Xiaomi prévoit de lancer ses voitures électriques en Europe dès 2027. Une expansion ambitieuse malgré les goulets d’étranglement en Chine.
Xiaomi : du smartphone à l’automobile
Xiaomi, connu mondialement comme l’un des plus grands fabricants de smartphones et de logiciels, s’est lancé dans l’automobile en 2023 avec sa berline électrique SU7. À l’époque, peu d’analystes croyaient à son succès sur un marché chinois ultra-concurrentiel, dominé par des acteurs comme Tesla, BYD ou Nio.
Pourtant, la SU7 a dépassé toutes les attentes, s’imposant rapidement comme l’une des voitures électriques les plus vendues en Chine. Elle est même parvenue à détrôner la Tesla Model 3, un objectif ambitieux que Xiaomi s’était fixé dès son entrée sur le marché.
Fort de ce succès, le constructeur a confirmé sa place parmi les marques automobiles les plus populaires de Chine et a lancé un second modèle : le crossover YU7, déjà très demandé.
Une demande supérieure à la capacité de production
Depuis son lancement, la demande pour les modèles de Xiaomi dépasse largement sa capacité de production. Les délais d’attente atteignent jusqu’à 41 semaines pour la SU7 et 58 semaines pour la YU7, selon CnEVNews.
Même si le constructeur investit dans l’augmentation de ses capacités, la production limitée reste un défi majeur. Pour le PDG Lei Jun, la priorité immédiate reste le marché chinois. Toutefois, Xiaomi reste optimiste : d’ici 2027, ces goulets d’étranglement devraient être réduits grâce à de nouvelles usines et une meilleure organisation industrielle.
Objectif 2027 : conquérir l’Europe
Lors du MWC 2025 à Barcelone, le président de Xiaomi, Lu Weibing, a confirmé que l’Europe serait le premier marché étranger de la branche automobile.
En juillet dernier, il a publié une photo d’une SU7 Ultra immatriculée en Allemagne, marquant une étape symbolique vers cette expansion.
Selon Weibing, Xiaomi est encore dans la phase préparatoire, mais les ventes devraient débuter en 2027. L’Europe est un choix stratégique : la marque est déjà solidement implantée sur le marché des smartphones et peut s’appuyer sur sa notoriété technologique pour séduire les consommateurs européens.
Les défis de l’expansion européenne
Si les ambitions sont claires, plusieurs obstacles pourraient freiner Xiaomi :
- Capacité de production limitée : tant que les délais d’attente resteront supérieurs à 9-12 mois, la marque risque de décevoir les premiers clients européens.
- Politiques commerciales de l’UE : Bruxelles envisage des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques chinois pour protéger l’industrie locale. Cela pourrait compliquer les ventes de Xiaomi en Europe.
- Production locale : pour contourner ces barrières, Xiaomi pourrait envisager d’acheter une usine européenne en difficulté afin de produire sur place. Plusieurs sites sont menacés de fermeture et représentent une opportunité à faible coût.
Une stratégie ambitieuse mais réaliste
En dépit de ses difficultés actuelles, Xiaomi ne cache pas son ambition : devenir l’un des plus grands constructeurs automobiles au monde.
Son entrée réussie sur le marché chinois lui donne une crédibilité nouvelle, et son image de marque innovante dans le domaine technologique séduit déjà les consommateurs.
L’expansion européenne, prévue pour 2027, sera un test décisif. Si Xiaomi parvient à résoudre ses problèmes de production et à contourner les barrières commerciales, elle pourrait bien s’imposer comme un acteur majeur de la mobilité électrique en Europe, aux côtés de Tesla, BYD et Volkswagen.
Xiaomi, un futur géant automobile ?
En seulement deux ans, Xiaomi est passé du statut de nouvel arrivant à celui de rival sérieux des grands constructeurs. Avec ses modèles SU7 et YU7, il a conquis le marché chinois et prépare désormais une offensive sur l’Europe.
Si les goulets d’étranglement de production sont levés et que l’entreprise réussit son implantation, 2027 pourrait marquer l’arrivée d’un nouvel acteur incontournable de la mobilité électrique sur le continent européen.
