L’administration Trump veut assouplir les règles automobiles pour faciliter le déploiement des voitures autonomes et préparer l’ère des robotaxis.
Un tournant réglementaire pour les voitures autonomes
Sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis s’engagent dans une refonte de leurs normes de sécurité automobile afin de mieux intégrer les technologies de conduite automatisée. L’administration américaine a annoncé vouloir supprimer ou modifier plusieurs exigences jugées obsolètes, pensées à l’origine uniquement pour les conducteurs humains. Parmi les exemples évoqués, certaines obligations liées aux essuie-glaces, aux leviers de vitesse ou aux boutons de dégivrage pourraient disparaître pour les véhicules sans chauffeur.
Cette réforme, présentée comme une étape clé vers la modernisation des standards automobiles, vise à donner aux constructeurs une plus grande liberté pour concevoir des voitures autonomes adaptées à un usage commercial massif, notamment dans la perspective d’un marché de robotaxis en pleine émergence.
Pourquoi changer des règles vieilles de plusieurs décennies ?
Les normes fédérales de sécurité des véhicules à moteur (FMVSS) datent pour la plupart de plusieurs décennies. Elles ont été pensées pour une conduite traditionnelle, avec un conducteur physique derrière le volant. Or, dans le cas des véhicules autonomes, de nombreuses obligations apparaissent comme inadaptées.
Par exemple, si une voiture n’a plus de volant ni de pédales, doit-elle être équipée d’un levier de vitesse ? Si le pare-brise est remplacé par un système de caméras et de capteurs, les essuie-glaces sont-ils encore nécessaires ? Ces questions illustrent la nécessité de réviser les réglementations pour coller aux nouvelles réalités technologiques.
Une opportunité majeure pour Tesla et les géants de la tech
Cette démarche de déréglementation a été saluée par les grands groupes automobiles et technologiques. Tesla, pionnier dans le développement de systèmes de conduite semi-autonome, pourrait être l’un des grands bénéficiaires de cette évolution. Mais d’autres acteurs comme Waymo (filiale d’Alphabet/Google), Cruise (General Motors) ou encore Apple, qui travaille en secret sur son projet automobile, voient également une fenêtre d’opportunité s’ouvrir.
L’objectif est clair : permettre aux États-Unis de rester compétitifs face à la Chine et à l’Europe, où les tests de véhicules autonomes progressent rapidement. En simplifiant les barrières réglementaires, Washington espère stimuler l’innovation et encourager les investissements massifs nécessaires pour transformer les flottes de demain.
Trois nouvelles règles prévues pour 2026
Le ministère américain des Transports a annoncé que trois nouvelles propositions réglementaires seront publiées au printemps 2026. Elles porteront spécifiquement sur :
- l’adaptation des normes aux véhicules dépourvus de commandes manuelles,
- la suppression des obligations liées à certains équipements inutiles pour les systèmes automatisés,
- la mise en place d’un cadre plus flexible permettant une homologation rapide des voitures autonomes.
Ces mesures marquent une rupture avec l’approche plus prudente adoptée jusqu’ici par les autorités américaines, qui craignaient que des véhicules sans conducteur ne posent des problèmes de sécurité ou de responsabilité juridique en cas d’accident.
Préparer l’ère des robotaxis
L’administration Trump mise clairement sur l’avenir des robotaxis, ces véhicules autonomes destinés au transport de passagers sans conducteur. Cette vision correspond à une tendance mondiale : réduire les coûts du transport urbain, fluidifier la circulation et limiter l’empreinte carbone en optimisant l’utilisation des flottes.
En ouvrant la voie à des réglementations plus souples, les États-Unis espèrent accélérer l’adoption des robotaxis et faire en sorte que des services autonomes voient le jour à grande échelle dès la prochaine décennie.
Un futur en construction
Même si aucun calendrier officiel n’est encore fixé pour une adoption définitive des nouvelles règles, cette annonce constitue un signal fort pour toute l’industrie automobile. Les constructeurs pourront développer des prototypes et envisager des productions de masse en sachant que le cadre réglementaire évolue dans leur direction.
Les défis restent nombreux : acceptabilité sociale, cybersécurité, coûts d’infrastructure, mais la décision de l’administration Trump pourrait être un déclencheur pour une nouvelle ère dans la mobilité.
Crédit illustration : Tesla.

Si on parle ‘juste’ de supprimer les essuie-glaces et les rétros sur une voiture ‘SAE level 5’ sans volant, cela va de soi…
Mais en contrepartie on attend des règles claires quant à la responsabilité juridique de ces véhicules, voire l’introduction de tests d’aptitude à grande échelle: sur quoi se base-t-on pour déterminer qu’un système est suffisamment sûr pour être mis sur la voie publique?
Et placer Tesla comme ‘pionnier’ c’est aller un peu vite. Certes ils sont les plus rapides dans leurs déclarations, mais un peu moins quand on gratte le vernis: leur système « full self driving » n’est qu’un ADAS de niveau 2, avec des performances (non-officielles, car Tesla refuse de communiquer là-dessus) bien loin de ce qu’un système de niveau 4 ou 5 nécessiterait. De même, leur service « Robotaxi » lancé en grande pompe est réservé à un petit club de sympathisants, et chaque voiture est occupée par un employé Tesla prêt à prendre le contrôle. Ils sont donc plutôt en retard sur la concurrence dans ce domaine, et aucune donnée n’indique qu’ils vont le résorber.
C’est clair, musk a tout gagné, pendant des années il nous a tous baratiné mais en ayant le bénéfice de paraitre plus ou moins sympathique et innovateur, et en fait il nous a juste baratiné, alors je n’accorde plus la moindre importance à un communiqué tesla, qu’ils « fassent » plutôt qu’ils ne « déclarent », et on considèrera ce qui est fait, et encore, vu la mentalité du patron je ne suis pas sûr de considérer grand chose.
Dans l’idéal il faudrait qu’il quitte tesla pour se focaliser sur les fusées.
Je suis plus curieux de voir ce que va donner Zoox, bien que je n’ai pas beaucoup plus de sympathie pour bezos.
« Dans l’idéal il faudrait qu’il quitte tesla pour se focaliser sur les fusées. »
AH ah, en effet, dans l’idéal il embarque dans sa fusée et part fonder sa dystopie sur Mars. On a besoin de visionnaires là-bas 😉
Du pain béni pour la première industrie des USA, à savoir les avocats.
Quand on pense qu’il y a toujours des chauffeurs de train, qui a priori ont moins de risque de croiser un autre train sur la même voie….