Rétromobile 2013 : Germain Lambert
par Pierre-Laurent Ribault

Rétromobile 2013 : Germain Lambert

Comme le rappellent chaque année les anciennes qui traversent Paris et les grandes villes de France au mois de janvier, l'automobile fait résolument partie du patrimoine. Comme on le sait moins, la direction du Patrimoine qui dépend du Ministère de la Culture oeuvre pour sauvegarder cette histoire et, avec l'aide de Motul qui intervient en mécène, cette année sont présentées à Rétromobile quatre exemplaires marquants d'un constructeur peu connu mais qui mériterait de l'être plus, Germain Lambert. Ces quatre autos viennent d'être reconnues d'Intérêt Patrimonial Majeur et acquises par l'Etat pour rejoindre les collections de la Cité de l'Automobile à Mulhouse.

Zapping Le Blogauto Essai Dacia Jogger

Comme le rappellent chaque année les anciennes qui traversent Paris et les grandes villes de France au mois de janvier, l'automobile fait résolument partie du patrimoine. Comme on le sait moins, la direction du Patrimoine qui dépend du Ministère de la Culture oeuvre pour sauvegarder cette histoire et, avec l'aide de Motul qui intervient en mécène, cette année sont présentées à Rétromobile quatre exemplaires marquants d'un constructeur peu connu mais qui mériterait de l'être plus, Germain Lambert. Ces quatre autos viennent d'être reconnues d'Intérêt Patrimonial Majeur et acquises par l'Etat pour rejoindre les collections de la Cité de l'Automobile à Mulhouse.

Germain Lambert est un outsider. Né à Casablanca d'un père fonctionnaire au Ministère des Finances, il y fait sa formation et se révèle comme un esprit fertile, inventeur fasciné de mécanique qui dépose son premier brevet à 18 ans. Débarquant en Métropole et bougeant de ville en ville au gré des mutations paternelles, il travaille dans diverses entreprises de mécanique et garages tout en rêvant d'automobile. En 1922, il fonde son entreprise de mécanique et, tout en fabriquant outils et machines, il met au point un châssis novateur en 1926 basé sur une suspension à 4 roues indépendantes largement meilleure que la production de l'époque. Il baptise le modèle "Sans Choc", prend un brevet et tente de la vendre. Personne ne sera intéressé, malgré, ou peut-être à cause, du côté avant-gardiste de l'invention. En 1931, pas découragé, il reprend le principe de la Sans-Choc mais cette fois couplé à la traction avant ! Sans plus de succès, il se mettra à produire avec un succès limité des cyclecars pendant les années 1930.

Lambert survivra grâce à ses autres activités de mécanique. Pendant la guerre, il se spécialisera dans la production des moulins à farine qui lui assureront, enfin, de solides rentrées, qui seront bien entendues réinvesties dans la production d'automobiles. Après la fin du conflit, Lambert se remet à fabriquer des voitures, des petits modèles sportifs équipés de moteur Ruby après que Germain Lambert eut racheté le stock de la marque.

 Il construit une voiture de course qui se caractérise par une grande légéreté grâce à sa carrosserie en aluminium. Il l'engagera dans le Bol d'Or et sa voiture remportera l'épreuve en catégorie 1100 cm3 en 1952 puis 1953.

Malgré un certain succès, la vente de ses autos ne suffira pas à faire vivre l'entreprise, asphyxiées par les dettes, et ayant englouti tous ses moyens dans sa marque, Lambert est contraint à renoncer en 1953. Reste la belle mais cahotique histoire d'un homme qui se consacra avec ténacité à sa vision et qui laisse des voitures qui, vues d'aujourd'hui, étaient technologiquement en avance sur leur époque et qui appartiennent pleinement à l'histoire industrielle de ce pays.

Source : Motul, Gazoline, divers

[zenphotopress album=14475 sort=random number=9]

Vous cherchez un véhicule d'occasion ?

Retrouvez des milliers d’annonces sélectionnées pour vous aider à trouver le bon véhicule d’occasion.
Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

Comme le rappellent chaque année les anciennes qui traversent Paris et les grandes villes de France au mois de janvier, l'automobile fait résolument partie du patrimoine. Comme on le sait moins, la direction du Patrimoine qui dépend du Ministère de la Culture oeuvre pour sauvegarder cette histoire et, avec l'aide de Motul qui intervient en mécène, cette année sont présentées à Rétromobile quatre exemplaires marquants d'un constructeur peu connu mais qui mériterait de l'être plus, Germain Lambert. Ces quatre autos viennent d'être reconnues d'Intérêt Patrimonial Majeur et acquises par l'Etat pour rejoindre les collections de la Cité de l'Automobile à Mulhouse.

La quotidienne

Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.