BYD place l’Espagne en tête pour implanter sa troisième usine européenne et renforcer sa stratégie de production locale en véhicules électriques.
Une stratégie industrielle ciblée pour renforcer l’ancrage en Europe
Le constructeur automobile chinois BYD, en pleine expansion sur le marché européen des véhicules électriques, a placé l’Espagne en tête de liste pour y implanter sa troisième usine européenne, selon des sources proches du dossier citées par Reuters. Ce projet s’inscrit dans une stratégie globale d’implantation industrielle locale visant à répondre à la demande croissante sur le Vieux Continent tout en limitant l’exposition aux barrières douanières de l’Union européenne.
L’Espagne, deuxième producteur automobile d’Europe, se présente comme un candidat de choix pour le constructeur asiatique, grâce à ses coûts de fabrication compétitifs et à la disponibilité d’un réseau d’énergie propre. L’information, bien que non confirmée officiellement par BYD ni par le ministère espagnol de l’Industrie, marque une nouvelle étape dans l’expansion du groupe après les projets déjà lancés en Hongrie (en cours de construction) et en Turquie (prévue pour 2026).
Selon Alberto De Aza, directeur de BYD pour l’Espagne et le Portugal, l’infrastructure industrielle espagnole et le coût attractif de l’électricité font du pays une plateforme idéale pour développer une nouvelle base de production. Il convient toutefois de souligner qu’aucune décision finale n’a encore été prise, et qu’un accord définitif devra être validé par les autorités de régulation chinoises. D’autres pays, comme l’Allemagne, ont été étudiés, mais les coûts élevés de la main-d’œuvre et de l’énergie ont freiné leur attractivité aux yeux du groupe.
Une ambition : produire tous les véhicules européens localement
L’objectif stratégique de BYD est clair : produire l’ensemble de ses véhicules électriques destinés à l’Europe directement sur le continent d’ici trois ans. Une telle implantation permettrait non seulement de réduire les coûts logistiques, mais aussi d’éviter les droits de douane potentiels liés aux tensions commerciales entre l’UE et la Chine.
Le constructeur connaît une croissance rapide sur le marché européen. Entre janvier et août 2025, ses ventes ont bondi de 280 % par rapport à la même période en 2024. Cette progression a été appuyée par une offre combinant véhicules électriques à batterie (BEV) et hybrides rechargeables (PHEV), répondant à une large palette de besoins et de préférences chez les consommateurs européens.
Parallèlement, BYD a procédé à une réorganisation de ses opérations en Europe, notamment en recrutant de nouveaux cadres et en élargissant son réseau de distribution. Ces efforts visent à soutenir la montée en puissance des ventes sur un marché encore dominé par des constructeurs historiques comme Volkswagen, Stellantis et Renault.
Le contexte politique joue également en faveur de l’Espagne. L’année dernière, le pays s’est abstenu lors d’un vote européen sur l’imposition de droits de douane aux véhicules chinois, contrairement à d’autres États membres. Cette neutralité diplomatique, combinée à un plan gouvernemental de 5 milliards d’euros destiné à soutenir l’électrification de l’industrie automobile, renforce l’attractivité du pays pour les constructeurs internationaux. Ce plan a déjà attiré d’autres groupes majeurs comme Volkswagen, Chery et CATL.
Notre avis, par leblogauto.com
La désignation de l’Espagne comme favorite pour accueillir la troisième usine européenne de BYD illustre une stratégie industrielle structurée, centrée sur la production locale pour contourner les barrières commerciales. Le choix du pays s’appuie sur des critères économiques, énergétiques et politiques solides. Si la décision finale reste en suspens, l’intérêt croissant de BYD pour l’Espagne reflète le poids croissant du pays dans la transition vers la mobilité électrique en Europe. Ce projet pourrait marquer un tournant pour la présence industrielle chinoise sur le continent.
Crédit illustration : leblogauto.

Mais que d’investissements dans l’UE ! C’est bien, et cela souligne que l’UE n’est pas aussi impuissante que certains le disent.
Paraît-il que BYD explose les ventes, il va falloir que cela se traduise enfin sur les listes de voitures les plus vendues dans l’UE.
pas pressé de voir les BYD bien se vendre ici
Bah, j’en croise de temps en temps. C’est assez difficile de les reconnaître, le design est vraiment passe partout, contrairement aux MG qu’on reconnait très bien.
Je ne crois pas vraiment à une invasion de cette marque, les prestations et les prix sont dans la moyenne : il n’y a pas d’effet d’aubaine comme pour MG
Ventes en Chine septembre 2025
1er BYD 313,167 : – 15.5%
2eme Geely 186,398 : + 62.3%
7eme Tesla 71,525 : – 0.9%
78eme Peugeot 953 bagnoles : – 44.7% !!!!!
