Renault et Minth produiront des bacs batteries en France

La coentreprise se trouvera à la manufacture de Ruitz en plein dans l’ElectriCity, le gros pôle du véhicule électrique de Renault (Douai-Maubeuge-Ruitz). Minth Group est un équipementier chinois de Jiaxing, dans le Zheijiang. Le bac (ou boîtier) batterie est un ensemble de pièces extrudées, en aluminium, et assemblées par soudure par friction. Dans ce bac, on loge les modules qui constituent la batterie électrique de traction.

Les deux lignes de production de Ruitz, prévues pour 2023, devrait monter en capacité pour atteindre 300 000 bacs par an à l’horizon 2025. On retrouvera ces bacs notamment sur la future Renault 5. ElectriCity vise une production de 480 000 unités par an en 2025. Cette intégration au sein du pôle de production devrait permettre de minimiser les coûts, mais aussi gérer les flux d’approvisionnement de façon plus fine.

De l’emploi en France

Renault s’entoure de différents partenaires pour la production de ses véhicules électriques. Ici, c’est Minth Group, mais il y aura aussi Envision (entreprise chinoise également) pour la Gigafactory (usine de cellules de batteries et de batteries). L’implantation au coeur d’ElectriCity permet également de produire dans un pays à l’électricité fortement décarbonée, le France.

Dr Jimmy Wong, Directeur Général de Minth Europe déclare : « Nous sommes reconnaissants pour le soutien de Renault Group au cours des dernières années et pour le succès des programmes de boîtiers de batterie. Avec la croissance rapide du business, la coentreprise apportera cette activité en France, ce qui permettra de réduire les émissions de carbone, d’apporter des avantages à l’économie locale et de favoriser l’expansion mondiale de Minth. »

Ce projet va désormais être présenté aux instances représentatives du personnel conformément à la réglementation en vigueur. Les autorités de la concurrence auront également leur mot à dire. Mais, le MOU (memorandum of understanding) est une bonne nouvelle pour Renault et l’emploi dans le nord de la France. D’ici 2023, on devrait en savoir plus.

(29 commentaires)

  1. Capacité de production de <500.000 unités est déjà une information.

    Quels sont les quantités des usines de Douais ?

  2. « Le véhicule électrique semble une bouée de sauvetage pour l’emploi en France. »
    ha bon Désolé mais c’est le contraire , la voiture électrique va TUER l’emploi en France, 1) l’emploi direct chez les constructeurs automobiles et sous traitants
    2) chomâge à venir, beaucoup de salariés ne pourront pas aller travailler car ils n’auront pas les moyens financiers de se payer une auto électrique ou n’auront pas la possibilité de s’en servir faute de moyen de recharge…. comment fait-on lorsqu’on habite en immeuble….
    la bouée de sauvetage ne sauvera que quelques personnes…..

    1. Bah @robert
      Là aussi réponse de Normand… Ça dépend.
      Si l’on fait tout sous-traiter en Chine… C’est une catastrophe pour l’emploi… Inversement, si l’on fait tout fabriquer et concevoir en France… C’est l’Eldorado pour les emplois… D’autant que la France a de bonnes capacités dans tout ce qui compose les VE en général… et qu’elle s’améliore grandement de facto si elle le fait MASSIVEMENT.
      La balle est dans le camp des responsables politiques au pouvoir… Tu veux ou tu veux pas ?
      Si ce n’est qu’une question de prix… C’est automatiquement la Chine,… Et adieu aux emplois en sus possible.

    2. @Robert, l’emploi automobile en France est déjà en berne. Les fonderies ferment, les ateliers de province se diversifient car les renault ou peugeot ou citroën s’approvisionnent à l’est, en asie, etc.

      Les équipementiers désertent et michelin délocalise. Donc oui le VE peut être une bouée de sauvetage.

      Penser que la VT pourrait l’être v’edt s’aveugler sur la situation actuelle.

      1. Déjà dit, nous français, nous avons plus grand-chose à perte de la fin de la VE
        Malheureusement, il va falloir faire une croix sur nos 6 cylindres, et les 8 et 10 et 12 cylindres. ? ?
        Et aussi nos 3 pattes formidables que cela soit chez Stellantis et Renault … Les deux pour ne pas faire de jaloux.

        Par contre pour les Allemagne, je n’aurais pas les mêmes paroles !!! … et je serais très très inquiet, d’autant que pour l’export en chine et le reste du monde, les Chinois n’ont pas grand-chose à apprendre aux Allemands déjà.
        Inversement, la Chine est proportionnellement bien plus intéressée par un pays malade comme la Russie pour les savoir-faire sur les réacteurs d’avion de combat, l’Allemagne les intéresse moins maintenant d’autant qu’ils ont eux transférés la plupart de leurs savoir-faire technologiques dans les éoliennes, PV, TGV, machine outils, etc. depuis 10 ans au moins.

  3. tant mieux pour Renault, mais c’est bien dommage d’être obligé de s’associer avec des sociétés chinoises pour construire une usine de « bac à batterie »…
    je suis assez désabusé du manque d’investissement des industriels français qui préfèrent rémunérer les actionnaires plutôt qu’investir pour l’avenir des leurs sociétés.

    j’ai un client qui ne trouvait pas l’argent pour construire son usine, le projet a été geler 3 ans (le covid aussi). Le seul moyen a été de s’associer avec un groupe chinois qui va récupérer 50% de la production du site: les travaux de R&D et de msie au point ont été faite par les français et le CIR, et les chinois vont récupérer la moitié de ce métal qui sert aux batteries… Voilà comment nous sommes dépendants de la Chine, ils ont des investisseurs bien moins voraces en dividendes, et ils connaissent la valeur des matières premières

    1. « tant mieux pour Renault, mais c’est bien dommage d’être obligé de s’associer avec des sociétés chinoises pour construire une usine de « bac à batterie »… »
      C’est exactement ce que je pensais… Mais je me l’interdisais de le dire, merci @amazon, de faire le « sale boulot » à ma place. ???
      Bon, cela dit, c’est un moindre mal.
      Comme la Spring Chinoise qui nous aide à être moins dépendant du pétrole de Poutine sur le principe.
      Mais franchement, quel dommage que les AMI, et Spring ne sont pas Made in Française.
      Les subventions retomberaient dans la poche des Français et au service des Français à 100 %.
      Mais non… En France, il y a toujours un « MAIS »

  4. Pour résumer :
    – vu de Chine l’europe est un géant « softpower » dont le marché est protégé par des droits de douane élevés et des normes trop dures (normes de sécurité, de pollution, d’appelations, etc).
    – Vu des US l’europe est un géant économique incompréhensible multi culturel protectionniste sous armé.
    – Vu d’europe la Chine et les US sont tout puissants et on est les dindons de la farce

    1. Il serait temps que l’Europe gagne un peu en hard-power, au moins dans sa puissance militaire qui frôle le ridicule…
      Sans que l’on ne tombe dans les extrêmes de Charlemagne, Napoléon ou Hitler.
      Des divisions dites Européennes avec la bannière étoilée de l’Europe auraient de la gueule !
      Au moins pour sa défense et sous le côté dissuasif.
      Des avions de transport stratégique et des ravitailleurs en vol et des écoles de pilotes en commun…
      Des programme militaire en commun pour chaque besoin des pays européens, etc. Angleterre compris (ils restent un grand pays d’Europe.)

  5. la batterie la plus performante du monde est la batterie de la nouvelle model S, basée sur des cellules panasonic. Elle tient la charge à 250 kW avec une courbe très plate et elle permet de sortir plus de 600 kW de puissance

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