Porsche annonce de nouvelles réductions de coûts pour compenser la baisse des ventes en Chine et les taxes douanières américaines.
Porsche prépare une nouvelle vague d’économies face à une conjoncture mondiale difficile
Porsche , fleuron de l’automobile de luxe, s’apprête à prendre un tournant stratégique majeur. Confronté à une double pression — le ralentissement du marché chinois et l’augmentation des tarifs douaniers aux États-Unis —, le constructeur a annoncé qu’il entamerait de nouvelles négociations pour réduire ses coûts à partir de la seconde moitié de l’année 2025. Cette décision, relayée dans une note interne signée par le PDG Oliver Blume et consultée par Bloomberg, traduit un changement profond dans le modèle économique de la marque.
Un modèle économique remis en question
Dans ce mémo interne, Blume ne mâche pas ses mots : « Notre modèle commercial, qui nous a bien servis pendant de nombreuses décennies, ne fonctionne plus dans sa forme actuelle. » Cette déclaration souligne l’ampleur des défis auxquels Porsche fait face. Autrefois protégé par sa réputation d’excellence et une demande mondiale soutenue, le constructeur doit aujourd’hui réagir à un marché mondial plus imprévisible.
En effet, la marque est confrontée à une baisse marquée de la demande pour ses véhicules électriques, et particulièrement en Chine. Le marché chinois, historiquement très porteur pour les véhicules de luxe, devient de plus en plus compétitif, notamment à cause de l’essor rapide des marques locales de voitures électriques, plus agressives en prix et en innovation.
Les États-Unis : un marché devenu moins rentable
Les États-Unis restent le plus grand marché pour Porsche. Cependant, le constructeur dépend exclusivement des importations pour alimenter ses ventes américaines. Avec le retour de mesures protectionnistes et les droits de douane renforcés sous l’administration Trump, les marges de Porsche se retrouvent mises à mal. Comme le souligne Blume, « tout cela nous frappe durement — plus durement que de nombreux autres fabricants de voitures ». Ces coûts supplémentaires, difficilement répercutables sur des clients déjà confrontés à une inflation élevée, obligent la marque à revoir ses priorités.
Objectif : restaurer la rentabilité
Pour faire face à ces difficultés, Porsche a pour ambition de restaurer sa rentabilité à des niveaux plus conformes à ses standards historiques. L’objectif affiché est d’atteindre une marge opérationnelle comprise entre 15 % et 17 % à moyen terme, contre seulement 8,6 % enregistrés au premier trimestre 2025.
Pour y parvenir, le constructeur compte notamment renégocier avec les syndicats afin de mettre en œuvre de nouvelles réductions de coûts. Ces négociations pourraient inclure des ajustements des effectifs, l’optimisation des chaînes de production, ou encore une meilleure gestion des ressources énergétiques.
Une tendance alignée sur le groupe Volkswagen
Porsche n’est pas un cas isolé. Sa maison mère, le groupe Volkswagen, a elle-même annoncé un vaste programme de réduction des coûts. En décembre 2024, Volkswagen a conclu un accord avec les syndicats pour réduire significativement sa capacité de production et supprimer jusqu’à 35 000 postes sur cinq ans. Ces mesures visent à redonner de l’agilité au géant automobile allemand, dont la compétitivité est mise à rude épreuve par les coûts de production élevés en Allemagne, notamment en main-d’œuvre et en énergie.
Vers une transformation structurelle de Porsche
Au-delà de simples ajustements budgétaires, les réformes que prépare Porsche témoignent d’une transformation plus large. Le constructeur, longtemps dépendant de sa gamme thermique iconique (comme la 911), peine à convaincre sur le segment des véhicules électriques. Les attentes élevées placées dans des modèles comme le Taycan ne se sont pas encore traduites par une domination du marché.
Le défi pour Porsche est donc double : redéfinir son offre produit dans un contexte d’électrification du marché mondial, tout en maîtrisant les coûts dans un environnement international de plus en plus instable.
Une période charnière pour Porsche
Avec ces annonces, Porsche entre dans une période charnière. La marque doit non seulement faire face à des vents contraires sur ses principaux marchés, mais aussi remettre en question un modèle qui a fait son succès. En misant sur la réduction des coûts, l’amélioration de la rentabilité et une stratégie produit plus adaptée aux nouvelles attentes des consommateurs, le constructeur espère rebondir durablement.
Les prochains mois seront décisifs pour savoir si cette stratégie permettra à Porsche de maintenir sa position de référence dans le secteur automobile premium.
Crédit illustration : Porsche.

