Auteur/autrice : Elisabeth Studer

Discours stratégique s’il en est… ou quand la géopolitique rejoint la finance. S’exprimant lors d’un entretien accordé à la BBC suite au lancement du nouveau Qashqai, Carlos Ghosn s’est voulu direct en abordant l’impact que pourrait avoir sur Nissan une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Le PDG du constructeur automobile japonais a ainsi prévenu le Royaume-Uni que son groupe « reconsidérerait sa stratégie et ses investissements » dans le cas où Londres déciderait de sortir de l’UE. Scénario qu’il estime toutefois improbable.Répondant à une question d’un journaliste, Carlos Ghosn a tenu à préciser que « si quelque chose changeait », le groupe devrait reconsidérer sa stratégie et ses investissements futurs. De nouvelles barrières commerciales pouvant en effet voir le jour le cas échéant, le principe de libre échange pouvant également être remis en cause.

Une première pour AvtoVAZ : le suédois Suédois Bo Andersson va devenir à la fin de l’année 2013 le premier étranger à assurer les fonctions de président au sein du constructeur automobile russe, détenteur de la marque Lada. Parcours atypique s’il en est, puisque nommé en 2009 directeur général de Gaz – constructeur russe de bus et de camions – le nouveau dirigeant était préalablement vice-président chargé des achats chez General Motors. Bo Andersson remplacera Igor Komarov – lequel était en poste depuis 2009 – récemment nommé directeur de l’Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos). Sa candidature a été validée en début de semaine par le conseil d’administration d’AvtoVAZ, sa nomination étant soutenue par les principaux actionnaires du groupe, l’Alliance Renault-Nissan et la holding publique russe Rostec.

Après zone industrielle de Tanger Med. Le journal laissant entendre que ce projet d’implantation pourrait se faire selon un principe de « coproduction » entre la France et le Maroc.

Le Japon est désormais en guerre contre des mesures jugées protectionnistes de l’l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour obtenir gain de cause. Tokyo estime en effet que sous prétexte de sauvegarde, l’Ukraine a mis en place des taxes sur l’importation de voitures nippones d’un montant beaucoup trop élevé.  Depuis avril 2012, l’Ukraine a ainsi imposé une taxe d’importation de 6,4 % sur les véhicules d’une cylindrée de 1000 à 1500 cm3 et de 12,9 % sur les cylindrées de 1500 à 2200 cm3. A cette date, le gouvernement ukrainien justifiait ces « mesures de sauvegarde »  par sa volonté de protéger sa propre industrie automobile d’une arrivée massive de voitures japonaises.

L’Algérie semble avoir le vent en poupe chez les constructeurs. Alors que Renault vient d’annoncer avoir débuté la construction de l’usine de Oued Tlelat d’Oran, l’Etat algérien va pour sa part investir 93 milliards de DA pour la fabrication de véhicules industriels et utilitaires sous la marque Mercedes-Benz.Le ministère de la Défense nationale a en effet conclu un partenariat qualifié de « stratégique » avec Daimler et le Fonds d’investissement émirati Aabar (détenteur de parts dans le groupe Mercedes) en vue de réaliser trois projets industriels à Rouiba, près d’Alger, à Ain Bouchekif, non loin de Tiaret et à Oued Hamimine, à proximité de Constantine. Signés début octobre, ces contrats de partenariat prévoient notamment la production de 8 000 véhicules utilitaires sur le site d’Ain Bouchekif et de 25 000 moteurs à Oued Hamimine.

Un autre scénario envisagé par PSA pour sortir de l’ornière ? Alors que tout pointait récemment sur des négociations avancées avec le chinois Dongfeng en vue d’une prise de participation par ce dernier, BFM Business indique désormais que le groupe français pourrait au final opter pour la vente de la moitié de PSA Finance. Autre scénario envisagé par le journal : la fusion des activités des deux établissements financiers.