Tesla enregistre des ventes record mais anticipe un recul post-crédit d’impôt. L’incertitude plane sur les trimestres à venir.
Tesla réalise un trimestre record, mais l’après-crédit d’impôt inquiète
Tesla a franchi un cap symbolique au dernier trimestre en livrant 497 099 véhicules dans le monde, soit une hausse de 7,4 % par rapport à l’année précédente. Ce chiffre dépasse largement les prévisions des analystes de Bloomberg, qui tablaient en moyenne sur 439 600 unités. Toutefois, cette performance exceptionnelle n’a pas empêché l’action de Tesla de chuter en Bourse. Ce paradoxe illustre un changement d’orientation chez les investisseurs, qui semblent désormais davantage focalisés sur le potentiel futur de l’entreprise, notamment dans les domaines de l’intelligence artificielle et des robotaxis, que sur les seules ventes de véhicules électriques.
Le regain des ventes s’explique en grande partie par un crédit d’impôt fédéral de 7 500 dollars accordé aux acheteurs de véhicules électriques aux États-Unis, et qui a expiré le 30 septembre. Cette incitation fiscale a généré une demande artificiellement stimulée chez Tesla comme chez d’autres constructeurs, à l’image de Ford, General Motors, Hyundai ou Rivian, qui ont tous enregistré de solides performances sur la période.
Selon Cox Automotive, cet « effet d’urgence » a provoqué un pic de consommation, mais les mois à venir pourraient être plus compliqués pour le secteur. Stephanie Valdez Streaty, directrice des perspectives sectorielles, anticipe en effet un ralentissement au quatrième trimestre, une prévision qui alimente les inquiétudes sur la durabilité de la croissance sans soutien fiscal.
Des modèles phares en soutien, mais une gamme sous tension
Au sein de la gamme Tesla, ce sont encore les modèles les plus populaires qui soutiennent les ventes. Le Model Y (SUV) et la berline Model 3 ont totalisé 481 166 livraisons, soit une hausse de 9,4 % sur un an. À l’inverse, les modèles plus anciens et spécialisés comme le Model X, le Model S, ainsi que le Cybertruck, enregistrent un recul notable de 30 %. Ce déséquilibre souligne les limites d’un portefeuille produit qui peine à se renouveler.
Tesla n’a toujours pas officiellement lancé sa version plus abordable du Model Y, malgré une production initiale lancée en juin. Le constructeur a reporté sa commercialisation au quatrième trimestre, en précisant que la montée en cadence sera plus lente que prévu, un signal préoccupant à l’heure où les aides à l’achat disparaissent.
Parallèlement, l’entreprise continue de diversifier ses activités, notamment dans le secteur de l’énergie. Tesla a ainsi annoncé avoir déployé 12,5 GWh de produits énergétiques au cours du trimestre, contre 6,9 GWh un an plus tôt. Elle a également lancé de nouveaux systèmes comme le Megablock, qui combine unités de stockage, transformateur et appareillage de commutation.
Incertitudes réglementaires et attentes technologiques
Les observateurs notent que le marché reste instable. Garrett Nelson, analyste chez CFRA Research, rappelle que les données actuelles sont « rétrospectives », soulignant les incertitudes réglementaires et les doutes sur la demande dans un contexte post-subvention. D’autres analystes s’accordent à dire que la croissance à court terme pourrait s’essouffler, en particulier si les revenus issus des crédits d’émissions négociables, longtemps cruciaux pour Tesla, venaient à s’éroder.
Outre la fin du crédit d’impôt, les décisions de l’administration Trump visant à affaiblir les normes d’émissions ont également un impact sur les revenus réglementaires du constructeur californien. Ces changements réduisent une source importante de financement pour Tesla, qui s’en est longtemps servi comme levier pour maintenir sa rentabilité.
Enfin, les observateurs auront les yeux tournés vers l’assemblée générale annuelle de Tesla prévue le 22 octobre. Les actionnaires seront invités à se prononcer sur un nouveau plan de rémunération pour Elon Musk, potentiellement évalué à 1 000 milliards de dollars. Ce vote symbolique intervient dans un climat de forte volatilité, accentué par les prises de position politiques du PDG et son rapprochement avec l’ancien président Donald Trump.
Malgré des résultats trimestriels en apparence solides, Wall Street anticipe une deuxième année consécutive de baisse des ventes pour le constructeur californien. Les prévisions font état de 1,61 million de véhicules livrés en 2025, contre 1,79 million en 2024.
Notre avis, par leblogauto.com
Tesla signe un trimestre record, mais le contexte masque des fragilités structurelles. L’arrêt des aides fiscales pourrait freiner la dynamique observée. La dépendance aux Model 3 et Model Y souligne l’urgence de renouveler la gamme. L’avenir de Tesla semble suspendu aux lancements technologiques à venir et à l’évolution du cadre réglementaire américain.

Je croyais que les aides ne servaient plus à rien en VE (à part en France)……
Je ne comprends plus rien
😉
Effet d’aubaine même aux USA!
7500 USD de remise d’impôt sur une caisse qui vaut 40000, y a de quoi profiter. ca compense la perte de valeur de la première année. quand on sait que le kWh est à 0.15 USD et que le gallon de SP93 est à 3.5 USD:
pour une voiture moyenne de commuting qui fait 7l/100 c’est 7 USD/100, contre 0.15*16= 2.4 USD/100.
Le km parcouru vaut 3 fois moins.
Effectivement … Effet d’aubaine.
Mais cela ne doit pas masquer le fait qu’aubaine ou pas … Globalement, les VE montent partout dans le monde … Et la France ralentit si l’on fait des comparaisons.
Km parcouru sans prendre en compte le coût de l assurance qui est globalement plus cher sur le ve que sur le vt. Ce coût au doigt mouillé est quand même biaisé
@Rockefellair, l’assurance dans une voiture est de l’ordre de 10 % du budget auto … Si, effectivement les VE sont plus chers a assurer… De l’ordre de 20 %, ce n’est donc que de 2 % du total du budget auto.
A comparer avec les coûts des carburants… Fossiles VS kWh… Sachant que c’est 3 ou 4 fois moins chers pour l’électricité… ET à condition qu’il n’y a pas d’augmentation rapide des carburants fossiles pour l’année 2026, par exemple… Pas gagner !
Nous avons remplacé 2 thermiques BMW et Mini par 2 VE de valeur identique ( mais puissance supérieure)
Niveau assurance, La R5 est moins chere que la mini et la Tesla est moins chère que la BMW
Avenir incertain AVEC aussi les idées et propos de son patron… Il ne faut pas oublier !
Les Chinois … Peu recommandables pour d’autres domaines, ne font pas ces erreurs.
TotalEnergies avec ses parcs d’éolienne en France même… Ils sont parfois obligés de mettre en rideau ses éoliennes quand les prix du kWh deviennent négatifs …. Et ce n’est pas si rare que cela apparemment.
Ils étudient donc des logiciels et des possibilités de stockage à l’avenir.
… Mais quand l’on aura suffisamment de VE à charger gratuitement (façon de parler) aux moments où les EnR produisent trop ????
Ces épisodes sont appelés à se généraliser !
On préfère encore que Dédé paye plus cher pour rouler et polluer et enrichir Poutine ?
… Sauf s’il roule par plaisir dans un MuscleCar V8.
Vous avez des arguments ?