Auteur/autrice : Pierre-Laurent Ribault

Si vous pensiez que le seul moyen de rouler en Volvo les cheveux aux vents est une diesel articulée, bonne nouvelle: on peut faire autrement. Voilà l’alternative sublimissime. La Caresto V8 Speedster est une création de Leif Tufvesson, un garçon avec des références puisque qu’après des débuts au Centre de Design de Volvo, il a passé six ans chez Koenig avant de s’installer à son compte. Reconnue par Volvo qui aime les hot rods et l’a emmenée au SEMA, la Caresto est propulsée par le V8 du constructeur, qui délivre dans cette incarnation 340 chevaux qui carburent à l’éthanol.

Jay Leno est une des personnalités les plus célebres de la télévision US, ce qui lui assure des revenus conséquents, qu’il dépense sans arrières pensées pour assouvir une profonde passion pour les engins à moteur. Collectionneur averti, possesseur de merveilles de toutes origines qui hante toutes les grandes manifestations, en particulier Pebble Beach, il a une autre qualité remarquable: l’esprit ouvert. C’est ainsi qu’on l’a vu financer les projets les plus excentriques (le Tank Car bien connu des pilotes en chambre de Gran Turismo) comme les plus avant-gardistes (Chysler Crossfire électrique…), ou faire l’éloge d’un moteur à vapeur…

Mitsubishi a toujours eu une place à part dans le petit monde des gros monospaces japonais, en ceci que le Delica, proposition de la maison dans le domaine, a depuis longtemps quitté les routes pour les sentiers escarpés, les lacets enneigés, les plages et autres terrains de prédilection des amateurs de grand air qui ont marmaille et/ou équipement à transporter. La nouvelle génération, le D:5 qui sera mis sur le marché local au début 2007 ne change pas de philosophie.

Great Wall, qui avait un peu déçu notre intrépide reporter au Mondial de l’Automobile, se rattrape brillamment avec un trio de nouveaux modèles en prévision du prochain salon de l’automobile de Pékin: les « Smart », « Cool Bear » et « Behind » (si l’on en croit la traduction automatique) de gauche à droite. Toutes équipées de moteurs 1300, jeunes, modernes, en couleurs. Et surtout, la déclinaison automobile d’un concept en droite ligne des franges hip de l’internet: le mashup.

Le SEMA 2006 ouvre dans quelques jours, et c’est l’occasion de se rincer l’oeil sur quelques belles américaines (et expatriées) que constructeurs et préparateurs dévoilent petit à petit pour faire monter la température. Chrysler va ainsi exposer une 300C portant un écusson qu’on avait pas vu depuis bien longtemps dans les plaines du Far West: Pullman. George Pullman, un Américain entreprenant, a le premier eu l’idée des wagons grand confort.

Au tour du groupe Chrysler, composé de Chrysler, Dodge et Jeep, de prendre le grand toboggan emprunté par GM et Ford avant lui: 1,4 milliard de dollars de pertes pour le trimestre qui vient de s’écouler. Une grosse tache rouge sur les comptes de Daimler Chrysler, contrairement aux bons élèves de ce côté de l’Atlantique. Cela nous a valu hier une drôle de valse de la part du Grand Comptable en Chef du groupe Bodo Uebber (qui a horreur de l’encre rouge).

Si l’Auris annoncée pour l’Europe en 2007 est diéselisée pour s’adapter à la physionomie du marché, celle qui est mise en vente au Japon boit du super, avec pour son lancement les mêmes motorisations, raisonnables, que la Corolla présentée il y a quelques jours. Même motorisations, mais style ô combien différent. Alors que la Corolla est à la fois on ne peut plus classique et technologiquement sophistiquée, l’Auris dessinée à Sophia Antipolis reprend l’air de famille qui de la Yaris à la Camry finalement pointe chez le roi du design anonyme, mais passe sur les gadgets qui n’impressionnent pas l’Européen à qui cette compacte cinq portes est avant tout destinée. Au Japon, elle est d’ailleurs vendue dans un autre réseau que la Corolla, comme si les deux voitures provenaient de constructeurs différents.

Outre ses caractéristiques qui nous seront dévoilées demain, la Fiat Bravo tant attendue inaugure un élément d’importance: un nouveau logo pour la marque de Turin. L’actuel, rond et bleu, a été introduit au tournant du nouveau siècle et constituait, après l’abscons motif à barres obliques et parallèles des années quatre vingt, un hommage commémorant la première centaine d’années de Fiat.