Le constructeur allemand Mercedes a annoncé avoir vendu l’intégralité de sa participation dans le japonais Nissan. Et ce, malgré l’énorme moins value qui va avec. Nouveau signe de crise chez Nissan ?
1,5 milliard d’euros envolés
Mercedes-Benz, via son fond de pension, avait pris 3,8 % de Nissan à l’époque où l’Alliance Renault-Nissan était au beau fixe et que Daimler avait des partenariats avec Renault pour des véhicules et des moteurs. Ces actions étaient valorisées à 1,8 milliard d’euros quand Mercedes les a transférées dans le fond de pension.
Or, la mise en vente a été faite à 341,3 yens l’unité. Cela représente près de 6 % de décote par rapport au cours de clôture de la veille. La volonté de se séparer rapidement des actions était donc bien là. Tellement que la demande a dépassé l’offre selon Reuters qui cite une source sous couvert d’anonymat.
Au total, ce sont 47,83 milliards de yens qui ont été récupérés. Cela représente au cours du jour 278,7 millions d’euros. Quand on compare aux 1,8 milliard de 2016, la chute est vertigineuse. Ce sont les salariés de Mercedes qui doivent grogner. En effet, le fond de pension sert à améliorer la rémunération des salariés de Mercedes.
Quel avenir pour Nissan ?
Pour Nissan, c’est un mauvais signal de plus envoyé. Les investisseurs ne semblent pas croire à un redressement rapide du constructeur. Il est confronté à une baisse des ventes continue aux Etats-Unis, mais aussi en Chine. Le bilan financier affiche des pertes.
Pour Renault, cette chute de Nissan n’est pas sans influence. En effet, le constructeur Français a toujours une participation dans Nissan qui fait remonter une partie des bénéfices, quand il y en a. De plus, les 37,5 % de Nissan que détient Renault connaissent une violente dépréciation. Le constructeur français a enregistré le mois dernier une dépréciation de 11 milliards de dollars sur sa participation dans Nissan. Il y a plusieurs semaines, un accord est intervenu entre Renault et Nissan pour baisser le seuil obligatoire de participation de 15 à 10 %. Une façon de dénouer un peu plus l’Alliance.
Renault doit faire avec
Mercedes ne devait sans doute pas s’attendre à une chute aussi rapide de l’Alliance, et surtout de Nissan. Cette chute, c’est Nissan qui l’a provoquée en faisant tomber Carlos Ghosn. Depuis, il y a eu l’épisode Covid qui a mis à genoux Nissan, qui ne s’en relève pas.
Pour Renault, il va falloir attendre patiemment que le plan Espinosa porte quelques fruits pour vendre des actions Nissan. Avec la baisse conséquente de ses ventes, Nissan se retrouve un peu partout dans le monde en surcapacité de production. Et cela coûte très cher. Le directeur général de Nissan, Ivan Espinosa, en poste depuis avril, a donc annoncé un plan pour ramener les capacités de production mondiale à 2,5 millions de véhicules. C’est une coupe de 1 million par an. 7 sites devraient fermer d’ici 2027.
Est-ce que cette cure d’austérité suffira à convaincre les investisseurs que Nissan a un avenir ? Qui vivre verra. Quand à Renault, il a désormais un vilain sparadrap collé dont personne ne veut.
Avec Reuters

Il reste au moins une seule bonne nouvelle pour Nissan !?
Nissan va couler et très rapidement. Il y a a trop de grands groupes automobiles mondiaux et les groupes chinois veulent leur part du gâteau à l’international.
Le séisme économique, politique et culturel va être gigantesque mais Nissan a fait trop d’erreurs dans ses produits.
Effectivement ça ne sent pas bon… Nissan n’a pas la taille, n’a pas les produits, n’a pas les technologies, n’a pas le marché, n’a pas le cash…pour qu’on ait envie de croire à son futur.
Pas que tout soit mauvais, loin de là, mais ça manque cruellement d’atout dans leur jeu. Bonne chance à eux!
Nissan est mort en Europe grace à la fiabilité des mécaniques Renault…..
Ça s’est arrangé depuis mais c’est trop tard, hélas
On se fait avoir une fois mais pas deux……
Et hop chez Toy
Les mêmes moteurs qui donnaient satisfaction chez mercedes…la guerre sur la baisse des coûts a fait plus de mal que la qualité des moteurs.
+1
J’avais lu un article, il y a plus de 10 ans … Que quand Mercedes avait cherché un 4 cylindres « sur étagères » chez un constructeur concurrent, ils avaient d’abord pensé au VW, puis ils avaient pris le Renault comme outsider pour voir comment ils se comportaient durant les épreuves de qualification.
Le Renault est ressorti gagnant et cela a fait d’excellente Mercedes BdG !!! Durant 8 ans environ ?
Pour que des Allemands choisissent Français…C’était à marquer d’une pierre blanche !
