Alors si on sentait que Rovanperä avait perdu un peu de son « mojo » depuis son double titre mondial, on ne s’attendait pas à ce qu’il file dans l’une des catégories de monoplaces les plus exigeantes après la Formule 1, la Super Formula au Japon.
Kalle Rovanperä avait déjà fait une « pause » WRC avec un programme à temps partiel en 2024 après les titres 2022/2023. Cette année, il est à temps plein. Sauf que l’on sent qu’il n’est plus le Kalle dominateur d’il y a 2 ans. Pourtant, à tout juste 25 ans depuis le 1er octobre, on pensait qu’il allait repartir pour quelques saisons avant d’aller voir ailleurs.
Eh bien non ! Il a annoncé ce matin quitter le WRC à la fin de la saison, après avoir aidé Toyota à remporter le titre constructeur (c’est en très bonne voie). Qui sait s’il ne peut pas en plus décrocher un troisième titre (moins sûr). L’annonce surprend plus ou moins quand on sait que Kalle est Finlandais. C’est assez dans la mentalité Finlandaise (et en Europe du Nord en général) d’aller voir ailleurs une fois que l’on a touché le pinacle.
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Nouvelle carrière à 25 ans
En devenant à 23 ans double champion du monde WRC, Kalle Rovanperä avait atteint son but de gosse. Qu’attendre d’autre ? Aller chercher le record de Loeb ? Pourquoi ?
Aujourd’hui, Toyota accepte la décision et va même accompagner son champion dans sa reconversion ! En effet, Rovanperä va aller tâter de la monoplace au Japon avec la Super Formula. Attention, ce n’est pas une simple formule régionale genre F3. Non, la Super Formula est une formule exigeante, et bien des champions s’y sont cassés les dents. Les châssis sont tous identiques, des Dallara. Seuls deux moteurs sont prévus : Honda ou Toyota.
Notre avis, par leblogauto.com
Après avoir fait du drift, et même de la Porsche Carrera (3 victoires en 8 courses au Benelux), voilà donc une nouvelle discipline pour le touche à tout du sport motorisé. Peut-être que deux saisons de Super Formula lui ouvriront les portes de l’Indycar par exemple. Et avec Toyota qui est avec Haas (en aide technique), on pourra peut-être voir Kalle Rovanperä en essai libre dans une Haas un jour.
On se réjouit pour lui de voir ce qu’il va pouvoir faire dans une monoplace. En revanche, cela ne révèle-t-il pas un souci pour le WRC ? A trop faire de déplacements (14 manches par an, de fin janvier à fin novembre, avec tous les essais entre les manches) mais aussi en limitant la concurrence, le WRC ne tue-t-il pas ses pépites ? On a aussi enchaîné deux ogres avec « les deux Seb »…même un Ogier en semi-retraite arrive à jouer le titre…
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ça me fait un peu penser à Verstappen qui tente la GT3.
Aujourd’hui, la plus par des pilotes sont cloisonnés à une discipline, certains arrivent à la dominer pendant plusieurs saisons, mais ça ne va pas beaucoup plus loin. Ce n’est peut-être qu’une impression biaisée de ma part, mais j’ai l’impression que dans les années 60-70 les pilotes allaient plus facilement dans les autres disciplines. Comment gagner la triple couronne si on se contente d’une seule discipline par exemple? Il me semble même qu’il y a déjà eu un pilote champion du monde moto et voiture (F1?)
ça n’enlève bien sûr rien au talent des pilotes qui restent dans une discipline qu’ils dominent, mais on se dit qu’il faut être encore d’un autre niveau pour dominer plusieurs disciplines.
Dans les années 70/80, les pilotes avaient le temps de faire plusieurs championnats et plusieurs disciplines.
Désormais 1 semaine sur 2 (en moyenne) en F1 ils sont sur un GP.
En rallye c’est 14 manches + tous les essais, etc.
Et les employeurs sont assez tatillons sur ce qui est autorisé à faire hors championnat…
Loeb peut en parler puisque officiellement il a chuté à vélo quand il s’est niqué l’épaule (une moto ? quelle moto ?) et a failli perdre le championnat.
On peut parier sans trop de risque qu’un champion du monde F1 champion du monde moto cela n’arrivera plus et que Surtees restera le seul à jamais.
Quand on voit qu’il a fallu qu’Alonso fasse une pause F1 (forcée) pour aller en WEC ou Indycar, cela en dit long.
A part un jeune qui claquerait la porte juste après avoir été champion du monde…Vettel aurait pu, ou Verstappen après 3 ou 4 titres…hop on se barre.
Mais certains ont une mentalité de « toujours plus » quand d’autres « à la scandinave » sont plus « ok j’ai gagné, je vais voir ailleurs ».
Rosberg l’expliquait très bien quand il est parti…il est devenu champion du monde face au meilleur pilote de l’époque et de la période.
Il aurait eu quoi d’autre ? Deux ou trois deuxièmes places derrière Hamilton ?
Autant partir. Hâte de voir ce que donnera Rovanperä sur circuit et surtout dans une monoplace. C’est un tout autre monde.
Effectivement, John Surtees est le seul à ce jour à avoir été champion moto (multiples) et auto en 1964.
Il était question pendant un temps pour Valentino Rossi de passer en F1 avec Ferrari vers la fin des années 2000, il me semble, des tests avait été fait et soit disant qu’il se situait très bien en termes de chrono vis à vis des titulaires.
Après le niveau d’exigence pour être performant dans chaque catégorie n’a plus rien a voir avec ce qu’il était à l’époque.
On dirait que les mentalités évoluent quant au fait de tester de nouvelles choses pour les pilotes ces dernières années, peut-être lié aux jeux vidéo ou ils peuvent varier plus facilement les plaisirs et donc s’y intéresser « dans la vraie vie ». Il y aussi l’aspect sponsor, RedBull étant très friand de faire tester ou d’accompagner ses pilotes dans ce genre de chose.
De plus, un pilote de F1 qui veut s’impliquer en GT3 va avoir droit à tous les égards pour que cela se fasse, et se fasse bien.
Le côté non-transverse est cependant très visible avec les pilotes de F1, Il me semble qu’Hamilton disait ne pas du tout s’intéresser au Mans par exemple. A contrario les pilotes de WEC ont plus souvent vécu plusieurs catégorie : GT / DTM à l’époque des protos / Super Formula & GT500.
En pilote d’une ère « moderne » touche-à-tout, Romain Dumas doit être l’un des meilleurs exemples.
Le champion moto (7 fois) et F1 (en 64) c’est John Surtees.
D’autres ont essayé depuis (y/c Loeb qui a tâté du Dakar, de l’endurance.. ). Mais vouloir changer c’est une chose, vaincre en est une autre.
Il est vrai aussi que dans le temps, les marques engageaient souvent les mêmes pilotes dans les différentes disciplines ou elles étaient engagées (par exemple rallye et le Mans pour Alpine dans les années 70)
Et il y a eu aussi des reconversions en sport auto de champions d’autres disciplines (Luc Alphand, par exemple).