Ecarx veut réduire sa dépendance à la Chine et renforcer sa présence mondiale, malgré les tensions sino-américaines qui freinent son expansion.
Ecarx Holdings Inc., acteur de l’électronique automobile associé à Geely et coté au Nasdaq, entreprend une évolution stratégique majeure. Dans un contexte où les tensions commerciales et technologiques entre les États-Unis et la Chine compliquent les ambitions internationales des entreprises asiatiques, la société cherche à réduire la place de la Chine dans son modèle économique. Cette réorientation vise à favoriser une implantation plus équilibrée sur les marchés mondiaux, en particulier en Europe et en Amérique du Nord, où les équipements automobiles, les logiciels embarqués et les systèmes de capteurs sont devenus des leviers de compétitivité cruciaux.
Une stratégie pour s’éloigner du marché chinois
Fondée par Li Shufu, président de Zhejiang Geely Holding Group, Ecarx entend diminuer significativement la part de ses revenus issus de la Chine. Aujourd’hui évaluée à environ 80 %, cette proportion devrait être ramenée à près de 50 % d’ici 2030. Shen Ziyu, directeur général de la société, souligne que l’objectif est clairement de ne plus être identifié comme un fournisseur chinois, mais comme un acteur global de la technologie automobile. Selon lui, l’exportation de technologies et de produits basés sur la donnée issus de Chine vers les États-Unis est devenue difficile, remettant en cause les modèles traditionnels d’expansion.
Une montée en puissance en Europe pour rééquilibrer les activités
Ecarx s’appuie déjà sur une structure bicéphale, avec des sièges à Shanghai et Londres, mais souhaite renforcer de manière décisive son implantation européenne. L’entreprise prévoit ainsi de multiplier par cinq ses effectifs sur le continent dans les trois prochaines années, pour atteindre 500 salariés, puis 1 000 personnes d’ici la fin de la décennie. Cette croissance vise à soutenir le développement de solutions électroniques automobiles destinées aux constructeurs internationaux, dans un contexte où la demande en systèmes d’infodivertissement, en modules de connectivité et en technologies d’aide à la conduite est en plein essor.
Malgré ces efforts, les origines chinoises de la société continuent de peser sur son attractivité internationale. La performance de son action en témoigne : la valeur du titre a chuté d’environ 16 % cette année, s’établissant désormais sous les 2 dollars, très loin des 10 dollars observés trois ans plus tôt. Une telle baisse reflète notamment les inquiétudes des investisseurs face au climat géopolitique pesant sur les fabricants d’équipements électroniques liés à des groupes chinois.
Une fusion en préparation pour réduire l’exposition chinoise
Afin de limiter la part du capital détenue par des acteurs chinois et de rassurer les régulateurs américains, Ecarx serait en discussions avancées pour fusionner avec une entreprise de capteurs automobiles également cotée au Nasdaq. Selon des sources proches du dossier, cette opération créerait un ensemble générant environ 2 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici 2027. En émettant de nouvelles actions dans le cadre de la fusion, la société verrait mécaniquement la participation chinoise se réduire, facilitant ainsi l’accès à des marchés sensibles comme les États-Unis.
Cette restructuration capitalistique serait un moyen pour Ecarx de renforcer sa légitimité auprès des constructeurs automobiles nord-américains et européens, qui dépendent de plus en plus de fournisseurs capables de garantir une conformité réglementaire stricte dans la gestion des technologies de bord. Interrogé sur ce projet, Shen Ziyu n’a toutefois pas souhaité commenter les discussions en cours.
Notre avis, par leblogauto.com
La stratégie d’Ecarx illustre les difficultés croissantes rencontrées par les entreprises technologiques chinoises sur les marchés occidentaux. La volonté de réduire l’exposition au marché chinois apparaît comme une réponse pragmatique au contexte géopolitique actuel. L’expansion en Europe et la possible fusion avec un autre acteur du secteur pourraient offrir un nouveau souffle à la société. Reste à savoir si ces efforts suffiront à regagner la confiance des marchés financiers et des partenaires industriels.
Crédit illustration : Ecarx.

C’est un peu , beaucoup , une action poker ou casino , ce matin = 1,850 USD
La perte sur 3 ans = – 81,61 % …..
1 jour +5,71 % — 1 semaine +9,47 % — 1 mois – 26,00 % —- 3 mois + 14,20 % — 6 mois + 18,59 % Année en cours – 12,32 % — 1 an – 7,50 % —- 3 ans – 81,61 %
Le deuxième actionnaire de Ecarx est Baidu inc qui lui a perdu : – 46,37 % sur 10 ans……
Sinon tout va bien en Chine.