Une mauvaise expérience en Nissan? moi j’ai adoré la Micra des années 2000, toute ronde et un petit moteur très fiable (on se l’ai fait plier à un feu on n’a pas pu tester la fiabilité au dela de 120000 km)
le diesel 1.5 Renault qui a dû équiper +/- 90% de la production Nissan des années 2000-2010 est simplement increvable.
ils n’ont pas mis a jour leur LEAF qui a quand même réussi a être plus laide qu’un Multipla. Nissan perd du pognon parce que leurs produits ne sont plus au niveau.
il n’y a plus rien d’attirant chez Nissan en Europe. Comme je ne roule plus qu’en electric, l’Arya n’est pas au niveau à mon goût, conso/style/prix/performances pas sympa
Le 1.5 dci fiable de 2000 à 2010 ?
La bonne blague
J’étais chez Renault à cette époque, un véritable carnage…..
Le 1,5 dci a été fiable dès sa 2ème mouture sur les Mégane 2 série 2, vers 2005/2006, quand il est passé de 80 à 86, de 105 à 110 et de 120 à 130 chevaux.
J’en ai emmené un à 250 000 kms qui fonctionnait encore quand j’ai vendu ma Mégane.
Et je précise que je n’avais rien fait d’autre que de l’entretien dessus.
La mienne de 2006 a 280000kms. Aucun souci
@Axsport : mouais. Nissan s’est surtout cherché sur sa gamme européenne.
Ils ont relancé les SUV « modernes » avec le Qashqai puis le Juke.
Au lieu de forcer sur les SUV ils ont continué à avoir une gamme large (tant mieux) mais avec une Clio appelée Micra pour guère moins chère (pourquoi prendre une copie ?), et un réseau qui ne s’est pas tant développé que cela.
Un peu comme la Leaf qui était dans les premières bonnes VE…à part avoir voulu imposer le CHAdeMO qui limitait de fait la puissance de charge (50 kW).
La Leaf est restée sur ses lauriers et n’a pas ugradé encore et encore sa batterie.
Résultat ? Elle est dépassée, et son retour en CUV est « trop tard ».
La Pulsar était une bonne bagnole, avec un rapport qualité prix et habitabilité au-dessus du marché….elle a bidé. Pourquoi ?
Pas poussée en avant, pas plus sexy que cela…et arrivée quand les SUV montaient en flèche.
Et pourtant la Pulsar avait le 1.5 dCi 110 ch fiable 😉
Bref, j’ai plus l’impression que Nissan a fait des choix hasardeux dans la gamme plutôt qu’autre chose.
Ca c’est pour l’Europe.
Nissan a surtout beaucoup misé sur les US et sa part de marché augmentait jusqu’en 2018. Gamme complète et recente, très bonne Altima, mais coté pickup, ils ont toujours souffert sur ce marché. Infiniti aussi montait avant de n’etre plus que l’ombre d’elle meme. Aujourd’hui, la pdm s’effondre (8.4 en 2017, moins de 5% aujourd’hui).
Bref, il y avait moyen de faire un géant avec cette alliance.
« Toyota et Lexus ne sont pas épargnés par les rappels : plus de 90 000 véhicules doivent repasser au garage en France »
https://www.automobile-magazine.fr/fiabilite-rappels/article/49102-toyota-et-lexus-ne-sont-pas-epargnes-par-les-rappels-plus-de-90-000-vehicules-doivent-repasser-au-garage-en-france
Restons objectif !
Ça arrive à tout le monde … 🤭
Le truc qui m’a « choqué » (je veux dire par là que j’ai remarqué) chez Nissan, c’est la pub du Juke 2, avec les dieux ou je ne sais plus quoi, où le pitch la jouait style « il revient, le SUV impertinent, original, qui casse les codes » etc, alors que pour autant que c’était vrai pour le Juke original, concernant le 2 (qui ne s’est pas incroyablement vendu me semble-t-il) il n’y avait plus rien d’original et toutes les marques avaient moult SUV/crossover/etc avec des productions notamment coréennes désormais bien plus originales.
J’avais donc trouvé ça assez « à la ramasse » pour le remarquer, et le présent article montre que ce n’était apparemment pas un hasard.
L’originalité du 1er du nom, avec sa gueule de batracien dont les yeux auraient été les phares, c’est d’avoir réussi l’exploit d’avoir été moche à regarder de jour, c’est devenu depuis très commun, comme de nuit: Là, c’était quand même un exploit bien moins commun qu’il convient de saluer. En prime ces feux à hauteur d’utilitaire faisaient chier dans les rétros mais heureusement ils n’y restaient jamais bien longtemps…
Ma beldoche en voulait un pour remplacer son RAV4 (en version 2RM, celui qui avait le look mais encore moins de motricité sous la pluie qu’une Golf des années 90, c’est dire) et son goût automobile n’a jamais été le meilleur!
Il y a aussi un certain art du harakiri chez Nissan. Comme dit dans l’article, faire chuter Ghosn n’a dans doute pas été une très bonne inspiration. Pas plus que mordre systématiquement la main de tout ceux qui veulent les sauver (que ce soit Renault au départ, ou Honda plus récemment).
Tu m’étonnes que personne n’en veuille plus.
Par contre nul doute que des constructeurs chinois seront prêts à racheter des usines pour produire local, c’est de bonne guerre.