Crédit illustration : Xiaomi.

Le suicide européen continue.
Ah oui, c’est vrai : c’est moi qui suis un infâme réactionnaire et qui ne comprends rien à notre époque formidable. Toutes mes plates esxcusations.
La perspective d’avoir à moins acheter de pétrole et de gaz à nos ennemis et à moins polluer pour les générations futures.
Sauf à acheter exclusivement des VE Chinoises…
Je ne vois vraiment pas ou pourrais être « Le suicide européen. »… Mais justement bien le contraire !
Elle n’est pas encore là, cette Xiaomi.
Si on devait croire toutes les annonces tonitruantes des constructeurs chinois depuis 10 ans…
La taille des Majors chinois du VE grandis fortement chaque année et nous Européens nos gigafactory de batteries tombent en faillite !!!
ET l’industrie du VT n’en profite pas du tout !
On s’enfonce de partout, l’heure est grave.
Ce n’est pas une forme de suicide européen ?
Non au contraire, les évolutions récentes montrent l’extraordinaire adaptabilité des grands groupes automobiles occidentaux. Le VE ne marche pas assez bien immédiatement on relance le VT.
Encore une fois SGL je dois te mettre en garde contre le mythe du péril jaune, mythe qui a plus de 150 ans.
Stellantis, et même Renault et le groupe VW ont trop vite pensé aux 100 % VE dès 2030 … Même pas 2035.
Ils font tous marche arrière sur le 100 %.
Les futurs modèles Stellantis qui devaient sortir en 2026-2028 subissent tous un retard pour réintégrer des GMP hybride sur des modèles qui devaient à la base être des 100 % VE.
Chez les Européens, c’est plutôt la panique pour rectifier le tir avant le rouleau compresseur chinois.
Les Chinois sont à l’image des divisions blindées russes à partir de 1943 contre l’Allemagne … Un rouleau compresseur inarrêtable.
Pour l’industrie des PV, c’est fait, la Chine a gagné la guerre.
On va essayer de ne pas perdre celle du VE.
« elle pourrait bien s’imposer comme un acteur majeur de la mobilité électrique en Europe, aux côtés de Tesla, BYD et Volkswagen »
C’est une image un peu trop flatteuse.
Volkwagen reste surtout un acteur majeur du diesel frauduleux.
C’est un supplice olfactif de les suivre en ville
Il n’y a pas que le problème de la disponibilité, il y a aussi le catalogue. En Europe, actuellement, ce ne sont pas les véhicules de 5 m qui se vendent le plus, mais plutôt ceux d’environ 4,50m.
Donc si Xiaomi souhaite s’installer durablement sur le marché automobile, il va falloir une vraie flotte de modèles et pas uniquement 2 vaisseaux amiraux.
Aussi des VE pratiques et fonctionnelles sous les 25 k€ … Voire plus tard sous les 20 k€ que beaucoup d’Européens attendent avec impatience … Des autos promises, parfois, depuis 2023 !
Bof avec les constructeurs chinois c’est bien souvent l’Arlésienne. Bien entendu il y aura toujours des geeks pour vouloir absolument une voiture de cette marque.
Succès en Chine parce que qu’elles sont peu chères car sur-subventionnées par le gouvernement, comme toute l’économie chinoise qui est sous perfusion.
Si elles arrivent, ces Xiaomi seront au prix de la concurrence et bien plus chères. Le succès est loin d’être sûr surtout vu que l’électrique n’est guère un succès par ici.
« comme toute l’économie chinoise qui est sous perfusion. »
Un peu exagéré quand même !?
Les Français ont au total dépensé 4,8 milliards d’euros chez Shein et Temu,…Et ce n’est que les Français. …Et ce n’est que 2 marques chinoises … Sans payer de taxe chez nous.
Si ponctuellement les Chinois subventionnent leur industriel automobile … C’est pour mieux tué l’industrie automobile en Europe notamment les gigafactorys de batteries.
Et ça marche !
Chez nous subventionner, c’est pécher … Mais nous enterrons nos industries !