Tesla perd deux recommandations d’achat après des tensions entre Musk et Trump, accentuant les doutes sur ses perspectives 2025. Cette querelle hallucinante par réseaux sociaux et médias interposés a fait de sacrés dégâts tant en termes d’image que de valeur financière.
Tesla déclassée par deux analystes majeurs suite à une querelle politique
Tesla Inc., le géant des véhicules électriques dirigé par Elon Musk, a connu une nouvelle turbulence sur les marchés financiers ce lundi. Deux importantes firmes d’analyse financière, Argus Research et Baird, ont abaissé leur note sur l’action de Tesla, passant d’une recommandation d’achat à une recommandation de conservation. Cette décision fait suite à l’échange tendu entre Musk et l’ancien président américain Donald Trump, un conflit qui a attiré l’attention de Wall Street.
Une performance boursière décevante en 2025
Depuis le début de l’année 2025, l’action Tesla a plongé d’environ 27 %, faisant du constructeur automobile la pire performance parmi les « Sept Magnifiques », ces grandes entreprises technologiques qui dominent les marchés boursiers. À noter que les actions de Tesla avaient grimpé dans la foulée de la réélection de Trump, que Musk soutenait publiquement. Pourtant, depuis un pic atteint en décembre 2024, l’action a reculé de près de 40 %.
Les tensions entre Musk et Trump, survenues la semaine dernière, semblent avoir pesé lourdement sur cette dynamique négative. Bien que Musk ait tenté d’apaiser les choses en se disant ouvert à une réconciliation, l’effet sur la confiance des investisseurs reste tangible.

Les inquiétudes des analystes : instabilité et incertitudes
Pour Argus Research, cette querelle politique constitue un risque non négligeable. Selon eux, l’action Tesla « se négocie désormais sur des bases non fondamentales », autrement dit, elle est influencée par des facteurs extérieurs aux performances réelles de l’entreprise. En plus du conflit, l’expiration prochaine des crédits d’impôt pour véhicules électriques pourrait également réduire la demande de modèles Tesla.
Du côté de Baird, l’analyste Ben Kallo souligne le « risque lié à la personne-clé » que représente Elon Musk, notamment en raison de son implication croissante dans des débats politiques. Cette incertitude autour du leadership du PDG complique les prévisions de croissance et jette un flou sur l’avenir de la marque. Baird anticipe également que les dommages à l’image de Tesla pourraient persister, à moins que la société ne démontre une croissance solide et soutenue de ses ventes.
Robotaxi : un projet ambitieux mais surévalué ?
Autre point de divergence entre les promesses de Tesla et la perception des analystes : le programme robotaxi. Elon Musk s’est montré particulièrement enthousiaste quant au lancement de ce service autonome basé sur l’intelligence artificielle, cette semaine à Austin, au Texas. Toutefois, Baird estime que les attentes sont trop optimistes et que cette ambition technologique est déjà largement intégrée dans la valorisation actuelle de l’action.
Une position fragilisée face aux autres mégacapitalisations
La double rétrogradation de Tesla illustre un scepticisme persistant sur Wall Street. Selon les données compilées par Bloomberg, moins de 50 % des analystes recommandent actuellement d’acheter l’action Tesla, ce qui en fait la mégacap la moins soutenue du marché. En comparaison, d’autres géants technologiques bénéficient d’un taux de recommandations d’achat beaucoup plus élevé.
Concrètement, Tesla compte actuellement 30 recommandations d’achat, contre 18 avis neutres et 13 recommandations de vente. L’action se négocie aujourd’hui proche de son objectif de prix moyen, ce qui suggère que les experts ne prévoient pas de rebond significatif à court terme.
Notre avis par leblogauto.com
Entre tensions politiques, incertitudes stratégiques, et doutes croissants sur la gouvernance d’Elon Musk, Tesla fait face à une pression intense. Si l’entreprise veut rassurer les marchés, elle devra prouver que sa croissance n’est pas qu’une promesse, mais une réalité soutenue par des résultats tangibles — au-delà des querelles médiatiques.
Avec : Bloomberg.
Crédit graphique : Bloomberg.
Crédit illustration : Tesla.
Tesla doit impérativement sortir un nouveau modèle qui se vendra bien. Les robotaxis ne sont pas une source de profits mais un programme d’image : ce n’est pas ce qu’attendent les analystes.
Tesla serait bien inspiré de relancer son projet de voiture moins chère du segment inférieur. Mais pour l’instant aucune nouvelle dans ce sens.
Pour le marché europeen en effet, le besoin d’une voiture plus d’entree de gamme est nécessaire. Pour les US, pas vraiment.
Après, il reste quand meme l’image d’EM et de sa sur-communication inutile qui a grandement ternis l’image de la marque. Et cette image est potentiellement entachee pour longtemps…
Entre ses prises de positions particulières, son histoire du DOGE, sa rupture avec Trump, sa conso de drogue et ses folies de grandeur, il pensait qu’il allait se passer quoi de bien pour Tesla ?
Ce n’est clairement pas un pro de la communication et il ne semble pas/plus avoir la capacité d’analyser et d’anticiper les conséquences de son comportement.
Avoir un tel électron libre doit être une souffrance pour ceux qui travaillent et gèrent la marque TESLA au quotidien…