus niveau style.
      Quand à la qualité allemande de l’époque, elle était loin d’être supérieure au concurrents français et italiens (entre autres).

      1. La qualité allemande était déjà bien supérieure à la française : la triste épopée des Dauphine sur le sol US en est la preuve bien irréfutable.
        Un hiver à NYC et la rouille était partout, sans compter les batteries HS.
        La VW elle restait comme neuve !

        1. …c’est très subjectif de disserter sur la supériorité de la qualité allemande par rapport à la qualité française dans ans 50/70.
          la cox VW, l’opel kadett dans ans 70 = qualité satisfaisante de robustesse, tenue des carrosseries . Les moteurs anémiques ne valaient pas mieux que les moteurs français de l’époque . Une BM 1600 TI avec ses dbles corps envoyaient pas les pompes de reprise du carburant qui imbrûlé contribuait fortement aux fumées bleues traditionnelles des autos après 60 / 80 mille km : donc pas mieux que Renault Peugeot Citroën !
          Mes NSU TT, TTS: ingéniérie et qualité de fabrication des caisses supérieures aux simca/renault/citroën ! Oui incontestablement !
          Pour la mécanique: moteur/Boite issue d’ingénieurs de l’Allemagne de l’Est Motos : du bon en compacité,technique, mais la longévité d’un moteur refroidi par air bien gavé en essence. à 80 mille km: ça fumait bleu. Tout le monde sait faire bien mieux à présent .
          Il faut cesser de divulguer ces complexes d’infériorité français. Ces canulars ont la vie dure !
          J’ai corrigé quelques défauts d’ingéniérie VW AUDI.(ans 80) je l’ai déjà écrit sur quelques voitures . ( cylindres , et blocs moteurs cassés dûs au refroidissement ).

  2. oui c’est magistral ! on sent l’amour du travail en communauté pour ce chantier.Les élèves sont heureux ! Ils le peuvent – Très belle voiture ! et je n’aurai jamais le défaut du journaliste qui va demander le prix : C’est trop incongru !
    le moteur 1.6 avec ses 2 solex 40 PHH !
    déjà un beau moteur de série pour l’époque !
    remarque personnelle : j’aurais ajusté avec le sellier un arceau de capote 2 à 3 cm plus bas – Hauteur de caisse à abaisser à l’arrière d’abord et ensuite après test ajuster la hauteur de caisse à l’avant pour un équilibre .

  3. En même temps, la Dauphiné n’est pas toute jeune, n’importe quelle auto de sa génération rouillait. Et qui plus est, elle n’etait peut-être pas entretenue par son propriétaire . Quelle VW ?

  4. La BMW 507 construite entre 1955 et 1959,
    La BMW 700 produite entre 1959 et 1965.
    La BMW 501 fabriquée de 1952 à 1958.
    La BMW 503, construite à 413 exemplaires entre 1956 et 1959.
    et la La BMW 1500 produite de 1962 à 1964.

    sont rares de nos jours

  5. Günther Quandt, Sa première femme, Antonie Ewald, meurt en 1918. Sa deuxième épouse, Magda Behrend, mère de Harald, divorce en 1929, et épouse Joseph Goebbels ministre de la Propagande du Troisième Reich du Chancelier Adolf Hitler deux ans plus tard. En 1931, Quandt fait partie du groupe d’industriels pro-nazis qui rencontre Adolf Hitler à l’hôtel Kaiserhof de Berlin et met à la disposition du parti nazi (NSDAP) 25 millions de Reichsmarks pour prévenir un putsch de la gauche. La même année, il adhère à la « Société pour l’étude du fascisme », qui fait le trait d’union entre les cercles conservateurs et le parti nazi. Pourtant, personne ou presque ne connaît les Quandt outre-Rhin. Richissimes (les héritiers sont à la tête de 26 milliards d’euros), modestes, ils brillent avant tout par leur extrême discrétion : aucune apparition publique, aucun scandale d’ordre privé, aucune interview depuis des décennies. Dans ce contexte, l’annonce de l’ouverture des archives familiales a fait l’effet d’une bombe.

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