Sous un ciel scandinave capricieux, la Nissan LEAF de troisième génération affronte les éléments. Et malgré les gouttes et les rafales, son bleu Aolab attire l’œil au milieu d’un paysage automobile souvent terne. Nous l’avons essayée sur les routes du Danemark, dans la région de Copenhague.
Un design plein de clins d’œil
À y regarder de près, cette nouvelle silhouette semble largement optimisée pour l’aéro. Le coefficient aérodynamique de 0,25 en témoigne. Les feux effilés, la signature lumineuse moderne et ce logo rétroéclairé la nuit assurent un renouveau visuel salutaire. Les lignes sont désormais plus tendues, plus horizontales, renforçant la sensation de largeur et de stabilité. De profil, la calandre lissée et les épaules musclées signent une présence plus affirmée, proche de celle d’un crossover.
Les designers ont même glissé quelques clins d’œil à la culture maison. En japonais, « ni san » signifie deux et trois, alors les fameuses deux et trois barrettes ornent désormais trappe, jantes et calandre. L’arrière évoque pour sa part la 300ZX, un héritage sportif assumé. De quoi donner à cette familiale électrique une touche de caractère bienvenue et un ancrage plus fort dans l’identité de marque.
Des technologies et de la lumière

À l’intérieur, l’ambiance marie technologie et luminosité. Le toit panoramique à opacification variable diffuse une belle clarté dans l’habitacle, tout en filtrant la chaleur quand il le faut, grâce à son verre athermique. L’espace reste correct pour quatre occupants, un peu plus compté pour cinq, comme très souvent dans la catégorie. La finition fait un énorme bond en avant par rapport à la précédente LEAF.
Le coffre, lui, profite d’un double plancher bienvenu, plus pratique que réellement plus grand. Les sièges rabattables facilitent très largement la modularité, bien plus en tout cas que dans le format plus compact de la seconde génération. Elle soigne son statut de familiale. Côté équipements, et notamment pour ce qui concerne la gestion de l’écran central, Google est derrière la conception des différents menus. Le planificateur est intégré dans la navigation par Google Maps. Les habitués d’Android Automotive retrouveront en partie leurs marques. Là aussi, le gap est énorme par rapport à la LEAF 2.
Une plateforme agréable à conduire

Au volant, les premières sensations confirment immédiatement la rupture avec les générations précédentes. Cette LEAF n’a plus rien à voir avec la pionnière. Aujourd’hui, place à la douceur et à l’équilibre. La direction, bien calibrée, procure une sensation naturelle et précise, tandis que la suspension filtre efficacement les irrégularités du bitume nordique, sauf à très basse vitesse. Le silence de fonctionnement est particulièrement soigné, même à allure soutenue.
Avec sa batterie de 75 kWh et son moteur de 160 kW (soit environ 217 ch), la Japonaise ne cherche pas à rivaliser avec une Porsche Taycan, mais elle sait répondre à toutes les sollicitations du quotidien: démarrages vifs, insertions fluides, solide reprise sur voie rapide. Surtout, le régulateur ProPilot fait merveille. D’une simple pression sur la branche droite du volant, la LEAF gère allure, distances et centrage dans la voie. Une conduite semi-autonome de niveau 2 aussi rassurante qu’addictive.
Une autonomie dans la moyenne du segment

Sur le papier, Nissan annonce jusqu’à 622 km WLTP. Dans la réalité, selon nos projections après notre parcours, l’autonomie de la LEAF se situe plutôt autour de 450 à 500 km. Et sur autoroute, il faut tabler sur environ 300 km avant de chercher une borne. Pas de quoi rougir face à ses plus proches concurrentes. La recharge rapide à 130 kW permet de passer de 20 à 80 % en un peu moins de 30 minutes. Le confort global et l’insonorisation de bon niveau transforment la LEAF bonne compagne de route.
Les fans de la conduite à une pédale peuvent compter sur celle de Nissan, plutôt efficace et à la gestion un peu moins anti-naturelle qu’auparavant. Pour notre part, on a du mal à bousculer nos habitudes pour l’apprécier. Cependant, il y a un compromis plus adéquat, avec des ralentissements automatiques suivant la navigation et le régulateur. Et quand on prend complètement la main sans les ADAS, on a une pédale de frein plus constante que chez d’autres concurrentes.
Dès 36 000 €

Après trois générations, la Nissan LEAF s’inscrit dans son sillage à tous les niveaux. Il le fallait, car même si elle a longtemps été une pionnière du segment, elle avait pris un retard qui compliquait sa carrière. Technologiquement remise à niveau, plus endurante, plus puissante et à jour vis-à-vis de ce qui se fait dans son segment, elle arrive quelque part en étant déjà mature. On ne connaît pas encore les tarifs, mais nous savons déjà qu’ils démarreront autour de 36 000 €.











Nissan s’est trop reposé sur ses lauriers trop longtemps avec la Leaf 2… Il faut rattraper le peloton de tête.
Forcément, avec les Chinois ces 5 dernières années, ce n’est pas facile !
nissan aurait pu etre le tesla de la voiture électrique, ils en ont décidé autrement
Décidément, les constructeurs automobiles ont tellement confiance dans l’autonomie de leurs VE qu’ils les font essayer dans le pays le plus plat possible – et ça tombe bien en plus avec un climat ni trop chaud ni trop froid !
Mais passons. Cette Leaf parait bonne à tout : confort, aides à la conduite, design. Et des poignées de porte électriques qui devaient disparaitre il me semble non ?
Traction ou propulsion ? Oui ça change tout sur un VE avec le couple dispo immédiatement.
Voiture typiquement asiatique dans l’esprit et le design. Parfaite pour amener les kids à l’école et aller au travail ensuite, et tenter de partir en WE mais pas trop loin.
Toujours difficile de parler design… Chacun a forcément sa version.
Mais globalement, je ne vois pas trop de personnalité… le coup du rappel de l’arrière sur la 300ZX… Sur un SUV galet passe-partout, me fait un peu sourire.
J’espère pour Nissan qu’elle marchera bien… Ça semble bon et rationnel ?
Mais pas révolutionnaire.
J’espère qu’aussi qu’elle sera fiable… il tourne des reportages sur le net des fiabilités catastrophique des VE en général… Et croyez moi …. Ce n’est pas que Stellantis… C’est vraiment général et sa touche toutes les marques, même les plus réputées… Ça ne donne pas envie d’acheter neuf en ce moment.
Pas étonnant que sur 15 ans … L’âge moyen des voitures est passé de 7 ans à 12 ans…. On va clairement vers les 20 ans.
Oui j’en vois passer du genre « ma voiture est à jeter à 75 000 km / 100 000 km », des cas particuliers, souvent.
Il y a bien eu un vilain bruit sur les batteries de l’ex Leaf aussi, genre flinguées à 100 000 km.
La VE est bien un véhicule à part, et on ne saurait trop conseiller la location.
beaucoup d’essais au portugal, aux canaries ou aux baleares, pas vraiment plat
Beaucoup aux Pays Bas aussi non ?
Et de toute façon toujours très très loin de la France, de l’Allemagne ou de tout autre pays avec beaucoup d’autoroutes.