Le ralentissement des politiques électriques en Europe et aux États-Unis renforce l’avance des constructeurs automobiles chinois.
Le recentrage stratégique opéré aux États-Unis et en Europe sur le marché automobile pourrait avoir des conséquences majeures sur l’équilibre mondial de l’industrie. En revenant partiellement sur leurs ambitions en matière de véhicules électriques, ces deux régions laissent entrevoir un espace que les constructeurs chinois semblent prêts à occuper. À l’heure où la transition énergétique repose largement sur l’électrification des motorisations, ces décisions interrogent la capacité des acteurs occidentaux à rester compétitifs face à une industrie chinoise déjà bien engagée.
Des signaux politiques et industriels défavorables à l’électrique
Deux annonces récentes ont marqué un coup d’arrêt symbolique pour les perspectives des voitures électriques en Occident. D’une part, la Commission européenne a renoncé à une interdiction stricte des véhicules à moteur thermique à l’horizon 2035. D’autre part, Ford Motor Co. a annoncé la prise en charge de 19,5 milliards de dollars de coûts liés à l’abandon d’une part significative de sa stratégie dédiée aux véhicules électriques. Ces décisions traduisent un certain essoufflement des politiques de soutien à l’électromobilité, tant sur le plan réglementaire qu’industriel.
Selon Daniel Kollar, responsable de la pratique automobile et mobilité chez Intralink Group, ce contexte rend de plus en plus évident l’écart qui se creuse entre la Chine et les marchés américain et européen. Les analystes de BloombergNEF estiment que les ventes mondiales de voitures électriques à batterie et hybrides rechargeables atteindront 25,4 millions d’unités en 2026, dont environ les deux tiers seraient réalisés en Chine. Cette dynamique souligne le poids croissant du marché chinois dans la transition vers des motorisations alternatives.
L’Europe et les États-Unis face à une croissance en berne
Aux États-Unis, les perspectives apparaissent particulièrement incertaines. BloombergNEF anticipe une chute de 30 % des ventes de véhicules hybrides rechargeables au dernier trimestre de l’année, un niveau historiquement bas depuis 2022. Pour l’année suivante, la croissance devrait être quasi nulle, pénalisée par la suppression des crédits d’impôt fédéraux et par un assouplissement des normes de consommation de carburant et d’émissions polluantes. Ce contexte réduit l’attractivité des véhicules électrifiés pour les consommateurs et fragilise la filière industrielle.
En Europe, la situation est plus contrastée. Le continent reste un marché stratégique pour les marques chinoises de véhicules électriques, qui y recherchent à la fois des volumes et des marges supérieures à celles de leur marché domestique, marqué par une concurrence intense et une guerre des prix. Malgré la dilution de l’interdiction des moteurs thermiques et la baisse des incitations publiques, les constructeurs chinois disposent encore d’un avantage compétitif, selon Yale Zhang, directeur général d’Automotive Foresight.
Les constructeurs chinois, entre avantages technologiques et défis internes
Les groupes chinois comme BYD ou Xiaomi multiplient les avancées en matière de technologies embarquées, de systèmes avancés d’assistance à la conduite et de solutions de recharge ultra-rapide. Le prix demeure toutefois l’un de leurs atouts majeurs. BYD a ainsi lancé en Europe la Dolphin Surf, une berline compacte 100 % électrique proposée à moins de 23 000 euros, un positionnement difficile à concurrencer pour de nombreux constructeurs européens.
Colin McKerracher, responsable des transports propres chez BloombergNEF, souligne une certaine lenteur d’exécution chez les industriels européens, mise en évidence par l’expansion internationale rapide des marques chinoises. Pour Yale Zhang, l’assouplissement des objectifs européens risque même d’encourager une forme de complaisance industrielle.
Les constructeurs chinois ne sont cependant pas exempts de difficultés. Le ralentissement de la demande intérieure, l’intensification de la concurrence et une surveillance réglementaire accrue pèsent sur leurs performances. Les ventes totales de BYD ont reculé sur trois mois consécutifs, tandis que les autorités chinoises cherchent à encadrer les pratiques de prix et à améliorer les délais de paiement des fournisseurs. Malgré ces contraintes, l’absence de modèles compétitifs en provenance d’Europe ou des États-Unis pourrait laisser à la Chine une position dominante sur des marchés émergents comme l’Amérique du Sud, le Moyen-Orient ou l’Asie du Sud-Est.
