Rétromobile 2016 : Voitures rhomboïdes

En 1934, Gabriel Voisin, adepte des solutions radicales, présente une maquette. Treize ans plus tard, Marcel Alamagny concrétise son idée. Construite par Gordini et disposant d’un moteur Simca, l’Alamagny est en plus parfaitement symétrique. Elle possède deux porte-capots, qui basculent entièrement. Elle est vite oubliée. En 1980, Aldo Gordini liquide l’atelier de son père, boulevard Victor (situé quasiment en face du hall où se tient Rétromobile.) Un collectionneur sauve in extremis l’Alamagny, que Gordini Jr veut ferrailler.

En 1960, Pininfarina dévoile la « X » (alias PFX), conçue par Alberto Morelli. On retrouve sa cellule centrale sur la PFY (sur base Fiat 600) de 1962. Mais cette fois, les roues sont « normales ». Au même moment, l’architecte Claude Parent (futur mentor de Jean Nouvel) dessine l’Automodule. Jean-Pierre Ponthieu est un accessoiriste (le holster de Steve McQueen dans Bullitt, c’est lui) et un inventeur. Pour le compte d’un fabricant de vêtements, il réalise dix Automodule, motorisées par un 250 de moto et équipées de quatre roues qui tournent indépendamment.

Dans les années 90, Philippe Charbonneaux conçoit les Ellipsis. D’après lui, ce sont des voitures antichocs, capables de rebondir sur un obstacle. Il construit quasiment un prototype par an. Celle de 1997, conçue en collaboration avec Franco Sbarro, est son testament.

Notez qu’en 2004, Changfeng dévoile lui aussi une maquette de voitures avec roues en losange. C’est avant tout un coup de bluff pour attirer l’attention sur lui.

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