Auteur/autrice : Pierre-Laurent Ribault

Le Mitsubishi Delica Space Gear incarne une niche qui n’existe pas en Europe. Pour faire simple, il s’agit d’un gros fourgon vitré d’origine utilitaire monté sur les trains et la motorisation d’un Pajero et doté d’un intérieur assez luxueux. Très populaire parmi les amateurs de plein air et les surfeurs/snowboarders, la génération actuelle est vieillissante et Mitsubishi va présenter au salon de Tokyo, sous la forme d’un concept-car nommé D:5, un avant-goût du prochain Delica. Pas de prise de tête au niveau du design, le parallélépipède de 4735 mm de long haut sur pattes (1875 mm) a une bonne bouille rustique à l’extérieure et cossue à l’intérieur, dans la ligne du Delica actuel. Les 6 occupants bénéficient comme c’est désormais l’habitude d’un toit panoramique. Le nouveau Outlander prête sa motorisation raisonnable (2,4L 170 chevaux) ses trains et sa transmission intégrale dotée d’une boîte CVT. Pour pouvoir manoeuvrer ce gros toutou dans les étroites ruelles des villes japonaises, le D:5 est doté de pas moins de 10 radars de proximité tout autour de la carrosserie, et tant qu’on y est d’une direction active qui suit les lignes blanches et d’un régulateur de vitesse basé sur un radar qui mesure la distance avec le véhicule précédent. Aucune chance de le voir en France, encore qu’on disait la même chose de la Lancer Evo il y a quelques années, alors…

Le concept Sportback de Francfort nous avait ouvert l’appétit, passons au plat de résistance. La Concept-X que Mitsubishi dévoilera au salon de Tokyo le mois prochain et dont voici la première photo, préfigure la prochaine Lancer Evolution X. Elle reprend le style du concept de Francfort en le campant sur quatre grosses roues de 20 pouces et y ajoutant le coffre deviné sur les esquisses précédentes et un aileron arrière caractéristique des Lancer Evolution. Le moteur est toujours un 2 litres turbo MIVEC accouplé a une boîte semi-automatique 6 vitesses à palettes au volant dont Mitsubishi assure qu’elle répond plus vite qu’une boîte manuelle, et l’utilisation généreuse d’aluminium pour les ouvrants et les ailes abaisse le centre de gravité.

Le magazine Forbes, qui s’intéresse aux riches, leur vie, leur oeuvre, vient de mettre à jour sa liste des 10 voitures de production les plus chères du monde. La voilà donc, avec les prix stratosphériques convertis en euros au cours d’aujourd’hui. Les lecteurs assidus du Blog Auto constateront quelques absentes de marque qui ne sont pas encore officiellement disponibles (Veyron, Maybach 57S) ou pas homologuées (Ferrari FXX). Si vous pensiez aux Ferrari, Lamborghini, Aston Martin ou Bentley, c’est que même votre imagination n’est pas assez riche. Encore un effort. A l’inverse, si vous regardez cette liste d’un oeil blasé, il y a des chances que vous soyez le souverain d’un petit état dont le sous-sol recèle des hydrocarbures en abondance. Rendez-vous compte, le Blog Auto n’en a encore essayée aucune. C’est pas sérieux.

Est-il joueur ? En tout cas Las Vegas réussit à Sébastien Bourdais. Après une première victoire sur le super ovale du Nevada l’année dernière et malgré quelques sueurs froides pendant la course le Français double la mise cette année dans la course nocturne renommée par la faute de Katrina « Hurricane Relief 400 ». Partant de la pôle et dominateur en début de course, il se voyait remonter et dépasser par son partenaire de valse habituel Paul Tracy qui s’était frayé un chemin parmi le peloton. Ne se quittant ensuite plus pendant les deux tiers de la course, les deux hommes roulaient en formation serrée quand Bourdais d’un coup dans l’arrière de la monoplace de Tracy l’envoyait dans le mur tandis que Seb le chanceux pouvait rester à la table de jeu. Dans une manoeuvre Montoyesque, Tracy venait de freiner pour rentrer à son stand et Bourdais ne pouvait éviter l’accrochage… c’est en tout cas ce que le pilote Newman-Haas affirme et que le Canadien bien entendu conteste. On commence à être habitué.

Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour vendre une voiture ces jours-ci. Après les reprises, les options en bonus, les tarifs collaborateurs pour tout le monde, voilà que Mitsubishi lance au Etats-Unis un nouveau type de promotion: achetez une Mitsu et on vous offre l’essence pour la faire rouler! Avec chaque voiture vendue, la firme japonaise va offrir une carte prépayée d’une valeur de 1500 à 2500 dollars suivant les modèles, utilisable dans la majorité des stations service aux Etats-Unis. Au tarif actuel, cela devrait être bon pour à peu près 20.000 km, soit un an de carburant.

Qui ne croit pas aux contes de fées ? Même l’humble Dacia Logan a une marraine, comme Cendrillon, qui d’un coup de clé anglaise magique la transforme en belle pour aller danser. Comme beaucoup de fées officiant sous les capots, la marraine a l’accent allemand et se nomme ELIA. Prenant comme base de travail un budget égal au double du prix d’achat, ELIA se fait fort de faire subir la totale a notre demoiselle Low Cost: compresseur sur le moteur qui passe à 136 chevaux pour emmener le carrosse à 200 km/h, suspensions abaissées et voies élargies sur roues alliage de 17 pouces pour passer le test de l’élan sans transpirer, gros freins, échappement sport, spoiler, sièges cuir, air conditionné, et même un système de navigation. Le tout entre 17.500 et 23.000 euros selon la version utilisée pour base. Et contrairement au conte, même passé minuit elle ne se transforme pas en Landwind !