Notre avis, par leblogauto.com
Les hésitations européennes et américaines en matière de politique automobile affaiblissent la cohérence de la transition vers l’électrique. Les constructeurs chinois bénéficient d’un avantage structurel, à la fois technologique et tarifaire, qui s’accentue avec le ralentissement occidental. Si ces tendances se confirment, le centre de gravité de l’industrie automobile électrique pourrait durablement se déplacer vers l’Asie. Le risque est réel de voir certains marchés internationaux échapper aux acteurs historiques faute de stratégie claire et continue.
Crédit illustration : Xiaomi.

Ben non cela veut tout simplement dire que la recherche et le développement sera payé par l’Etat chinois et ses entreprises satellites et que les constructeurs européens ou américains copieront. Les plus exposés restant BMW, VW, Mercedes et Audi qui plaident pour le moteur thermique et n’ont plus les moyens de rester sur le Marché chinois.
Encore un complot…….
D’accord mais lequel ? Avant on nous disait que les subventions à l’électrique en UE allaient dans la poche des constructeurs chinois et maintenant leur arrêt aide les constructeurs chinois. C’est un complot dans le complot !
Arrêter de faire chier avec votre transition écologique ! Si ça avait été l’avenir on aurait pas laisser détruire toute notre filière du nucléaire il y a 20 ans !? Ils ont démonté les filiales et l’industrie, jusqu’à détruire la filière de formation d »ingénieur nucléaire et on en voit aujourd’hui le résultat ! Une belle preuve de vision à long terme et des centaines de milliard de perdu et d’années de recherche jeté par les fenêtres !
Vous avez ouvert les portes à la Chine, une transition en douceur aurait trouver ces adeptes, petit à petit sans forcer la main en commençant par les villes mais non, vous avez voulu l’imposer par la force ! Aujourd’hui l’europe est à l’agonie technologiquement et financièrement et isolé u reste du monde !
Je n’ai qu’un mot ! Bien fait !
On a du mal à comprendre… Les constructeurs occidentaux ralentissent sur leurs investissements dans les VE car le marché est plus faible que prévu et donc les constructeurs chinois vont profiter de l’avantage. L’avantage d’investir dans un marché qui ne décolle pas ?
D’autre part, les avantages technologiques des constructeurs chinois sont franchement de l’ordre du mythe, entre efficience médiocre, informatique embarquée souvent ratée, et tenue de route pataude. Les prix, eh oui BYD a dû par exemple faire des ristournes à 2 chiffres pour vendre, après avoir essayé avec un aveuglement tout asiatique de se positionner dans le premium sans en offrir le minimum attendu.
Nous verrons ce qui va arriver dans les 5 prochaines années. Les clignotants sont à l’orange sur le marché national chinois : surproduction, méventes, fin des subventions.
Le problème c’est surtout chez nous ou l’Europe, pour ne pas avouer avoir poussé bêtement des objectifs inatteignables, fait en réalité semblant de reculer: Entre carburants synthétiques qui sont une façon de faire exploser les coûts de ce qui restera de thermique et un objectif de 90% de réduction des émissions de CO2 dont on ne voit pas comment il peut être atteint sans une très large électrification, le problème est largement inchangé et ouvre toujours un boulevard aux chinois au lieu de le fermer, avec la circonstance aggravante qu’aux US on n’a pas fait dans la 1/2 mesure donc le déversoir à chinoiseries contraignantes (autonomie, temps du « plein ») dépassant allègrement 2T s’intensifiera encore selon les plans d’opportunité qu’on leur fournit pour qu’ils nous fassent la nique.
Il eu fallu démarrer prudent en ne bonussant que des citadines, le temps que cela progresse vers une densité énergétique des batteries qui arrive en ordre de grandeur à la moitié d’un carburant (pour tenir compte du différentiel de rendement), permettant alors de passer de manière crédible à l’échelle tout en améliorant la qualité de l’air en ville.
L’écologisme est une pulsion suicidaire de peuples nihilistes.
Tous ceux qui arguent de l’écologisme visent la destruction. Ce n’est pas une erreur mais le but véritable.
Une fois que ‘on a bien compris et médité cela, tout s’éclaire.
L’écologisme est une pulsion suicidaire de peuples nihilistes.
Tous ceux qui arguent de l’écologisme visent la destruction. Ce n’est pas une erreur mais le but véritable.
Une fois qu’on a bien compris et médité cela, tout s’éclaire.