Mazda dévoile le CX-5 2026, un SUV fabriqué au Japon, malgré les tarifs douaniers américains élevés.
Le CX-5 2026 : un SUV emblématique renouvelé
Mazda relance son modèle le plus vendu aux États-Unis : le CX-5, avec une troisième génération entièrement repensée. Ce SUV compact, qui représente plus d’un tiers des ventes américaines de Mazda, revient avec des améliorations notables. Il se distingue notamment par un nouvel écran tactile de 15,6 pouces, une capacité de chargement accrue, et un design modernisé qui séduira les conducteurs urbains en quête de style, de robustesse et de transmission intégrale.
Malgré ces évolutions, le CX-5 reste exclusivement fabriqué au Japon, ce qui l’expose à de forts droits de douane aux États-Unis. Depuis le relèvement des tarifs à 27,5 % en début d’année, en raison des politiques commerciales américaines sous Donald Trump, Mazda subit de plein fouet ces mesures protectionnistes.
Des tarifs douaniers punitifs, un impact stratégique majeur
Contrairement à de nombreux concurrents, Mazda continue de dépendre largement des importations japonaises pour approvisionner le marché américain. Seul un modèle, le CX-50, est produit localement aux États-Unis, dans une usine en Alabama exploitée conjointement avec Toyota. Les deux SUV — CX-5 et CX-50 — représentaient environ 50 % des ventes américaines de Mazda en 2024.
Cette dépendance aux importations expose Mazda à une pression financière importante. En avril 2025 seulement, les droits de douane sur les exportations japonaises vers les États-Unis pourraient coûter à la marque jusqu’à 10 milliards de yens (environ 68 millions de dollars), selon son PDG Masahiro Moro.
Un positionnement haut de gamme pour se démarquer
Malgré les surcoûts, Mazda n’envisage pas de hausse significative des prix pour le CX-5 2026. Le modèle 2025 démarre à 30 190 $, et la nouvelle version pourrait connaître une légère augmentation, selon Stefan Meisterfeld, vice-président de la planification stratégique de Mazda North America. Mazda préfère absorber les coûts plutôt que de risquer une perte de compétitivité.
Avec son design extérieur rafraîchi et ses finitions intérieures plus premium, le CX-5 reste une alternative assez raffinée sur un marché dominé par des SUV comme le Toyota RAV4 ou le Honda CR-V. Mazda mise aussi sur la demande constante pour ce modèle, notamment en visant 450 000 ventes annuelles aux États-Unis en 2025, contre 424 382 l’an dernier.
Une transition vers l’hybride et une stratégie à deux SUV
Le CX-5 de troisième génération conservera le moteur 2,5 litres de 187 chevaux de son prédécesseur, mais abandonnera l’option essence turbocompressée. Mazda prévoit une motorisation hybride essence-électrique dès 2027, afin de s’adapter aux exigences environnementales et aux attentes des consommateurs.
Le CX-50, quant à lui, reste l’alternative robuste et « outdoor » au CX-5. Les deux modèles partagent un gabarit et un positionnement tarifaire proches, mais Mazda préfère une concurrence interne plutôt que de perdre des parts de marché au profit d’autres marques. D’après Edmunds.com, le principal concurrent du CX-5 est le CX-50, preuve que la stratégie des deux modèles semble efficace.
Entre innovation et incertitude commerciale
En lançant son CX-5 2026, Mazda propose un SUV compact plus haut de gamme, conçu pour répondre aux exigences du marché américain tout en maintenant une production 100 % japonaise. Si les tarifs douaniers compliquent sa rentabilité, la marque reste confiante dans le potentiel de croissance de ce modèle capital, tout en préparant l’avenir avec une version hybride prévue pour 2027.
Crédit illustration : Mazda.
Le modèle actuel était vraiment agréable, et les dernières Mazda ont ce coté haut de gamme qui en font de vraies affaires.
Cette nouvelle version est vraiment jolie.
Quand a l’écran tactile, je trouvais le systeme de molette plutot agréable, et n’étant pas fan de la mode actuelle du zéro bouton, le coté analogique me plaisait. Mais je comprend la position de Mazda et ce changement de cap…
Etonnant de la part de Mazda de basculer vers le tout tactile alors qu’il y a eu des sondages montrant que beaucoup détestent ça, surtout pour les fonctions de base comme la gestion de l’air/clim. Ce n’est pas intuitif et oblige à quitter la route des yeux. Beaucoup de marque reviennent en arrière de ce point de vue là.
Mazda prônait son modèle sans écran tactile et avec molette comme plus efficient et correspondant aux souhaits de sa clientèle. Ce changement est d’autant plus curieux, sans doute une question d’économies.
Pour le reste la marque a du mal à faire évoluer son style.