La chute des ventes de voitures en Europe continue en avril. La conjoncture les pénalisent toujours, mais pas que. Seuls les véhicules électriques et hybrides tirent leur épingle du jeu.
Un mois d’avril en repli pour le marché automobile européen
Le marché automobile européen a connu une légère contraction en avril 2025, marquant un recul des immatriculations de voitures neuves de 0,3 % pour atteindre 1,08 million d’unités, selon les données de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA). Cette baisse, bien que modeste, s’inscrit dans un contexte économique incertain, marqué par la faiblesse de la croissance en Europe et les tensions commerciales à l’échelle mondiale.
Les principaux marchés européens — Allemagne, France, Royaume-Uni — ont tous enregistré des baisses, soulignant une tendance globale à la prudence des consommateurs. L’instabilité économique et géopolitique semble les inciter à différer leurs achats de véhicules, notamment en raison des craintes liées aux droits de douane, aux perturbations d’approvisionnement et à l’inflation.

Les motorisations thermiques en déclin, les électriques à la traîne mais en progression
Le recul est particulièrement marqué pour les véhicules à essence et diesel, historiquement dominants mais aujourd’hui en perte de vitesse face à l’essor des alternatives plus vertes. En revanche, les véhicules 100 % électriques (VE) ont enregistré une hausse de 28 % des livraisons sur le mois. Toutefois, leur part de marché reste en deçà des attentes, atteignant 17 %, soit bien en dessous des 30 % projetés d’ici 2025 par BloombergNEF.
La croissance des VE reste irrégulière et géographiquement disparate, comme l’a souligné Sigrid de Vries, directrice générale de l’ACEA. Certains pays de l’Union européenne affichent encore une adoption lente, freinée par des infrastructures de recharge insuffisantes, des incitations inégales et une offre encore onéreuse pour le consommateur moyen.

Tesla recule, BYD avance sur le marché européen
Autre point marquant du mois d’avril : la chute de près de 50 % des ventes de Tesla, qui ne totalise que 7 261 unités sur le mois. La marque américaine semble souffrir d’une érosion de son image, notamment liée aux prises de position de son dirigeant Elon Musk et à son rapprochement controversé avec des figures politiques comme Donald Trump.
En parallèle, le chinois BYD a dépassé Tesla en termes de ventes de VE en Europe pour la première fois, selon Jato Dynamics. Cette percée témoigne d’un changement d’équilibre dans la hiérarchie des constructeurs, alors que de nouveaux entrants venus d’Asie, plus compétitifs, bousculent les acteurs historiques.
Les hybrides rechargeables, véritables gagnants d’avril
Si les VE peinent encore à conquérir le grand public, les hybrides rechargeables (PHEV), eux, connaissent un fort engouement. Leurs ventes ont bondi de 31 %, atteignant près de 100 000 unités en avril. Ces modèles apparaissent comme un compromis acceptable pour de nombreux consommateurs, combinant autonomie rassurante et bénéfices écologiques, tout en répondant aux incitations fiscales encore en vigueur dans plusieurs pays.
Vers une reprise ou un ajustement structurel ?
Dans ce contexte, plusieurs constructeurs comme Volkswagen, Mercedes ou Volvo ont déjà enclenché des plans de réduction de coûts pour s’adapter à cette période incertaine. Ils doivent composer avec une concurrence croissante en Chine, des droits de douane américains menaçants et une demande européenne morose.
Bien que les immatriculations ne s’effondrent pas, ces signes avant-coureurs d’un ralentissement plus profond obligent le secteur à accélérer sa transition énergétique, tout en assurant une gestion stratégique des coûts pour maintenir sa rentabilité.
Crédit graphiques : Bloomberg.
Crédit illustration : COE.

« Seuls les véhicules électriques et hybrides tirent leur épingle du jeu. »
… Enfin, je lis le constat que je fais déjà depuis quelques semaines… Voire deux mois.
Les hybrides cartonnent, mais proportionnellement et les VE aussi, augmentent en %….
Mais comme les ventes globales s’effondre, certaines personnes ici, concluaient que les gens boudaient les VE… Alors que c’est tout le contraire !
Seulement les gens ne se pressent pas… Et ils ont raison…. Les VE baissent en prix et évoluent presque chaque mois qui passe.
Les carburants ne sont actuellement pas chers… Autant garder la vieille thermique du foyer le temps que les PHEV ou VE se démocratisent.
N’oublions pas que les gens achètent avant tout des VO… et les bonnes PHEV ou VE de plus de 4 ans sont encore relativement rare.
Oui et ça se voit partout dans le monde.
Le PHEV et les électriques cartonnent et notamment les PHEV qui sont devenues des électriques assistées notamment sous l’impulsion des groupes comme BYD ou Geely.
Le PHEV (et l’électrique) évolue d’ailleurs tellement vite que ça entraîne une position attentiste des consommateurs. Y compris en Chine où les gens attendent par ex les prochaines générations de PHEV ou électriques
Si on prend un exemple concret une BYD seal phev fait deja plus de 100 kms en électrique seul
Denza est déjà à environ 200 et certaines geely montent à 270 km en PHEV
A titre de comparaison une Mercedes class S c’est une 100 de kms
Le PHEV est presque victime de son succès on serait tenté de dire vu le cycle de développement rapide. Donc ceux qui ont des thermiques font trainer au max pour avoir soit la bonne phev soit la bonne électrique.
Là encore les chinoises qui commencent sérieusement à dominer le phev sont aussi prises au leurs propres piège du à leur capacité de renouvellement rapide. (Ce qui est un problème de riche en réalité )
Le marché comme prévu s’achemine vers de l’eléctrifié. L’hybride pure à l’ancienne je n’y crois pas. C’est le problème actuel de Toyota qui ne domine plus l’hybridation désormais à majorité en fonctionnement électrique.