Formule 1 - France 2018 : présentation et mistral
par Thibaut Emme

Formule 1 - France 2018 : présentation et mistral

La F1 est de retour en France ! Enfin ! Ce n'était plus arrivé depuis 2008. Et au Castellet-Paul Ricard, les F1 n'ont plus disputé le GP de France depuis 1990 et une victoire sur Ferrari d'un certain Alain Prost.

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Le GP de France est le plus ancien au monde. 1906 pour la première édition (ce n'était pas de la F1 à l'époque). Pour son retour, les petits plats ont été mis dans les grands. Démonstration à Marseille, communication de la région à tout va, décalage du départ dimanche pour assurer un maximum d'audience face aux adeptes du ballon rond, etc.

En plus, la France est revenue en force en F1 avec l'écurie Renault 4ème du championnat et 3 pilotes français sur les rangs (Grosjean, Ocon, Gasly). Le weekend promet d'être beau et chaud et on attend beaucoup de monde sur place, ou devant sa télé.

Exceptionnellement, le GP et les qualifs seront à la fois sur Canal+ et en clair. Les qualifications sur TMC, le grand-prix sur TF1. Ce ne sera que la 15ème fois que la F1 se rend au Castellet pour le GP national.

Pas de ligne droite du mistral de 1800m

Le circuit du Castellet a profondément été revu depuis que le dernier GP de France s'y est tenu en 1990. Le vieillissant circuit n'est plus et si le tracé est pratiquement le même qu'à l'époque, la F1 empruntera la version longue (5,842 km). En 1990, les monoplaces tournaient directement après la ligne des stands vers la ligne droite du mistral.

Aujourd'hui, elles fileront dans les S de la Verrerie, puis tout au fond du circuit au virage de l'hôtel, celui du camp avant d'emprunter la fameuse ligne droite du Mistral. Ici, elle est coupée par la chicane et ne fait donc pas ses 1800 m de long. Mais, les F1 devraient atteindre 340 km/h avant le freinage. Au bout, virage de Signes, double droite du Beausset, puis l'enchaînement Bendor, Garlaban, le Lac et le Pont et nous revoilà sur la ligne des stands.

Souvent considéré à tort comme "plat", le circuit a un dénivelé de 33 m. L'altitude va de 408 à 441 m. La ligne droite du Mistral est en montée et la bascule se fait dans le virage de Signes qu'il faudra savoir passer rapidement pour signer un temps. Les moteurs vont être sollicités, d'autant plus avec l'altitude, même modeste.

1989, un certain Alesi débutait

Pour les nostalgique de la F1 des années 80, il faut se rappeler du GP de France 1989. Carnage au premier départ avec Gugelmin sur March qui s'envoie en l'air au premier freinage et balance Mansell. Au second départ, Senna, qui repartait des stands ne peut démarrer. Prost est débarrassé de son coéquipier et file vers un GP "tranquille".

Mais, ce GP 1989 marque surtout les débuts d'un certain Jean Alesi chez "Oncle Ken" Tyrell. Le jeune Français part 16ème, est déjà 9ème au bout du premier tour et termine 4ème après avoir grimpé à la 2nde place derrière l'intouchable vainqueur, Prost. Mansell lui remontera 2nd sur sa Ferrari "de secours".

Qui pour le retour du GP de France ?

Très technique, le Castellet-Paul Ricard risque de faire jaillir quelques surprises. Les écuries ont peu de recul sur le tracé et pourraient se perdre dans les réglages. Surtout qu'il y a toujours du vent sur le plateau. Ce weekend, il devrait être relativement faible et peu cisaillant. Mais cela pourrait gêner certains.

Au Canada, Ferrari a semblé intouchable. Mercedes n'a été représenté que par Bottas, Hamilton traînant son mal-être avec un moteur fatigué en 5ème place derrière d'étonnantes Red Bull.

Red Bull justement a annoncé la fin de 12 ans de collaboration avec Renault pour un moteur Honda l'an prochain. Un résultat probant ce weekend sur un circuit qui demande vitesse mais aussi équilibre du châssis serait une belle manière de conclure cette aventure. Victoire pour Verstappen ou Ricciardo ?

Mercedes entretient le flou. Les moteurs du début de saison arrivent à leur fin de vie (ils ont déjà 7 GP dans les pistons) et l'évolution, qui n'a pas été introduite au Canada pour des raisons de fiabilité, ne semble pas encore tout à fait près si on veut bien croire ce que nous disent les boss de Mercedes. A voir en vrai.

Tout le monde veut briller

Derrière, Renault aura à coeur de briller à domicile. Grosjean et Haas veulent enfin marquer les points qui leur échappent depuis le début de l'année (Romain aura-t-il son gros chat noir avec lui ?). Leclerc, brillant avec Sauber, est près de chez lui aussi et veut confirmer. Avec un tel début de saison, il sait que son baquet chez Ferrari est bien au chaud. Mais, il faudrait un peu d'audace à Ferrari pour le mettre dans la monoplace rouge dès 2019. Et de vouloir potentiellement sacrifier le titre constructeur avec un pilote débutant.

Ce weekend, on va surtout parler transferts avec le point d'interrogation Ricciardo. Certains le voient quitter Red Bull - Honda l'an prochain et rejoindre Renault dans un échange avec Sainz. D'autres le placent dans le baquet de Fernando Alonso chez McLaren. Alonso qui se focaliserait sur l'Indycar pour viser la triple couronne après sa victoire au Mans le weekend dernier avec Toyota.

On arrive à la période estivale avec son lot de rumeurs qui courent dans le paddock. L'actualité chaude du weekend c'est ce GP de France au Castellet-Paul Ricard. Et si au final on avait un GP comme au Canada ? Ferrari devant Red Bull et Mercedes ? A vous de voir et de nous dire. Les qualifications auront lieu samedi 23 à 16h et la course dimanche 24 juin 2018 à 16h10.

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Illustration : F1

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Pour résumer

La F1 est de retour en France ! Enfin ! Ce n'était plus arrivé depuis 2008. Et au Castellet-Paul Ricard, les F1 n'ont plus disputé le GP de France depuis 1990 et une victoire sur Ferrari d'un certain Alain Prost.

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Rédacteur
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