L’essor des véhicules électriques et des batteries stimule la croissance des centrales électriques virtuelles d’Origin en Australie.
En Australie, la transition énergétique prend une nouvelle dimension grâce à l’essor des véhicules électriques (VE) et des batteries domestiques. Origin Energy, le plus grand fournisseur d’électricité du pays, anticipe une adoption massive des centrales électriques virtuelles (VPP), un modèle qui pourrait transformer durablement le paysage énergétique national. Ces systèmes, en connectant les foyers équipés de panneaux solaires, de batteries ou encore de véhicules électriques, permettent non seulement de réduire les coûts liés à la production et au transport de l’électricité, mais aussi de stabiliser l’un des marchés les plus volatils au monde.
Qu’est-ce qu’une centrale électrique virtuelle (VPP) ?
Une centrale électrique virtuelle est un réseau numérique qui regroupe plusieurs petites unités de production et de stockage d’énergie. Concrètement, cela signifie que des milliers de batteries domestiques, panneaux solaires et véhicules électriques peuvent être coordonnés pour agir comme une seule centrale.
- Stockage d’énergie excédentaire : les batteries domestiques stockent l’électricité produite par le solaire.
- Redistribution intelligente : l’énergie est revendue au réseau national lors des pics de consommation.
- Équilibrage du marché : le système aide à stabiliser l’offre et la demande en électricité, ce qui réduit les fluctuations de prix.
Ce modèle présente un double avantage : il permet aux ménages de rentabiliser leurs investissements en énergies renouvelables, tout en allégeant la pression sur les infrastructures nationales.
La vision d’Origin Energy
Pour Frank Calabria, directeur général d’Origin, les VPP représentent « l’une des façons les plus productives d’utiliser une base d’actifs existante ». Selon lui, l’essor des batteries domestiques et des véhicules électriques, encouragé par les incitations gouvernementales, va accélérer le mouvement.
Origin constate déjà une augmentation de 5 % du nombre d’appareils connectés à sa plateforme Origin Loop en seulement un an. Aujourd’hui, près de 400 000 équipements – allant des chauffe-eaux intelligents aux panneaux solaires, en passant par les batteries et les VE – sont intégrés à son VPP, représentant une capacité totale de 1,5 gigawatt.
Un levier majeur pour la transition énergétique
Le principal défi de l’Australie réside dans son réseau électrique, qui peine à suivre la croissance rapide des énergies renouvelables. Les projets de transmission étant coûteux et longs à mettre en place, les VPP apparaissent comme une solution immédiate et rentable.
- Réduction des coûts de transition : en exploitant les ressources déjà installées dans les foyers, il est possible de différer la construction d’infrastructures lourdes.
- Stabilité du marché : le marché australien de l’électricité est réputé pour sa volatilité. Les VPP contribuent à réduire cette instabilité en régulant l’offre en temps réel.
- Participation citoyenne : chaque foyer équipé devient un acteur de la transition énergétique, ce qui renforce l’adhésion collective.
Le rôle clé des véhicules électriques et batteries
L’essor des véhicules électriques joue un rôle décisif dans ce nouveau modèle. Leur capacité de stockage considérable peut être mobilisée pour soutenir le réseau, notamment lors des périodes de forte demande. Associés aux batteries domestiques, ces équipements transforment les foyers en véritables mini-centrales.
Un modèle énergétique prometteur
L’exemple d’Origin Energy démontre que les centrales électriques virtuelles ne sont plus une simple projection futuriste, mais une réalité en pleine croissance. En connectant des centaines de milliers de foyers et en exploitant l’essor des véhicules électriques, l’Australie trace une voie vers une transition énergétique plus rapide, moins coûteuse et plus durable. Si cette dynamique se poursuit, les VPP pourraient devenir un pilier incontournable de la stratégie énergétique mondiale.
Toutes les technologies existent pour pouvoir rouler avec sa propre électricité produite par ses propres PV pour environ 50 % des Européens.
Sauf que la mise en œuvre est évidemment freinée par le coût de l’investissement à la base… Et la faiblesse des prix des carburants qui sont historiquement peu chers depuis 1974.
Il serait important que nos hommes politiques prennent consciente de notre trop grande dépendance aux énergies fossiles… Ce n’est pas seulement une question pour les écologiques… Eux sont les nouveaux communistes, ils nous ont poussé pendant 20 années le gaz de Poutine par les installations forcées de parcs éoliens…. Au détriment du nucléaire que l’on maîtrisait à 99 %.
C’est pas vraiment nouveau comme principe ça.
@Jdg je pense ce qui est nouveau, c’est la banalisation du process de stockage… Avec la banalisation du PV partout …. Aujourd’hui, un grand parking sans ombrières photovoltaïque va devenir un non-sens.
Les EnR de tout type se banalisent et les 3/4 ne sont pas stockables… Le parc de VE n’est pas toujours là pour absorber… Les batteries tampons sont utiles pour l’automobile dans l’avenir et dans le secteur tertiaire et l’habitat.
Les Îles Insulaires, comme la Corse et la Réunion, etc. devraient pouvoir exploiter les EnR à tout moment de la journée pour les bâtiments et pour le transport… Les centrales électriques virtuelles, sont indispensables… Mais il faut les développer.