Avant l’apparition de la première génération d’Astra, elle était un atout essentiel pour la marque au blitz. L’Opel Kadett, dont la première mouture est apparue en 1937, a connu cinq générations. Zoom sur la dernière de cette lignée qui a pris fin en 1993.

L’histoire de la 5ème génération d’Opel Kadett a commencé au moment où celle qui l’a précédée a été lancée. C’est donc en 1979, que les ingénieurs allemands ont commencé à se pencher sur le berceau de la « E ». Cette fois-ci, Opel n’est pas repartie d’une feuille blanche. La plateforme de la Kadett D étant toute neuve, passage à la traction avant oblige, elle a été réutilisée pour sa remplaçante. Sur le plan stylistique, Opel a pris peu de risques. Les designers de Rüsselsheim se sont contentés de moderniser les lignes de la D. En réalité, ils ont fait bien plus que cela. En effet, Opel a particulièrement soigné l’aérodynamique de sa nouvelle compacte avec un Cx de seulement 0.32.
Avant de lancer la remplaçante de la Kadett D, Opel a pris le temps de l’essayer longuement. L’ensemble des prototypes a parcouru la bagatelle de 6,5 millions de kilomètres afin d’éprouver le comportement et la fiabilité de l’auto. Ce n’est que lorsque tous les feux ont viré au vert, qu’Opel se décida enfin à lancer sa nouvelle génération de Kadett en août 1984.
Une Opel Kadett modernisée

La génération « E » se déclinait en 3 ou 5 portes et en break ainsi que dans une carrosserie commerciale. L’Opel Kadett E était à la fois proche et si différente de la génération précédente. Son design et ses lignes étaient assez similaires tout en étant bien plus moderne et aérodynamique !
La gamme débutait par un 1.2S motorisé par un 1196 cm3 culbuté de 55 ch. Suivait ensuite, la 1.3S avec son 1297cm3 de 75 ch et la 1.6S avec son 1598cm3 de 90 ch. Un bloc diesel d’une cylindrée de 1598cm3 a complété l’offre de motorisation. À défaut d’être performant, ce moteur de 54 ch pouvait se targuer d’avoir un appétit de moineau. Une version sportive était aussi au programme ! Baptisée GSI, elle bénéficiait d’un Cx encore plus faible que le reste de la gamme. Avec une valeur de 0,30 : c’était tout simplement la référence de sa catégorie. Sous son capot on retrouvait le 1786 cm3 de la Kadett D GT/E. Avec ses 115 ch, la GSI pouvait ainsi accrocher la barre des 200 km/h.
L’Opel Kadett E étoffe sa gamme

Le mois de septembre 1985 a vu une Kadett avec une malle débarquer dans les concessions. Outre cette version 4 portes, celle qui a remporté le titre de voiture de l’année 1985, a vu son réservoir passer d’une contenance de 42L à 52L afin d’accroître son autonomie.
En septembre 1986, la GSI a troqué son 1.8i pour un nouveau bloc de 1998cm3. Il faut dire que la Golf a pris une longueur d’avance avec une GTI 16v de 139 ch tandis que Peugeot préparait le lancement de sa 309 GTI équipée du 1.9 de 130 ch de la 205 GTI. Le nouveau 2,0 de la GSI offrait ainsi 130 ch pour rester dans le coup. Quant au 1,8 de 115 ch, il n’a pas pris sa retraite. En effet, ce dernier a trouvé une place sous le capot d’une Kadett GT qui, jusque-là, se cantonnait au 1,6.

La GT ? Elle a justement été au cœur des attentions en février 1987. Cette finition pseudo-sportive a reçu un nouveau bouclier arrière. Sous le capot, les versions motorisées par le 1.6 ont vu leur puissance chuter à 82 ch et leur couple passer de 12,6 mkg à 3800 tr/min à 13,2 mkg disponibles à 2600 tr/min. Ces valeurs étaient étrangement comparables à celle du XU51C qui équipait la nouvelle 309 SR/XR…. Les versions motorisées par le 1,8 ont connu une évolution similaire. La puissance a chuté à 112 ch mais le couple était plus important et disponible plus tôt !
Un cabriolet et une GSI 16v : rien n’est trop beau pour la Kadett E

Pour fêter l’arrivée du printemps 1987, la Kadett E a retiré le haut ! En effet, la gamme s’est enrichie d’une version cabriolet dessinée par Bertone dans le courant du mois de mai. Cette nouvelle déclinaison de la compacte teutonne a reçu des motorisations essence dont la puissance allait de 75 ch à 130 ch.

