par Nicolas Meunier

Le toit en verre de la 308 : un avantage de poids

Quiconque a déjà voulu ajouter une véranda à son pavillon sait que l'addition peut être salée. En immobilier comme en automobile, le verre a un coût, pas seulement financier dans ce dernier cas. La Peugeot 308 SW en est un exemple probant.

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Quiconque a déjà voulu ajouter une véranda à son pavillon sait que l'addition peut être salée. En immobilier comme en automobile, le verre a un coût, pas seulement financier dans ce dernier cas. La Peugeot 308 SW en est un exemple probant.

En effet, outre le prix de l'option un toit en verre est plus lourd et grève donc les performances. L'idée du toit vitré est commun à tous les SW Peugeot. La marque au lion en a fait la signature de ce type de modèle. Historiquement, c'est la 307 qui a vraiment amorcé la tendance. L'idée n'était pas nouvelle, puisque testée quelques années auparavant sur la série limitée 206 Roland Garros. Cela dit, le concept Prométhée, qui annonçait la 307, a laissé des traces. L'avant de toute la famille et l'immense bulle vitrée de la 307 SW. Mais un toit vitré coute (relativement) cher et Peugeot a donc décidé de proposer également un toit tôlé, classique. Sur la 307 SW ? Surtout pas, marketing et noblesse obligent. Un autre modèle plus roturier (et pas très connu du grand public) fut donc dénommé simplement break. Rattaché à la gamme 307 normale, il ne bénéficiait pas de la modularité accrue et des couleurs spécifiques du SW. En réalité, le SW se posait comme une alternative aux monospaces compacts, dont la gamme Peugeot est toujours dépourvue pour éviter une lutte fratricide avec les Picasso.

Avec la nouvelle 307 308, Peugeot rempile, sans doubler la mise cette fois. La 308 SW est disponible avec ou sans toit vitré, selon les niveaux de gamme et motorisations. La lisibilité de gamme y gagne mais la fiche technique morfle. Ce toit transparent est en effet tellement pesant (surtout si vous y ajoutez son volet occultant avec moteur électrique) que Peugeot a été contraint de séparer certaines lignes, avec ou sans toit vitré (qui allait comparer les deux fiches techniques différentes, version par version pour les 307 break et SW ?). La différence est donc immédiatement palpable par l'acheteur potentiel. Et pan ! 80kg dans les dents, rien que pour un peu de verre ! Ce surpoids disproportionné fait tâche d'huile : 0,7s de plus pour le 0 à 100 km/h en moyenne et 0,2l/100km de consommation en plus. Le plus amusant est tout de même le changement de catégorie fiscale (de 7 à 8 CV pour un des 1,6l essence boîte auto). Témoin des détours roboratifs et alambiqués de la législation française.

Ceci a de quoi faire réfléchir tous les amateurs de sportivité (qui n'auraient de toute manière jamais acheté une 308 SW mais qui y seront contraints par madame et les trois lardons). Car bien entendu ce "plus" est avant tout destiné aux versions hautes, étouffant un peu plus les moteurs les plus puissants. Et pourquoi pas une option toit carbone pour la future 301 SW ? En attendant, ceux qui veulent une compacte pas trop lourde seront contraints de se tourner vers la Civic Type R

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Quiconque a déjà voulu ajouter une véranda à son pavillon sait que l'addition peut être salée. En immobilier comme en automobile, le verre a un coût, pas seulement financier dans ce dernier cas. La Peugeot 308 SW en est un exemple probant.

Nicolas Meunier
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