Les constructeurs vont finir par augmenter les prix, déjà élevés, de leurs modèles vendu ailleurs qu’aux US, juste pour amortir les droits de douanes US, alors qu’il n’y a aucune pièce impactées par ces droits de douanes dans leurs véhicules…
c’est pour Porsche, valable pour Féfé ou Lambo, un souci pour les personnes que l’on peut qualifier de riches, donc j’aimerai pouvoir les plaindre, mais aucun argument ne me vient en tête, hormis au lieu de s’acheter 10 caisses de champagne, cela ne sera que 9 pour ce noël
Je parlais de façon général. C’est sûr qu’une augmentation de 10 ou 20 000€ sur une Porsche ne va pas trop impacter leurs ventes, mais une augmentation de 5000€ chez un généraliste peu avoir un sacré impact sur ses ventes.
Avec un exemple, mon idée sera peut-être plus parlante. Si on regarde Peugeot ou Citroën, ils font parti de Stellantis, qui vend aux US. Le groupe sera probablement impacté par les droits de douanes. Stellantis pourrait être tenté d’amortir cette augmentation sur tout le groupe et non pas uniquement sur les marques vendant des modèles aux US. Je vais prendre des chiffres au pif mais c’est pour l’idée. Si les droits de douanes faisaient une augmentation de 5000$ sur les Jeep vendues aux US, plutôt que d’augmenter toute la gamme Jeep US de 5000$, ils pourraient faire une augmentation de 3000$ sur les Jeep US et 1000€ sur chaque Peugeot et Citroën vendues en Europe. Et là, ça ne devient plus un souci de riche propriétaire de Porsche/Ferrari/Lambo mais le souci de tous ceux qui étaient assez riche pour s’acheter une voiture neuve, quel qu’en soit la marque.
Par nature, une voiture électrique ne peut pas être sportive. Elle peut être puissante, mais sportive non (on voit bien la différence d’engouement entre la Formule E et la Formule 1). Et Ferrari se hâte très très lentement de sortir son modèle Duracell.
Je ne pense pas que ça vienne d’éléments mesurables mais d’éléments psychologiques, humains (c’est le grand drame des écolos : l’humanité continue, envers et contre tout, à exister. Ah, si elle pouvait disparaitre …).
Comme disait un ancien président de la république, il y a le bruit et l’odeur. Bien sûr, pour des eunuques endoctrinés, déshumanisés et robotisés, ça ne compte pas. Mais pour les hommes, qui restent la majorité, ça continue à compter.
Un bon connaisseur de l’automobile, qui déteste les électriques, se demandait récemment si la préférence pour les voitures thermiques n’avait pas un rapport avec un instinct humain très profond : la maitrise du feu.
Bien sûr, pour les écolos, ces considérations très humaines sont à bannir. Comme tous les communistes, ils veulent faire advenir un homme nouveau, dépouillé de ses instincts, de ses goûts et de sa psychologie, de son individualité, fourmi dans la fourmilière, obéissant sans résistance aux diktats d’une pseudo-rationalité. Pour la meilleure cause, bien entendu.
Ils nous forceront à aimer les électriques comme Winston Smith était forcé d’aimer Big Brother.
Ca finit toujours mal.
» Mais pour les hommes, qui restent la majorité, ça continue à compter. » >>> HAHA le méchant complexe du petit kiki…Homme faire vroum vroum….sinon pas homme.
Eh beh…
Autant l’argument du bruit je peux le comprendre, autant pour le côté odeur, je ne le comprend pas.
Oui OK, quand on suis une pétrolette en 2 temps, il y a une odeur. Ça arrive aussi quand on suit une ancienne à carbu mal réglé. Mais je ne sens rien de particulier quand je suis un Porsche (pour rester dans le sujet de l’article), et ça fait plusieurs dizaines d’années que c’est comme ça. Je ne me souviens pas qu’on se plaignait du manque d’odeur des scooter ou motos 4 temps, ou du manque d’odeur des voitures à injection.
Sois j’ai le nez pourris, sois je suis tellement habitué à ces odeurs de moteurs que je ne fais même plus attention. Pourtant je fais régulièrement des trackdays, donc avec des voitures plutôt réglées perf que confort olfactif et auditif, et je roule régulièrement en Secma, donc avec une voiture qui nous fait profiter des odeurs de la campagne.
Par nature, un véhicule électrique ne peut pas être utilitaire, elle peut servir sur de court trajet, mais sur le reste non, le poids de la batterie ampute la charge utile, et une fois chargé avec ce qui reste de disponible, la consommation est monstrueuse sur route, sur autoroute c’est stratosphérique, et tu es obligé de payer tes gars pendant qu’ils attendent que le tas se recharge si ton chantier est éloigné de la boite
ok je suis hors sujet, mais je ne suis pas le seul à priori
un point qui doit aussi impacter Porsche c’est la facilité pour n’importe quel fabricant de produire une voiture électrique hyperpuissante.
reste la qualité et le chassis pour se différencier
Le problème de Porsche est le problème de tous les constructeurs allemands et dans tous le domaine depuis la réélection de Trump depuis décembre 2024… C’était prévisible.
Et ce n’est que le début… Etats-Unis + Chine + Russie… Beaucoup de planètes qui se désalignent ! (depuis 2022)Çaa fait beaucoup !