Le salon de Francfort de 1987 a permis à Opel de présenter son éclair de génie ! En effet, à l’occasion du salon Allemand, la marque au blitz a présenté sa GSI 16v. Le 1998cm3 a reçu une culasse à 16 soupapes développée par Cosworth. Le résultat ? Une puissance de 156 ch et un bouilleur au tempérament de feu. Ce bloc était l’un des meilleurs moteurs de sa génération. Malheureusement, on ne pouvait pas en dire autant des trains roulants et du châssis qui étaient dépassés par les événements… Cette nouvelle GSI 16v, commercialisée dès le printemps suivant, offrait un équipement pléthorique. Elle profitait par ailleurs d’un kit carrosserie spécifique, d’une instrumentation LCD, des sièges sport et pouvait recevoir un ABS en option.

De petites évolution pour la fin de carrière

En février 1989, la gamme utilitaire a été remaniée. Elle s’articulait désormais autour des versions Combo, Affaire et Delvan. 1989, allait aussi de pair avec restylage ! Les modifications ont été mineures et concernaient essentiellement la calandre. La GSI 16v a par ailleurs, gagné l’ABS dans sa dotation de série en juillet.

Au crépuscule de sa carrière, la Kadett a délaissé son 1,3 de 75ch au profit d’un nouveau 1396cm3 de même puissance. Ce fut la dernière évolution majeure de la famille Kadett! En effet, l’arrivée de la nouvelle Astra F en 1991 a sonné le glas de la Kadett… ou presque ! La version cabriolet, rebaptisée Cabrio, a fait de la résistance jusqu’au printemps 1993, date à laquelle est arrivée l’Astra découvrable. Toutes versions confondues, l’Opel Kadett E s’est écoulée à 3 779 286 unités. Il s’agissait alors du modèle le plus vendu par Opel. Mais ça c’était avant l’Astra F !
Les petites histoires de la Grande Histoire

Maintenant que vous en savez plus sur l’Histoire de l’Opel Kadett E, on peut vous confier ses petits secrets.
La fée électrique s’est penchée sur le berceau de l’Opel Kadett E en 1990. Le prototype Impuls 1 embarquait un moteur électrique de 22ch qui lui permettait d’atteindre tout juste les 100 km/h. Sa batterie Ni-Ca de 14,3 Kwh offrait une autonomie de… 80 km. Cette Kadett électrique pesait 1 tonne !
Vous le savez déjà sans doute, mais au Royaume-Uni, les Opel sont commercialisées sous la marque Vauxhall. En revanche, ce que vous ne saviez sans doute pas encore, c’est que depuis la génération « D », notre bonne vieille Kadett s’y faisait appeler…. Astra !
La Kadett a également été commercialisée sous d’autres marques de l’empire General Motors dans le monde ! Au Brésil, elle a été vendue sous la marque Chevrolet tout en conservant son nom originel. En revanche, point de Chevrolet Kadett en Afrique du Sud ! Si l’auto était bien vendue sous la marque Opel, elle s’y faisait appeler Monza dans sa déclinaison à 4 portes ! En revanche, les 3 et 5 portes étaient bien des Opel Kadett.

L’Afrique du Sud a, sans aucun doute, connu la version la plus chouette de cette génération d’Opel Kadet : la GSI Superboss. Cette dernière a reçu un 2.0 16v boosté à 170 ch au régime de 7000 tr/min.
Deux petites dernières pour la route !

En Asie du Sud Est, et plus particulièrement en Corée du Sud, la Kadett a été commercialisée sous la marque Daewoo (Cielo ou Nexia). Cette production a persisté jusqu’en 2003 et a même fait l’objet d’une importation dans nos contrées !
l’Opel Kadett a été alignée en Championnat DTM et sur des rallyes sans succès notable. La compacte de Rüsselsheim a également pris le départ du Paris-Dakar en 1986! Malheureusement, les deux équipages engagés ont fini à la 37ème et à la 40ème place. A noter que, L’Opel Kadett du Dakar disposait de 4 roues motrices et embarquait un 2.4 de 250 ch.


























