Auteur/autrice : Pierre-Laurent Ribault

La Mini Cooper S est incontestablement la plus chic des petites sportives, mais dans sa définition de base, elle est toujours un peu derrière les autres sur le plan des performances. On a donc vu apparaître rapidement diverses options et kits proposés par la société John Cooper Works, dirigée par Mike Cooper (photo), le fils du regretté John Cooper, pour donner du peps à la petite anglo-germanique contre une (très) grosse poignée de sesterces. Succès immédiat, en particulier aux USA où les propriétaires de Mini ont besoin d’artillerie pour être crédible au pays des big blocks. BMW a bien vu l’opportunité et tout d’abord pris en en charge le montage des pièces dans ses concessions. Le constructeur vient de faire un pas de plus en proposant maintenant l’intégration du kit JCW directement sur la chaîne de montage, faisant effectivement des initiales JCW le label performance de la maison, comme AMG pour Mercedes.

Un V8 américain dans un chassis anglais, c’est toujours une bonne idée. Ce fait vient d’être confirmé une fois de plus par Ultima, qui a pulvérisé le record de la nouvelle mesure à la mode, le 0-100mph-0, soit 0 à 160 km/h à 0 en 9,9 secondes avec l’Ultima GTR 640. Cette berlinette de 990 kg est équipée d’un V8 Chevrolet small block de 685 chevaux, ce qui nous donne un rapport poids/puissance de 1,45 kg/ch, valeur très suffisante pour une admission au Walhalla des supercars type Bugatti Veyron, Koenigsegg ou Enzo. D’ailleurs, le directeur de Ultima Cars qui tenait le cerceau pour le record ne fait pas mystère de sa satisfaction d’enfumer la Ferrari. Il prédit également que sa création adorée va humilier l’Enzo aussi sur le traditionnel tour du circuit de l’émission Top Gear, arbitre des prétentions automobiles de nos voisins d’outre manche. Ultima, qui a fait homologuer le record par le Guinness, ne manque pas non plus de préciser que l’Ultima GTR utilisée était parfaitement légale pour la route, y compris les pneus.

Sébastien Bourdais a disputé une course à la Schumacher sur le circuit urbain de San Jose, nouvelle étape du Champ Car. Parti de la pole, il a fait presque toute la course en tête, ne laissant le commandement qu’à l’occasion de ravitaillements à des pilotes sur des stratégies décalées. La performance est d’autant plus méritoire qu’à la différence d’un Grand Prix ordinaire son avantage a été réduit à néant plusieurs fois suite aux nombreuses neutralisations. Derrière l’impérial Sébastien, c’est son adversaire habituel Paul Tracy qui a pris la seconde place, devant l’autre pilote Newman-Haas Oriol Servia, qui dispute une magnifique saison depuis qu’il a remplacé au pied levé le pauvre Bruno Junqueira toujours convalescent. Les deux boss du team vont devoir réfléchir dur au moment de le laisser repartir. Justin Wilson est quatrième, après un incident bizarre où un morceau de carrosserie s’est presque détaché lorsque sa monoplace est passée près de la machine utilisée pour souffler les débris hors de la piste lors d’une neutralisation. Nelson Philippe a été victime de sa mécanique alors qu’il roulait dans le top 5.

Beau temps sur le Hungaroring où l’on s’attend comme c’est la tradition à la course la plus ennuyeuse de l’année. A noter, les McLaren et les Bar ont arrêté de fumer, tandis que les Ferrari et les Renault continuent. Départ turbulent, où Klien fait un tonneau, chose rare (photo), heureusement sans dommages, et Alonso casse son aileron sur la roue arrière de Ralf. Quelques virages plus loin, c’est Coulthard qui abandonne, suspension avant cassée lorsqu’il avale l’aileron de Alonso tombé sous ses roues. Devant M. Schumacher a pris le commandement des opérations devant les 2 Mclaren, Raikkonen se plaçant rapidement dans le sillage de la Ferrari. Derrière, les 2 Toyota précèdent les 2 BAR Honda tandis que les Renault ne sont nulle part en vue. Les choses se stabilisent dans cet ordre jusqu’à la première vague de pit stops. Au 11ème tour, Raikkonen qui se morfondait dans la boìte de vitesses de la Ferrari ouvre le bal. La manoeuvre échoue puisque l’ordre reste identique après les arrêts de tout le monde. A la mi-course, Michael ouvre toujours la route devant les 2 McLaren sans faiblir mais son 2ème arrêt au 36ème tour lui est fatal puisque Raikkonen en profite pour s’étirer les jambes et sortir un tour super rapide qui lui donne la tête après son ravitaillement le tour suivant. Au 40ème tour, Montoya ralentit, boîte bloquée, et rejoint son stand pour abandonner. Chacun son tour chez McLaren… Raikkonen continue cependant à tourner 1 seconde plus vite que Schumacher, et rejoint la piste en leader après son 3ème arrêt. La fin de course se déroule dans cet ordre, avec comme seul fait marquant les 2 Williams qui ont trouvé leur voie dans les points au détriment de Takuma Sato qui marque enfin son premier point de l’année. Ralf complète le podium devant Trulli et les Renault n’ont jamais revu les points. Malgré tout, Alonso reste en tête du championnat avec 26 points d’avance. Prochaine course le 21 août avec le premier Grand Prix de Turquie de l’histoire de la F1.

