La hausse des importations de voitures d’occasion au Pakistan menace Toyota et les constructeurs locaux malgré une reprise du marché.
Un marché automobile pakistanais en mutation
Le marché automobile pakistanais traverse une phase de transformation majeure. Alors que la demande reprend grâce à une baisse des taux d’intérêt et de l’inflation, une nouvelle tendance inquiète les constructeurs locaux : l’explosion des importations de voitures d’occasion. Selon Indus Motor Co., la coentreprise de Toyota Motor Corp. au Pakistan, ces importations représentent désormais une « menace sérieuse » pour l’industrie nationale.
Entre juin 2023 et juin 2024, 40 000 à 45 000 véhicules d’occasion importés ont pénétré le marché, soit près d’un tiers du total. En comparaison, ces importations ne représentaient que moins de 10 % en 2023. Cette croissance fulgurante change l’équilibre concurrentiel, fragilisant la position des fabricants automobiles locaux.
Toyota alerte sur la montée des voitures importées
Ali Asghar Jamali, directeur général d’Indus Motor Co., a souligné dans une récente déclaration que la concurrence des voitures d’occasion importées risque de limiter les bénéfices des constructeurs implantés au Pakistan. Ces importations, souvent moins chères, séduisent une clientèle en quête d’accessibilité, mais mettent à mal la production nationale et l’investissement industriel.
Malgré cette menace, Jamali reste optimiste quant aux perspectives à moyen terme. Selon lui, la baisse des taux d’intérêt, le recul de l’inflation et la popularité croissante des véhicules hybrides et électriques devraient soutenir la demande domestique.
Une reprise fragile de la production locale
Après une période de ralentissement économique marqué, le secteur automobile local montre pourtant des signes de reprise. D’après les données de la Pakistan Automotive Manufacturers Association (PAMA), les ventes de voitures de tourisme et de véhicules utilitaires légers ont bondi de 43 %, atteignant près de 148 000 unités sur l’année jusqu’en juin 2024.
Ce rebond témoigne d’un retour de la demande intérieure. Toutefois, l’essor rapide des importations de véhicules d’occasion risque de brider cette dynamique et de détourner les acheteurs potentiels vers des solutions plus abordables venues de l’étranger.
Le rôle du FMI dans l’ouverture aux importations
Un élément clé derrière cette montée des importations est lié aux conditions imposées par le Fonds monétaire international (FMI). Dans le cadre d’un programme de prêt de 7 milliards de dollars destiné à aider le Pakistan à surmonter sa crise économique, le pays a dû assouplir certaines restrictions commerciales, dont celles portant sur l’importation de voitures d’occasion.
Bien que cette mesure ait permis un accès plus large aux véhicules étrangers, elle a aussi généré une pression accrue sur l’industrie automobile nationale.
Vers un encadrement plus strict des importations ?
Conscients des risques pour l’économie locale, certains responsables gouvernementaux envisagent d’instaurer de nouveaux prélèvements sur les voitures importées. Ces mesures auraient pour objectif de freiner l’afflux de véhicules étrangers tout en respectant les exigences du FMI.
Si elles sont mises en place, ces taxes pourraient rééquilibrer le marché en favorisant à nouveau la production nationale, notamment celle de Toyota et de ses partenaires locaux.
Un avenir incertain pour l’industrie automobile pakistanaise
Le secteur automobile du Pakistan se trouve à un tournant stratégique. D’un côté, la reprise des ventes locales et l’émergence de nouvelles technologies — hybrides et électriques — offrent des perspectives de croissance. De l’autre, l’arrivée massive de véhicules d’occasion importés menace de ralentir les investissements et de fragiliser l’écosystème industriel du pays.
Pour Toyota et les autres constructeurs locaux, l’enjeu est double :
- S’adapter à une concurrence internationale accrue.
- Investir dans des véhicules plus accessibles et écologiques pour séduire un marché en pleine mutation.
L’avenir dépendra largement des décisions gouvernementales concernant la régulation des importations, mais aussi de la capacité des constructeurs à innover et à répondre aux nouvelles attentes des consommateurs pakistanais.
Crédit illustration : Toyota.

République Islamique du Pakistan , ou le président ne peut être que musulman … pays préféré de ben Laden …. , les taxes sur les voitures neuves importées sont de 35% , en occasion de 20%.
Le salaire minimum est de 95 dollars / mois , moyen 125 dollars / mois.
Le but de Toyota est d’envahir l’Océanie avec du salarié pas cher…..
En août 2024, Toyota Indus a commencé à exporter des modèles Corolla Cross, Hilux et Fortuner vers les pays Océaniens ….. il serait temps que la France , l’Australie etc etc impose des taxes de 100 ou 200 ou 300% sur de l’importation Pakistanaise de Toyota .
— On ne va pas pleurer sur le sort de Toyota au Pakistan —