On rêve désormais à des moteurs Opel dans les Stellantis……
Incroyable
Pour avoir eu Ascona 1.6 et Kadett 1.3 de ces années là plus une connaissance avec la Kadett D, c’est l’hôpital et la charité.
La qualité Opel avait fortement décliné.
Le 1.6 est d’origine BMW et PSA et sa dernière version en PHEV 195 ch aurait été mise au point par les motoristes de chez Opel !?
Donc ils bossent toujours et sont bien là en 2025 !?
@Fred21
À l’époque des Kadett GTE… puis GSI … puis OPC … les GMP d’Opel avaient très bonne presse !
Digne du niveau des meilleurs comme BMW.
Mais il n’y a que les vieux qui s’en rappel.
Bonjour
J’ai debuté en 82 avec Kadett Série 1.2LS puis une GTE, une GSI 1.8, une GSI 2.0, une 1,3 S en seconde voiture, plus tard sur Astra 1.9cdti 160cv et une 1.4 innovation … stage 1 de 180cv !
J’en suis à ma 12e Opel !! 1Vectra, 1 Signum, 2 Corsa … Actuellement un Grandland.
Zéro panne … si si c’est possible !!!
Comme Ford avec son Escort, Opel a voulu changer le nom de sa voiture la plus vendue – avec l’espoir fantasmé de courir après la petite nouvelle qui les a laissé insolemment sur place : la Golf.
Pas de chance, les nouvelles Focus et Astra ont amené avec elles une fiabilité et une construction douteuses, un comble pour des modèles réputés avant pour leur robustesse.
La dernière Kadett était moche, on peut le dire. Du plastique gris débordait de partout et blanchissait rapidement au soleil : les économies se voyaient trop.
Comme pour l’Escort, certaines versions de la Kadett (C par exemple) sont devenues très recherchées : peut-être que, comme pour d’autres, Opel reviendra à ce patronyme ?
Il faut se replacer dans le contexte de l’époque. Nous sommes dans les années 80 et le plastique c’était formidable disait-on.
En face de la Kadett qu’avions nous? La Renault 11 qui était très plastique. La 309, sortie en octobre 1985, c’était encore pire ! Et ce n’était pas tellement mieux du côté de l’Escort contemporaine… Au final, il n’y avait que la Golf qui était au dessus du lot parmi la concurrence européenne. J’ai fais l’économie d’évoquer les italiennes….
Gamin, je me souviens d’un ami sur Kadett GTE blanche intégrale sièges Recaro … Les Golf GTi de l’époque, je les trouvais presque minables à côté !
C’était le top à mes yeux !
Mais c’est vieux tout ça …
A l’époque on trouvait les Kadett GTE comme les Escort XR3 sexy mais dépassées face aux Golf GTI. Il n’y avait rien de plus sexy qu’une Golf GTI MK1 !
Sur l’autoroute, on les voyait filer le train à plus de 180km/h aux BMW 323i dont le conducteur était passablement énervé 😉
Escort, Kadett, à oublier et vite…… des vrais fiacres……
La Focus était une révolution chez Ford en terme de tenue de route, comme la Mondéo d’ailleurs
Quand à Opel, elles tiennent maintenant mieux la route mais pas longtemps…… sic
Le moteur de la GSI était quand même largement au dessus du VW 16s. Mais l’opel n’avait pas l’aura de la Golf.
J’ai eu la chance de passer 15 jours de vacances en GB avec une caterham équipée du 2 l Opel en 96. Ce moteur dans une caisse de 600 kg…
Possesseur en 1988 d’une Kadett 1.6 essence, j’en étais très satisfait par sa fiabilité et sa conception mécanique. Les rupture de courroie de distribution n’endommageait pas les soupapes, un remplacement de la courroie à 100 francs environ et la tension se faisait par excentrique sur la pompe à eau et le calage au moyen de repères sur les carters et ça repartait.
L’embrayage se remplaçait sans déposer la boîte, juste en déposant un carter en demi-lune. Aujourd’hui, il est impossible de bricoler avec autant de facilité que j’en ai eu avec ma Kadett.