Depuis plus d’une décennie, les constructeurs premium allemands se sont lancés dans un allègement de leurs modèles grâce à l’utilisation de l’aluminium. Pionnier dans cette stratégie, BMW a frappé un grand coup en dotant la Série 7 d’une structure de carrosserie qui a recours à la matière plastique renforcée par fibres de carbone (PRFC). Comme la Série 5 partage ses soubassements avec le vaisseau amiral de la marque, beaucoup pensaient que la berline allemande allait elle aussi utiliser le PRFC. Pour des raisons de coût, BMW a privilégié mix de matériaux faisant appel à l’aluminium, aux aciers à haute limite élastique et au magnésium.

BMW ne communique pas sur le coût de production de la fibre de carbone, mais les spécialistes estiment que la production d'un kilo de fibre carbone revient à 16 euros alors que l’équivalent en acier coûte moins d’un euro. Malgré l’allègement du poids et les consommations abaissées par l’utilisation de la fibre de carbone, l’automobiliste ne semble pas prêt à en payer le prix. Alors que BMW espérait faire des volumes de ventes conséquents avec l’i3, son prix de vente élevé, la faute à l’emploi de la fibre de carbone, a limité son appel.

L’industrialisation de la fibre de carbone chez BMW a coûté entre 1,5 et 2 milliards d’euros et n’a toujours pas été amorti. Cependant, le constructeur a acquis une expérience inédite chez les constructeurs premium et entend bien garder son leadership. Le constructeur allemand travaille dorénavant sur de nouvelles pistes moins coûteuses pour produire la fibre de carbone, comme par exemple le mix de la fibre de carbone et de l’acier. Ces nouveaux « matériaux » seront utilisés pour les prochains véhicules électriques de la marque.

Source : Automotive News

Source : BMW