TWR Supercat : Walkinshaw énerve le Jaguar

Même avec un nom prestigieux comme TWR, il est facile de se planter quand on décide de se lancer en tant que constructeur. C’est pour cela que l’équipe de TWR a avancé masqué sans trop en dire. Désormais, on peut avoir le style et une partie de la fiche technique de la nouvelle TWR Supercat.

Evidemment, avec un tel nom, il ne pouvait s’agir que d’un félin mythique : la Jaguar XJS ! Les lignes sont modernisées, musclées pour avoir un gros méchant félin. C’est Khyzyl Saleem (*) qui a signé le design. Les ailes sont élargies et très marquées. Elles prolongent des feux redessinés qui reprennent la forme oblongue d’origine avec des doubles optiques.

Le parechoc intègre un énorme splitter qui raclera bien des dos-d’âne. Le capot arbore des ouïes d’aération d’un fort beau gabarit ainsi qu’un bosselage important. Il faut dire que TWR annonce un V12 suralimenté qui développe plus de 600 chevaux. De quoi arracher le bitume sans griffe.

L’arrière est aussi impressionnant. Fini la discrétion de la Jaguar XJR, ici on a un immense béquet de malle arrière doublé par un plus petit en haut de la lunette arrière. Le tout est assis sur un gros diffuseur. On notera les jantes à effet aérodynamique.

La TWR Supercat sera produite à 88 exemplaires tous uniques, développés avec leur acheteur. C’est beaucoup pour un tel produit que l’on imagine plus livré au compte-goutte. Mais le nombre 88 est choisi pour rendre hommage à la victoire de la TWR Jaguar XJR en 1988. Les premières livraisons sont attendues fin 2024 et cette TWR Supercat devrait faire les beaux jours des Festival of speed de Goodwood et autres concours d’élégance branchés.

(*) Khyzyl Saleem s’est fait connaître au travers de ses créations numériques visibles ici.

(11 commentaires)

  1. Quelle destin tout de même pour cette XJS si décriée à son lancement ! J’en ai croisée une il n’y a pas si longtemps, elle faisait si basse et pas si grosse que ça.

    1. Déjà il y a 50 ans, le « c’était mieux avant » (la type E) faisait fureur.

      Question confort et performances, la XJS était pourtant au dessus de la E, mais son style était un peu plus lourdingue. les XJRS des années 90 étaient de sacrées autoroutières avec un raffinement bien au dessus des allemandes de l’époque

    2. Question de génération : j’ai toujours trouvé sublime la ligne de la XJS. Roger Moore n’y est pas pour rien peut être.

      Et vive la XJS-C, je vous assure qu’elle vaut un bonheur immense.

      1. Roger Moore, celui qui roule en 1/2 R11 sur les quais de Seine?
        je ne me souviens pas de lui en Jag mais en Aston ou en Volvo…

      2. Moore et Jaguar ?
        A part dans The Wild Geese (les oies sauvages) où il conduite une XJS V12, il n’a jamais conduite une Jaguar au cinéma dans Bond.

        En revanche, dans le retour du saint avec Ian Ogilvy, Simon Templar troque sa Volvo P1800 pour une Jaguar XJS oui. Mais pas Moore.

        A noter que Moore était fan à titre privé de Jaguar oui. Mais la marque avait refusé de donner deux MK10 pour le Saint ce qui les a obligé à passer à la P1800 devenu un mythe auto-télévisuel 🙂

  2. Alors là, non, non et non !!!
    J’adore les Jaaaaag, y compris la moyennement belle mais élégante XJS. Qui devenait beaucoup plus attirante quand elle devenait un monstre du groupe A au milieu des années 80 livrant des batailles homériques contre les BMW 635 CSI notamment en Europe.
    Youtube nous permet d’entendre le hurlement du V12 atmo préparé par TWR, ce qui leur donne donc toute légitimité pour refaire une XJS. Mais nous faire un vulgaire tuning à l’allemande sauce années 80 avec V12 turbo, au secours !!
    Allez voir le désastre sur le site De l’Essence dans les Veines (Amazon a mis un lien dans son commentaire). Les mecs charrient le puriste. Mais les gars, c’est pas une question d’être puriste ou non, c’est une question de bon goût. Mettre des nervures façon Testarossa sur une XJS, c’était la mode, Gemballa faisait la même chose sur des 911 ou des 560 SEC. Déjà à l’époque, c’était bof mais avec le recul des années, ça pique fort les yeux.
    Actuellement, on se retrouve avec ce même effet de mode. Ce restomod ressemble aux autres. Optiques avant Angel Eye, carrosserie massivement bodybuildée, jantes, toute la panoplie, on retrouve les mêmes codes de style sur les resucées de Lancia Delta et 037, par exemple.
    Alors non, envoyer une élégante XJS à la salle de muscu, ça la rend difforme, et gonfler le V12 au turbo, c’est absurde, car quand on fait référence à la XJR-9, dont le V12 atmo 7 litres était extrapolé du 5.3 l de la XJS, on ne turbocompresse pas, messieurs !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *