Résultats S1 2025 : Renault sur des bases solides, merci de Meo

François Provost est le nouveau DG de Renault
Crédit Renault

En quelques années, Luca de Meo a relancé le groupe Renault avec le plan Renaulution. Dans la continuité, François Provost, l’un des artisans de ce plan, est désormais à la tête de la Direction générale. De bonne augure au vu des résultats de Renault sur le 1er semestre 2025.

Déjà, le chiffre d’affaires du Groupe ressort à 27,6 milliards d’euros. C’est +2,5 % par rapport au 1er semestre 2024 et +3,6 % à taux de change constants. Le CA de l’Automobile est de 24,5 milliards d’euros, soit +0,5 % par rapport au 1er semestre 2024 et +1,6 % à taux de change constants.

Il en ressort une marge opérationnelle du Groupe à 1,7 milliard d’euros. Cela donne une marge de 6,0 % du chiffre d’affaires du Groupe. En revanche, la marge opérationnelle de l’automobile est de 1,0 milliard d’euros. Ici, cela ne représeente que 4,0 % du chiffre d’affaires de l’Automobile. Insuffisant pour satisfaire la finance souvent. Le résultat net est de 0,5 milliard d’euros hors impacts Nissan.

D’ailleurs, les impacts Nissan ne sont pas réjouissants. On le savait : -11,6 milliards d’euros dont -2,3 milliards d’euros en contribution des entreprises associées et -9,3 milliards d’euros de perte non cash liée à l’évolution du traitement comptable de la participation de Renault Group dans Nissan. Le rééquilibrage des participations croisées de Renault et Nissan coûtent cher à Renault.

Les nouveautés de 2024 et 2025 portent leurs fruits

Outre la performance financière, Renault affiche des performances commerciales correctes, voire mieux. En Europe, le groupe Renault est numéro 2 si on additionne les VP et les VUL. La Renault Clio truste la place de numéro 1 du groupe. Cela peut expliquer en partie une marge de l’automobile relativement faible. En effet, les véhicules citadins ont des marges plus faibles que les gros véhicules équipés et/ou avec motorisation puissante (PHEV, etc.).

La marque Dacia en Europe est dans le top 10 des marques les plus vendues. Surtout, la Sandero reste le véhicule particulier le plus vendu tous canaux confondus et le Duster 1er SUV vendu à clients particuliers. Dacia performe énormément sur le canal particulier. Quant à Alpine, les ventes en hausse de 85 % par rapport au 1er semestre 2024.

Dans le plan Renaulution, il y a des lancements à même de redynamiser les ventes. Ainsi, le portefeuille de commandes en Europe équivaut à 2 mois de ventes prévisionnelles. Il est regonflé grâce au soutien de ces nouveaux lancements. Enfin, les stocks totaux s’élèvent à 530 000 unités au 30 juin 2025.

Une fin d’année 2025 meilleure encore

Pour la nouvelle Direction, le groupe Renault peut viser une marge opérationnelle du Groupe autour de 6,5 % à la fin de S2 2025. Le free cash-flow (flux de trésorerie disponible) devrait être compris entre 1,0 et 1,5 milliard d’euros. Cela sera possible grâce à des volumes supérieurs sur le second semestre 2025. Les derniers lancements devraient monter en puissance commerciale.

Côté financier, le groupe continuera sa gestion stricte des coûts. Malheureusement, Renault ne maîtrise pas tout. C’est par exemple le cas de l’hyperinflation argentine, ou la dévaluation du real brésilien et de la livre turque. Des taux de change qui coûtent cher là encore.

Selon Provost, les fondamentaux établis par le plan Renaulution sont bons et produisent leurs effets. On verra à la fin de l’année 2025 ce qu’il en sera. Il en va de la crédibilité de l’arrivée de François Provost à la tête du groupe Renault.

(9 commentaires)

  1. Bonne chance à Renault. C’est une marque historique
    Le clé sera l’investissement et le positionnement stratégique mais je n’invente rien
    Renault a encore une solide clientèle dans des marchés clés : Brésil, UE et Turquie (3eme) (France, Italie, Allemagne, Espagne), GB, Maroc, Roumanie.
    Renault a des positions solides en Roumanie. Maroc. Ils ont perdu du terrain au Mexique, Argentine. La concurrence sera rude et compliquée en Asie du sud est, Inde, Amérique latine. Le Maroc et la Turquie bien que des clientèles et investissements importants ne doivent pas être pris pour des acquis indiscutables même si leur part est élevé (Renault à 30% de parts de marchés en Roumanie et Maroc, le Maroc c’est 40 millions d’habitants, eauivalent au 5 ème pays UE en habitants. Et leur gouvernement veut électrifier.

    D’où la priorité d’une vision qui intègre à la fois un investissement solide (quel marché être présent ou développer sa présence et sous quel forme) et une vision stratégique (pragmatisme partenariat pour les marchés plus complexes)
    Le renaulution n’est pas que technologique, je pense qu’elle doit être culturelle
    La capitalisation basse de Renault n’est pas rassurante mais le groupe peut reposer sur une base solide (soutient direct et indirect)

  2. renault-nissan la grande déception …
    On a l’impression qu’il y a plus de synergies depuis la fin de l’alliance

  3. Il y a aussi alpine
    il y a du potentiel si c’est bien exploité.
    Renault a le savoir faire pour faire d’alpine une réussite

    1. Ce que fait Alpine en ce moment est presque remarquable pour le moment, avec ses modèles… Enfin une vraie gamme !
      Sauf que déjà miser sur (presque) 100 % VE… C’est 10 ans trop tôt !
      Comment boire un âne qui n’a pas soif ??
      Chez Stellantis, Lancia, Alfa, DS, etc. Font marche arrière sur le 100 % VE …. Attention, je ne dis pas qu’ils renoncent… Heureusement que non… Il faut rentabiliser les investissements colossaux… Et le marché aura certainement bien changé d’ici 2030.

      1. D’où l’intérêt d’avoir de solides groupes hybrides rechargeables entre temps.
        C’est la qu’intervient le partenariat renault-Geely et leur division Horse.
        Si la synergie prend sur les hybrides, c’est une bonne opération pour Renault qui peut lui permettre de baisser ses coûts tout en investissant sur des secteurs plus risquées.

        Miss il faudra que tout le monde joue le jeu et que les technologies Geely : meilleurs hybrides rechargeables au monde visiblemennt) puissent profiter à Renault d’une façon ou d’une autre.
        Ça ouvre des perspectives moins anxiogènes même si la prudence est de mise.

        A la rédaction : creusez un peu le partenariat Renault Geely.

      2. le timing semble bon l’électrique est à 24% de pdm en europe, bien plus dans les pays à fort pouvoir d’achat, je suis certain que la A290 va cartonner (bien plus sexy que la mini ou les smart). Le problème c’est qu’on se rend compte que les acheteurs de voitures très haut de gamme veulent du thermique : il semble que la mécanique noble fasse partie du cahier des charges (flop ou semi flop des model S plaid, audi gt, porsche taycan, maserati electrique, dodge challenger daytona EV). C’est surprenant, et il se passe la meme chose sur les motos toutes gammes confondues (en europe, pas en asie évidement), contrairement aux scooters qui cartonnent en électrique

        1. En moto, les pb d’autonomie sont encore pire qu’en auto pour l’électrique. Et inutile de dire qu’en poids, il va être difficile de pousser le bouchon comme en auto car toute petite perte d’équilibre à l’arrêt/faible allure signifierait se faire écraser par 500kg.

          Si les scooters électrique cartonnent, c’est surtout car c’est devenu le seul moyen d’avoir le stationnement 2 roues restant (pour l’instant, car tout comme ceux qui ont acheté un VE pour les ZFE se prennent les ZTL, après que côté bagnole la stationnement gratuit ait été supprime, ceux qui avaient les moyens et ont investi ne sont pas certain du retour sur investissement) gratuit dans de villes avec une mairie de khmers verts comme Paris… et que cela reste vivable au quotidien vu les km en jeu.

          Mais tout ce qui dépasse un équivalent 125 voir 250 hors scooters (CQFD: que du « bidet à roulettes » => utilitaire pur) ne décolle pas. Kawasaki a proposé une moto elec équivalent 125 (cad idem majorité des scoot vendus) l’année dernière et a dû les brader à partir du printemps dernier. Idem pour, plus gros, une hybride: Bradée aussi et même ainsi elles ont traîné en concession.

          Et à ce facteur poids plus problématique en 2 roues s’ajoute tout comme en voiture HdG la recherche d’un plaisir mécanique qu’un mixer ne donne pas.

          1. Depuis le début des années 2010, je trouve aberrants de voir des scooters thermiques dans n’importe quelle ville du monde… Pour les équivalents des moins de 250 cc.
            C’est un standard en Chine depuis le début des années 2000.

  4. J’ai vu un collègue motard passer à l’électrique avant le covid … Donc il y a plus de 5 ans déjà , il en était tres content déjà à l’époque.
    J’imagine que la même chose existe maintenant beaucoup mieux !?
    … Surtout que les motos thermiques ne brillaient (avant les années 2020) pas pour leur autonomie ?

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