<<< LIRE LE DEBUT
Présentation générale Style extérieur Style intérieur Equipement Modularité/habitabilité |
Châssis, confort et comportement
Parler de confort lorsque l’on évoque un SUV chaussé de grandes roues et pneus taille basse, doté de suspensions raffermies et équipé de baquets Recaro, c’est un peu considérer le hard-rock comme étant une douce berceuse. A bord du Juke Nismo RS, la moindre déformation de la route se fait douloureusement sentir. A contrario, lorsque l’asphalte est parfaitement lisse, le parfait maintien des sièges optionnels permet d’enchaîner les kilomètres sans fatigue, ni affaissement. Elaboré sur la même base que la Renault Clio, le Juke est bien né. Son comportement routier ne souffre guère la critique, y compris lorsque les conditions climatiques sont mauvaises. Seul le train avant se montre parfois dépassé par l’imposante cavalerie qu’il doit transmettre au sol. Lorsque la route n’est pas parfaitement sèche et/ou que les roues ne sont pas parfaitement droites, la moindre pression un peu appuyée sur la pédale de droite se traduit immanquablement par un patinage. Pour tous ceux qui considèrent que l’efficacité quasi-absolue des petites sportives actuelles s’apparente à un manque de caractère, le Juke Nismo RS peut s’avérer être le jouet idéal.
Moteur et transmission
Le 1.6 DIG-T est désormais largement répandu au sein de l’Alliance. Si sa déclinaison la plus courante développe 190 ch (Nissan Juke et Pulsar…), on le trouve également en 200 ch (Renault Clio RS). En attendant l’imminente Clio RS Trophy de 220 ch, c’est le Juke Nismo RS qui en tire la cavalerie la plus importante, avec 218 ch. C’est presque 10 % de plus que le premier opus de Juke Nismo dont les 200 ch ne lui permettaient guère de se distinguer de la version 190 ch. Plus que le gain de puissance, c’est l’augmentation du couple, qui passe de 250 à 280 Nm, qui change le caractère du Juke. Cerise sur le gâteau, il faut désormais atteindre les 3 600 tr/mn pour obtenir du 1.6 de 218 ch sa force maximale, contre 2 400 tr/mn pour le 200 ch et 1 600 tr/mn pour le 190 ch. Le ton est donné : il ne faut pas hésiter à jouer de la boîte de vitesses, ferme juste ce qu’il faut, pour tirer le meilleur de ce Juke. Bien sûr, les amateurs de souplesse à bas régime resteront sur leur faim mais, franchement, ce trait de caractère s’avère jouissif pour qui veut s’amuser un peu. Attention tout de même à la consommation : lorsqu’on le malmène un peu, le quatre cylindres avale rapidement plus de 12l/100 km. Mais si l’on se fait raisonnable, il n’est pas difficile de rester sous la barre des 9 l/100 km.
Parlons argent
Pour s’afficher au volant de cet ORNI, il faudra se délester de 27 450 €. Une somme plutôt conséquente pour un petit SUV. Même en comparant le Juke Nismo RS à ses rivales les plus proches -Peugeot 208 GTi (25 200 €), Opel Corsa OPC (23 800 €), Renault Clio RS (25 850 €), Seat Ibiza SC Cupra (22 485 €), VW Polo GTI 5p. (27 050 €)-, on ne peut s’empêcher de trouver la pilule un peu difficile à avaler, même si la dotation de série se montre plutôt complète. Sans doute Nissan considère t-il que c’est le prix à payer pour rouler dans une voiture sans véritable concurrente. Les heureux acquéreurs seront également rassurés de savoir que la valeur de leur Juke Nismo RS chutera assez peu avec les années. Un état de fait qui devrait peu évoluer tant que les autres SUV citadins ne se décideront pas à enfiler une tenue de sport.
Gamme et prix | |
Nismo RS | |
Nissan Juke 1,6 DIG-T 218 ch | 27,450 € |
Conclusion
En mélangeant outrageusement les genres, le Juke Nismo RS en vient à ne remplir aucune mission à la perfection. Et c’est bien ce qui fait tout son charme. Bien sûr, il est un peu cher. Mais son look et son mauvais caractère lorsqu’on le chatouille en font une proposition unique dans un monde automobile où même les petites sportives sont aseptisées.
+ |
Voiture jouissive et sans réelle concurrence |
Couple moteur/boite | |
Sièges Recaro optionnels | |
– |
Prix un peu ambitieux |
Motricité |
Nissan Juke Nismo RS | |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres turbocompressé 1,6 DG-T |
Essence | |
Cylindrée (cm3) | 1618 |
Puissance (kW/ch) à tr/mn | 157/218 à 6000 |
Couple (Nm) à tr/mn | 280 à 3600 |
Transmission | |
Roues motrices | Avant |
Boîte de vitesses | Manuelle à 6 rapports |
Châssis | |
Suspension avant | McPherson |
Suspension arrière | Essieu de torsion |
Freins | Disques ventilés AV/AR |
Jantes et pneus | 225/45R18 |
Performances | |
Vitesse maxi (km/h) | 220 |
0 à 100 km/h (s) | 7 |
Consommation | |
Cycle urbain (l/100 km) | 9,6 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 5,7 |
Cycle mixte (l/100 km) | 7,2 |
CO2 (g/km) | 165 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4165 |
Largeur (mm) | 1770 |
Hauteur (mm) | 1565 |
Empattement (mm) | 2530 |
Volume de coffre (l) | 354 -> 1189 |
Réservoir (l) | 46 |
Masse à vide (kg) | 1342 |
Crédit photos : Cédric Morançais / le blog auto