Accord Royaume-Uni – États-Unis : baisse des tarifs douaniers sur les voitures, mais l’acier reste sous tension

Les voitures britanniques exportées vers les États-Unis bénéficieront d’un tarif réduit, mais l’acier reste taxé à 25 %, sans accord en vue.

Des droits de douane réduits sur les voitures britanniques exportées aux USA

Depuis lundi dernier, les constructeurs automobiles britanniques peuvent désormais exporter leurs véhicules vers les États-Unis avec des droits de douane abaissés à 10 %, contre les 25 % imposés sous la présidence précédente de Donald Trump. Ce changement marque la première concrétisation d’un nouvel accord économique bilatéral entre le président américain Donald Trump et le Premier ministre britannique Keir Starmer, fraîchement élu.

Ce tarif préférentiel s’applique dans la limite d’un quota annuel de 100 000 voitures, ce qui constitue une opportunité stratégique pour des marques britanniques emblématiques telles que Jaguar Land Rover. Ces dernières seront mieux positionnées que leurs concurrents d’autres pays qui continuent à payer des droits plus élevés.

Cependant, bien que ce tarif soit allégé par rapport aux 25 %, il reste plus élevé que les conditions commerciales dont bénéficiait le Royaume-Uni avant le retour de Trump à la Maison Blanche. L’accord est néanmoins perçu comme un pas important vers la revitalisation des échanges transatlantiques.

Keir Starmer salue une victoire économique pour le Royaume-Uni

Le Premier ministre Keir Starmer a salué l’entrée en vigueur de cette mesure tarifaire comme une étape cruciale pour l’industrie automobile britannique, l’un des piliers de l’économie du pays. Dans un communiqué officiel, il a affirmé que cette réduction contribuerait à protéger des milliers d’emplois et à renforcer la compétitivité de l’industrie sur le marché nord-américain.

De son côté, le ministère britannique des affaires et du commerce a souligné que le Royaume-Uni était le seul pays à avoir conclu un tel accord tarifaire avec les États-Unis sous Trump, ce qui représente un avantage diplomatique et économique non négligeable.

L’acier reste taxé à 25 % : un dossier toujours bloqué

Malgré cette avancée pour le secteur automobile, les négociations sur les droits de douane sur l’acier britannique n’ont connu aucune progression. Les exportations d’acier vers les États-Unis restent soumises à un tarif punitif de 25 %, en dépit d’un engagement antérieur à supprimer cette taxe.

Les désaccords sur la propriété des aciéries britanniques et l’origine exacte des matériaux utilisés semblent être les principaux obstacles à une résolution rapide du dossier. Cette situation souligne les complexités géopolitiques des relations commerciales transatlantiques, même entre alliés historiques.

Un signal fort envoyé aux autres nations

L’impasse persistante sur l’acier est perçue par de nombreux observateurs comme un avertissement à d’autres pays cherchant à négocier des réductions tarifaires avec les États-Unis. Elle montre qu’un accord partiel sur certains secteurs ne garantit aucun assouplissement automatique sur d’autres matières sensibles, comme l’acier ou l’aluminium.

Même si le Royaume-Uni échappe au tarif mondial de 50 % sur l’acier appliqué par les États-Unis à d’autres pays, il reste confronté à des obstacles significatifs pour obtenir un zéro tarif intégral.

Un équilibre encore fragile dans la relation commerciale

L’accord tarifaire sur les voitures représente une victoire partielle pour le Royaume-Uni, mais il ne suffit pas à rétablir totalement les conditions d’échange d’avant Trump. Le quota de véhicules, la persistance des droits sur l’acier, et les incertitudes politiques à Washington compliquent encore la perspective d’un partenariat économique pleinement libéralisé.

Le gouvernement britannique a déclaré qu’il continuerait les négociations pour obtenir une suppression totale des droits sur l’acier, mais aucun calendrier n’a été annoncé. En attendant, les entreprises concernées devront composer avec un environnement commercial incertain, en espérant que les prochains cycles de discussion permettront une levée complète des barrières tarifaires.

Crédit illustration : Jaguar.

(3 commentaires)

  1. eh ben entre nos amis anglais qui achetent énormément de voitures chinoises, qui négocient dans leur coin vec le taré orange, alors qu’ils voudraient intégrer l’europe, et nos amis allemands, qui seuls négocient avec le meme andouille orange, les taxes pour leurs blindés bmw et vag, mercedes.les ritals qui sont au niveau du barré orange, on est pas pret de la voir cette europe. y a pas moyen.

  2. L’UK est totalement vassalisé aux Etats-Unis…
    Ils tolèrent des petits baffles pour éviter des grosses claques… c’est minable !
    Mais l’UE ne fait pas beaucoup mieux avec ses divisions.
    De Gaulle revient !

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