Quelle est la meilleure façon de promouvoir une voiture qui est un clone d’une voiture concurrente et qui arrive 5 ans après la bataille (en d’autres termes la Chevrolet HHR) ? Alors ? Oui, là-bas dans le fond ? La modifier à mort et tenter d’atteindre 400 km/h ? Oui, c’est pas original mais ça marche toujours. Voilà donc la nouvelle Chevrolet HHR, revue et corrigée par SO-CAL Speed Shop, qui a monté le moteur sur un chassis tubulaire de dragster, et recouvert le tout d’une carrosserie sérieusement retravaillée qui rappelle le véhicule original tel qu’il serait dessiné dans un coin de cahier d’un collégien doué et amateur de vitesse. Le moteur 2,4 litres ECOTEC est accolé à un gros turbo qui permet d’extraire 800 chevaux en montant la pression à 3 bars pour le temps d’un run (plus longtemps et tout explose). La Chevrolet HHR tentera de pulvériser le record dans la catégorie « G/Blown Fuel Competition Coupe », aux mains de Jim Minneker, ingénieur en chef de la division Hautes Performances de GM, à Bonneville lors de la prochaine édition de la Speed Week en août.

Monsieur Tom Soulby de Wimborne en Grande Bretagne a eu un cadeau d’anniversaire pour ses 100 ans dont il se serait bien passé: son médecin a demandé que son permis de conduire lui soit retiré, pour cause de grand âge. Not so fast, répond Monsieur Soulby, qui fait valoir 82 ans de conduite sans le moindre accident. La dernière visite médicale, effectuée à 99 ans, l’avait trouvé apte, même si il admet avoir eu quelques problèmes cardiaques depuis. Il conduit toujours une Austin Metro de 27 ans, une jeunesse, qu’il utilise essentiellement pour aller au pub de temps en temps. Il a commencé à conduire avant que le permis soit institué…

Une Alfa pour le rallye, ça faisait un bail. Alfa Romeo vient de dévoiler une 147 homologuée en groupe A, destinée aux privés qui veulent une voiture performante mais économique. Développée par le département compétition du groupe Fiat N.Technology, la voiture est équipée du 2 litres Twin Spark préparé à 210 chevaux, de suspensions spéciales à barres antiroulis réglables et les freins sont des disques ventilés de 335 mm avec des étriers 4 pistons. Le poids est ramené à 1075 kilos.
Cette voiture vient compléter l’arsenal de Fiat pour le Rallye avec la Punto Super 1600 qui court en Championnat d’Italie et en Championnat d’Europe, qui laissera place l’année prochaine à une nouvelle voiture basée sur la Punto 3 dans la nouvelle catégorie Super 2000.
Maintenant, si Fiat rajoutait une Lancia Delta par là dessus mon bonheur serait complet.

Source: Italiaspeed.com

Oh Dear. La Bentley Continental GT tombe le haut (drop head) l’année prochaine, respectant ainsi la tradition de la marque qui a toujours produit des versions découvrables de ses modèles, à l’origine pour profiter des rares journées ensoleillées de la côte du sud de l’Angleterre, ou respirer les senteurs de la French Riviera. L’habitat naturel de celle-ci sera plus vraisemblablement la Californie ou la Floride, de l’autre côté de l’Atlantique où la Continental GT bénéficie d’un succès mérité même, c’est inattendu, chez les rois du Hip Hop. La liste d’attente pour le coupé est toujours de plus d’un an chez l’Oncle Sam.
Sur les clichés du maìtre espion Hans G. Lehmann pour The Car Connection, la Continental GT Drop head est doté d’une capote en toile, comme il se doit, et l’absence de toit lui ne lui fait pas perdre son élégant profil. Après la Flying Spur, voilà encore un joli coup de la marque qui s’épanouit dans le sein protecteur de VW. Maintenant, espérons que les comptables du groupe allemand ne vont pas tout gâcher en forçant un SUV dans une gamme qui s’en passe très bien. Je sais bien que Ettore Bugatti disait que les Bentley étaient les camions les plus rapides du monde, mais tout de même.