Sur 1 an : BYD fait – 0.5% , Geely fait : + 85.6% …… BYD bide bide a du mal en Chine.
Par modèles:
1 Wuling Hongguang MINI EV 51,743 + 78.9%
2 Tesla Model Y 51,173 + 6.2%
3 Geely Xingyuan 48,080 + 4708.0% !!!!!!!!!!
4 BYD Qin PLUS 39,132 + 0.7%
5 Nissan Sylphy 33,323 – 0.2%
https://bestsellingcarsblog.com/2025/10/china-wholesales-september-2025-leapmotor-xiaomi-xpeng-at-all-time-high-market-up-12-4/
Des BYD espagnoles … C’est un moindre mal !
Si cela peut donner de l’emploi pour la fabrication et également les sous-traitants… Qui peuvent être français !?
Après, j’espère qu’elles ne vont pas écraser nos Renault and co et Stellantis.
22 mai 2024
BYD propose un salaire de base de 2 490 yuans (environ 320 euros), ce qui coïncide avec le salaire minimum dans la province de Jiangsu…… ce qui est un salaire communiste décent.
Pour les équipementiers Français payant leurs salariés une Grosse Fortune , c’est rapé….
Des salariés chinois ont fait grève chez BYD
https://www.automobile-propre.com/articles/greve-chez-byd-des-salaries-chinois-protestent-pour-de-meilleures-conditions-de-travail/
Merci @XXX pour l’info.
Intéressant.
Je viens de le recycler parmi mes proches amis sur Whatsapp. 😉
SGL : c’est un moindre mal mais c’est un coup de poignard dans le coeur de l’europe. N’oublions pas que pour quelques emplois ça procédera à des transferts de milliards d’euros vers la Chine. Exactement le modèle apple : designed in California, made in China : quel pays s’enrichit vraiment ?
D’accord @amiral, c’est vrai !
Mais cela reste un moindre mal… Tout comme les 21 % de Leapmotor chez Stellantis …. Comme la future Twingo très Chinoise… Sont des moindres maux !
Mais les Ayatollahs pro voiture à pétrole ont comme argument principal… Ils n’ont pas tort… Que les VE sont trop chères !
ET retarde leur apparition est sabordant les initiatives des constructeurs européens… Comme si l’avenir de la voiture européenne serait le 100 % VT.
C’est effectivement un jeu dangereux, faire avec les Chinois… Mais on a le choix ?
Je rêve d’un Airbus des VE en Europe…
N’oublions pas qu’Airbus n’a vendu zéro avion de décembre 1975 et mai 1977, soit durant 18 mois… Ça a été une longue traversée du désert.
Alors le non-succès au début des gigafatorys en Europe peuvent être considéré comme normal et logique !
@Panama : il y a qq années il y a eu un reportage d’une antenne régionale de FR3 dans le nord.
Un entrepreneur chinois venait de racheter une usine en faillite (qui produisait je ne me souviens pas quoi).
Le mec ne parlait pas un broc de français. Interrogé par le journaliste sur pourquoi investir ici et s’il connaissait le coin, il a bêtement répondu que non.
Mais qu’il fallait bien que les Français continuent de gagner de l’argent pour acheter ce qu’il produisait en Chine et faisait sa fortune.
En gros, l’usine sauvée paumait de l’argent, mais lui en faisait gagner bien plus à l’export.
Et les produits de cette usine ? Il s’en fichait…
Dans le même genre, on a TotalEnergies qui à l’époque de feu Christophe de Margerie expliquait qu’ils conservaient des raffineries déficitaires en France (et qqch comme 30 000 salariés dans le pays) car il fallait bien que les gens puissent acheter les produits Total 🙂
BYD fait pareil…et cela permet de contourner les taxes…
Toyota a fait pareil remarquez…
Mais aussi
Mc Cormick, Saint Dizier, 2800 personnes en 82, de faillite en faillite et revendu en revendu pour finir en 2011 chez un chinois (130 000 salariés dans le monde) avec environ 200 salariés et un panier de promesses.
Ça a fini avec 35 personnes en 2020 et le savoir faire de la boite automatique pour tracteurs partie en Chine, ce qui était peut être le premier but.
C’est bien la politique de Trump !? Hein ?
Enfin, adapté pour l’Europe, bien sûr !
Suivant les domaines, les importations de produits chinois auraient diminué de 17 à 30 % vers les USA … Au détriment d’une augmentation de 8 % vers l’Europe.
L’Europe, reste l’idiot du village du monde encore !?