VW crée sa propre puce pour l’assistance à la conduite en Chine

Volkswagen développe en Chine sa propre puce pour véhicules à assistance avancée, renforçant son autonomie technologique face à la concurrence locale.

VW crée sa propre puce pour l’assistance à la conduite en Chine

Le groupe Volkswagen AG accélère sa transformation technologique avec l’annonce du développement de sa propre puce avancée dédiée aux systèmes d’assistance à la conduite. Cette initiative stratégique s’inscrit dans la volonté du constructeur allemand de renforcer son contrôle sur les chaînes d’approvisionnement en semi-conducteurs, un secteur devenu crucial pour l’industrie automobile mondiale.

Les tensions géopolitiques et les pénuries de composants électroniques ont révélé la vulnérabilité des constructeurs dépendants de fournisseurs externes. En développant un System-on-Chip (SoC) maison, Volkswagen cherche à sécuriser ses approvisionnements tout en gagnant en indépendance technologique.

Une stratégie axée sur la Chine et la conduite intelligente

Les nouvelles puces seront conçues et développées directement en Chine, un marché où Volkswagen fait face à une concurrence accrue des constructeurs locaux tels que BYD et Xiaomi, réputés pour leurs véhicules hautement connectés. Le futur semi-conducteur de VW permettra de prendre en charge les systèmes d’assistance à la conduite de niveau 3, capables de gérer la direction et l’accélération sans intervention humaine dans certaines situations précises.

Oliver Blume, président du groupe Volkswagen, a déclaré à Shanghai lors de l’Exposition internationale d’importation de Chine :

« En concevant et en développant le System-on-Chip ici en Chine, nous prenons le contrôle d’une technologie clé qui définira l’avenir de la conduite intelligente. »

Ce projet s’appuie sur Carizon, une coentreprise issue de la collaboration entre Cariad, la filiale logicielle du constructeur allemand, et Horizon Robotics, une entreprise technologique chinoise spécialisée dans l’intelligence artificielle appliquée à la mobilité.

Une réponse directe aux défis des chaînes d’approvisionnement

Cette décision intervient dans un contexte où les constructeurs automobiles mondiaux sont confrontés à une instabilité persistante dans l’approvisionnement en semi-conducteurs. Les pénuries de puces provoquées par la pandémie de Covid-19 ont obligé plusieurs fabricants, dont VW, à ralentir la production ou à livrer des véhicules dépourvus de certaines fonctionnalités électroniques.

Récemment encore, de grands groupes comme BMW, Honda et Volkswagen ont subi de nouvelles perturbations d’approvisionnement après que Pékin a bloqué les exportations du fabricant de puces Nexperia, en représailles à une décision du gouvernement néerlandais.

Face à ces tensions, l’initiative de VW apparaît comme un moyen de reprendre le contrôle de la chaîne de valeur technologique, un élément devenu stratégique pour l’avenir des véhicules connectés et autonomes.

Une puce de haute performance au service de la sécurité

Volkswagen prévoit que la livraison de sa nouvelle puce interviendra d’ici trois à cinq ans. Ce composant jouera un rôle essentiel dans le développement des véhicules électriques de la marque sur le marché chinois, où la demande pour les modèles intelligents et autonomes croît rapidement.

Le constructeur annonce une puissance de calcul estimée entre 500 et 700 téraopérations par seconde, permettant de traiter les données issues des caméras et capteurs en temps réel. L’objectif est de rendre la conduite plus sûre, plus fluide et plus intelligente, en optimisant les fonctions d’aide à la conduite et de détection des obstacles.

Vers une conduite de niveau 3 en Chine

Les réglementations chinoises autorisent actuellement la conduite assistée de niveau 2, où la voiture gère direction, accélération et freinage, mais exige que le conducteur reste attentif et garde les mains sur le volant. Cependant, plusieurs constructeurs bénéficient déjà d’autorisations pour tester des systèmes de niveau 3, une étape supplémentaire vers la conduite autonome.

Pour Volkswagen, cette innovation pourrait marquer un tournant stratégique dans sa compétitivité sur le marché automobile chinois, aujourd’hui l’un des plus technologiques et des plus concurrentiels au monde.

Notre avis, par leblogauto.com

Avec cette puce conçue en Chine, Volkswagen franchit un cap décisif dans son intégration verticale et sa transition vers la conduite intelligente. En internalisant la conception des semi-conducteurs, le groupe anticipe les risques liés aux tensions géopolitiques et aux pénuries mondiales. Cette initiative illustre la volonté du constructeur de rester compétitif face à des acteurs locaux très avancés technologiquement. Les prochaines années diront si cette stratégie permettra à VW de consolider sa position sur le marché des véhicules autonomes et électriques.

Crédit illustration : VW.

(5 commentaires)

  1. Version et contexte moins « comm »
    Volkswagen bénéficie du transfert technologique du à des investissements dans horizon robotics et son partenariat xpeng avec X VLA 2.0. xpeng qui a d’ailleurs lancé son robot humanoïde et ses « voitures volontés » basées sur la même technologie.
    D’ailleurs xpeng peut licencier son système de conduite autonome à d’autres constructeurs
    Le système xpeng VLA 2.0 est le meilleur système de conduite autonome au monde.

  2. Énième erreur de VW qui va offrir encore une fois tous sont savoir faire et idées à la concurrence chinoise et se faire siphonner sans rien comprendre..

    1. Je pense que tu n’as pas compris en fait
      Volkswagen est en retard technologique sur les chinois. Ce sont les chinois qui transfèrent de la technologie à Volkswagen.

      1. Au contraire HEB a raison. Depuis des années si les constructeurs étrangers veulent vendre en Chine ils doivent faire une join venture avec une marque locale. Pour avoir vécu un projet de ce genre les chinois accèdent et dilapident les étrangers dans ses « partenariat » sous promesse d’avoir un accès « libre » à leur marché interne ce qui n’arrivr jamais. C’est encore le cas aujourd’hui sauf que les chinois sont plus rapide pour mettre certaines technologies sur leurs voitures et leur gouvernement subventionne largement leurs marques permettant d’avoir des tarifs agressifs.

        1. Non HEB n’a pas raison. Vous ne parlez pas du sujet abordé ici.

          Il s’agit ici d’intelligence artificielle, de plateformes électriques, de conduite autonome, d’architecture de silicon pour adas )en l’occurrence les puces journey qui sont de véritables ordinateurs roulants de conception entièrement chinoise. Ils conçoivent même leur mémoire volatile. (Ils sont un groupe très restreints de pays à le faire).

          Toutes ces technologies sont développés en Chine. Volkswagen est en retard sur ça et va bénéficier d’une assistance chinoise.

          Si ça peut calmer votre ego, il y a toujours eu transfert de technologie dans l’humanité. Aucun mal là dedans. C’est même vital pour l’homme. Et ça continuera

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