PSA : un plan B dans les tuyaux
par Bernard Muller

PSA : un plan B dans les tuyaux

PSA ne va pas très bien, ce n’est un secret pour personne, et les dirigeants ne voient pas de reprise du marché avant 2015. Si le futur de PSA semble assuré d’ici là, le groupe disposant d’assez de liquidités pour tenir jusqu’en 2015, de quoi sera fait l’avenir si le marché Européen ne se redresse pas, voir, s’enfonce dans la crise ?

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Le gouvernement, et la famille Peugeot y songent déjà, sachant très bien que Bruxelles veille et qu’il serait donc impossible de renflouer le groupe. Certes PSA a mis la 6e en ce qui concerne le développement à l’international, en Chine, Russie et Amérique du Sud notamment, mais si ces nouveaux débouchés se traduisent par des ventes en hausse à l’international, les résultats sont eux à la peine, ces nouvelles ventes générant moins de marges qu’en Europe, et de plus, nécessitent de lourds investissements.

Bref, sans retour de la croissance en Europe, point de salut pour PSA. A cela il faut rajouter la faible valorisation boursière, qui commence à sérieusement énerver les membres de la famille Peugeot. Le gouvernement craint donc de voir se profiler à l’horizon, un scénario catastrophe : La famille Peugeot décide de se débarrasser du canard boîteux qu’est PSA pour investir dans des créneaux plus porteurs. PSA serait alors à la merci d’un prédateur étranger, qui n’aurait sans doute aucun scrupule à délocaliser et fermer les usines françaises.

Quant à une monté au capital de GM, elle n’est pas à l’ordre du jour, GM préférant se désengager du marché européen.

La solution envisagée par le gouvernement, et notamment soutenue par Louis Gallois, serait de rapidement trouver un autre actionnaire de référence au groupe. Ce nouvel actionnaire serait un grand groupe français, en bonne forme actuellement,  ayant les reins solides et n’étant pas étranger au monde de l’automobile…

Vous l’aurez deviné, il s’agit de Michelin. Le groupe Clermontois dispose de plus, d’un actionnariat de type familial, tout comme PSA. Bref, le candidat idéal. De plus, Michelin fut l’ancien propriétaire de Citroën, et connait donc déjà la maison…

L’entrée au capital de PSA se ferait par rachat des actions de la famille Peugeot et injection de capital, ce qui permettrait au groupe PSA de sortir du mode survie. Michelin assurerait un débouché pour ses pneus, le gouvernement, et notamment notre ministre du redressement productif,  pourrait alors se féliciter d’avoir sauvé ce fleuron de l’industrie française, l'emploi serait sauvegardé et la famille Peugeot pourrait partir à la pêche au gros investissement.

Un plan B qui satisferait tout le monde.

Mise à jour : le 1er avril, nous aimons bien explorer un peu les environs de la réalité pour voir ce qui pourrait s'y passer... Le 2 avril 2013, Michelin n'a pas pris de participation dans Peugeot.

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Pour résumer

PSA ne va pas très bien, ce n’est un secret pour personne, et les dirigeants ne voient pas de reprise du marché avant 2015. Si le futur de PSA semble assuré d’ici là, le groupe disposant d’assez de liquidités pour tenir jusqu’en 2015, de quoi sera fait l’avenir si le marché Européen ne se redresse pas, voir, s’enfonce dans la crise ?

Bernard Muller
Rédacteur
Bernard Muller

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