Ventes de véhicules électriques : GM double sa mise en 2025 et dépasse Ford

General Motors double ses ventes de véhicules électriques début 2025 et dépasse Ford, malgré les défis réglementaires en Californie.

General Motors explose ses ventes de véhicules électriques en 2025

Au cours des cinq premiers mois de 2025, General Motors (GM) a réussi un tour de force : doubler ses ventes de véhicules électriques (VE) par rapport à la même période en 2024. Cette performance commerciale notable lui permet également de doubler sa part de marché dans le secteur des VE, selon les données partagées par le constructeur de Detroit. Une stratégie gagnante dans un marché pourtant bousculé par des incertitudes réglementaires et des évolutions de la demande.

62 830 véhicules électriques vendus : Chevrolet en tête

Entre janvier et mai 2025, GM a vendu 62 830 véhicules électriques toutes marques confondues, avec Chevrolet en tant que pilier, représentant 37 620 unités. Ces chiffres placent GM devant Ford Motor Co., son concurrent direct basé à Detroit, qui affiche 34 132 VE écoulés sur la même période. Les modèles les plus populaires chez Ford incluent la Mustang Mach-E, le F-150 Lightning et la fourgonnette E-Transit.

Cette croissance spectaculaire est notamment due au succès des pick-up, SUV et de la Corvette électrique, qui ont fortement contribué à l’augmentation des ventes de GM. Le constructeur a d’ailleurs rompu avec son cycle traditionnel de publication trimestrielle des ventes pour annoncer cette progression exceptionnelle.

Une stratégie de production souple et réactive

Tout au long de 2025, GM a mis en œuvre plusieurs changements dans la production de ses véhicules électriques, invoquant à chaque fois des « changements de marché ». Cette flexibilité semble avoir permis à l’entreprise de s’adapter rapidement aux besoins fluctuants des consommateurs et aux nouvelles réalités commerciales.

La capacité à ajuster la production en temps réel est devenue un avantage compétitif majeur, surtout dans un contexte de pression accrue sur les marges, de guerre des prix dans l’électrique (notamment en Chine) et de régulations environnementales divergentes selon les États américains.

Pression réglementaire : la réponse musclée de GM

Au-delà des performances commerciales, GM s’est aussi engagée dans un combat politique et réglementaire. Le 22 mai, l’industrie automobile s’est réjouie lorsque le Sénat américain a révoqué les dérogations sur les émissions de la Californie, qui visaient à interdire la vente de véhicules thermiques neufs dès 2035.

GM s’était d’ailleurs mobilisée activement en interne : un email aurait été envoyé à des milliers d’employés leur demandant d’utiliser des éléments de langage pré-écrits pour convaincre les sénateurs de rejeter le projet. Le constructeur justifiait son intervention en expliquant que des normes déconnectées du marché menaçaient le choix des consommateurs et l’accessibilité des véhicules.

Un marché fracturé entre objectifs politiques et réalités industrielles

Le bras de fer entre la Californie (et 16 autres États ainsi que Washington D.C.) et les constructeurs révèle une fracture importante dans la politique américaine sur les VE. Ces États ont fixé un objectif ambitieux : les VE doivent représenter plus d’un tiers de toutes les ventes de véhicules.

Selon les leaders de l’industrie, cette transition rapide pourrait forcer les constructeurs à réduire la disponibilité de modèles thermiques, impactant directement les concessionnaires et la diversité de l’offre. Les tensions entre contraintes réglementaires et réalité commerciale risquent donc de persister dans les prochaines années.

Notre avis par leblogauto.com

Avec un volume de ventes doublé, une part de marché renforcée, et un positionnement politique clair, GM affiche un leadership affirmé sur le marché américain des véhicules électriques. Reste à voir si cette dynamique pourra être maintenue dans un contexte de pressions réglementaires croissantes, de demande volatile et de concurrence globale féroce.

Crédit illustration : GM.

(4 commentaires)

    1. Aux USA ou en Chine, la tendance est de compter les « électrifiées » comme « électriques ».
      C’est pratique pour certains discours mercatiques 🙂

      1. Ah !? Parce que les véhicules électriques sont bien vus au pays de Trump « Drill, baby, drill! » ???

        Après, oui, je considère les hybrides comme des VT … faire des 100 % VT même chez Ferrari cela deviens un non-sens !
        Même les PHEV qui ont moins de 50 km d’autonomie en full électrique sont des pratiquement des VT…

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